JO : "le sentiment d'une communion" nationale

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Invité d'Europe 1 soir, Georges Vigarello, directeur de recherche à l’EHESS et spécialiste du sport, voit dans la fête réservée aux sportifs sur le Champs-Elysées la traduction d'une sentiment "de fête" et "de communion" nationale.

"J'en viens des Champs-Élysées. J'ai été surpris par cette foule. Il y avait au moins 4 ou 5 rangs de profondeur. Il y a une sorte de ferveur intense. Les gens se déplaçaient, accompagnaient les bus. Incontestablement, il y a un phénomène, qui n'est pas complètement nouveau, mais qui s'est considérablement accéléré ces dernières décennies. C'est le sentiment d'une fête, d'une communion de proximité, avec une dimension nationale", a-t-il décrypté.

Selon ce chercheur, le progrès de ces JO réside "dans la manière dont les images sont retransmises". "C'est un phénomène télévisuel. Le type d'images est infiniment plus subtil, plus intelligent et plus émouvant. C'est évident qu'il y a un plaisir qui s'explique par trois dimensions : des gestes qui vous étonnent, de la dramaturgie sur l'instant, et le fait de resituer le champion dans sa propre histoire. Ces 3 raisons font que le sport plaît aujourd'hui. Cela s'explique aussi par le fait que d'autres ferveurs ont reculé comme la religion ou la politique", analyse Georges Vigarello lundi sur Europe 1.