Ils votent tous Kombouaré !

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Par Axel Capron , modifié à
Depuis que Leonardo a rencontré Carlo Ancelotti à Paris au vu et au su de tous, le Paris SG est secoué par les rumeurs de remplacement d'Antoine Kombouaré. La défaite dimanche face à Nancy (0-1) n'a pas arrangé les choses, même si le directeur sportif a aussitôt apporté son soutien à son entraîneur. A l'approche du clasico à Marseille, les joueurs de la capitale font également corps avec leur coach...

Depuis que Leonardo a rencontré Carlo Ancelotti à Paris au vu et au su de tous, le Paris SG est secoué par les rumeurs de remplacement d'Antoine Kombouaré. La défaite dimanche face à Nancy (0-1) n'a pas arrangé les choses, même si le directeur sportif a aussitôt apporté son soutien à son entraîneur. A l'approche du clasico à Marseille, les joueurs de la capitale font également corps avec leur coach... Depuis la semaine dernière, les soutiens affluent de toutes parts. Des centaines de supporters qui ont scandé son nom dans les tribunes du Parc avant la réception de Nancy dimanche (sans doute pas après...) à ses pairs qui, par presse interposée, s'offusquent à l'idée de voir un entraîneur premier du Championnat se faire remercier, Antoine Kombouaré n'a sans doute jamais eu autant d'amis dans le monde du football qu'en ce moment. Il faut dire qu'en déjeunant à Paris avec Carlo Ancelotti récemment, accréditant la thèse de contacts étroits entre les deux hommes, le directeur sportif brésilien du Paris Saint-Germain, Leonardo, a tout fait pour mettre le feu aux poudres. Du coup, même si ce dernier a depuis plus ou moins tenté d'éteindre l'incendie en apportant un soutien pour le moins ambigu à son entraîneur, la semaine dernière a été particulièrement agitée en coulisses, avec notamment une discussion qualifiée par Antoine Kombouaré lui-même de "parfois un peu mouvementée" entre les deux hommes avant la réception de Nancy. L'objectif assigné au Néo-Calédonien a sans doute été au centre des débats, l'intéressé, "pas supposé être là" en début de saison (ce sont ses propres mots, prononcés samedi dernier), n'ayant pas forcément apprécié qu'on lui demande le titre et rien d'autre alors qu'au départ, il n'était question que de Ligue des champions. Matuidi, Ménez, Sakho, Jallet derrière leur coach Dans cette lutte à fleuret plus ou moins moucheté entre le Brésilien et l'ancien défenseur du Paris SG, ce dernier a en tout cas reçu de précieux soutiens, preuve s'il en était que l'ex-coach de l'Inter Milan a intérêt à y réfléchir à deux fois avant de s'en séparer. "On s'entend très bien avec Kombouaré. C'est un entraîneur qui est proche des joueurs... On est premiers du championnat. Où est le problème ?", s'est ainsi interrogé la semaine dernière l'international français Blaise Matuidi, relayé par un autre international, Jérémy Ménez: "C'est une bonne personne. Il fait du bon travail. Au vu des résultats, on ne peut pas lui reprocher grand-chose, puisqu'on est premiers." Promu capitaine du PSG sous les ordres de Kombouaré, Mamadou Sakho, devenu l'une des idoles du Parc, y est lui aussi allé de son soutien, ajoutant même un soupçon de pression à l'adresse de Leonardo: "S'il y a des changements à faire, les gens en haut prendront leurs responsabilités, mais pour l'instant, on a comme coach Antoine Kombouaré qui, pour moi comme pour tout le groupe je pense, fait bien son boulot." Enfin, à l'avant-veille de PSG-Nancy, Christophe Jallet avait conclu ce bel unanimisme en résumant l'état d'esprit général: "Que voulez-vous qu'on lui reproche ? Ce serait mentir que dire qu'il ne fait pas du bon boulot. Les résultats sont là, c'est ce que l'on demande à un entraîneur. Depuis deux ans et demi, il a toujours fait du bon travail avec nous. Les résultats parlent d'eux-mêmes." Des propos lus et approuvés le lendemain par l'entraîneur lui-même: "Quand on a de bons résultats, forcément les joueurs vont se demander ce que l'on peut reprocher au coach et pourquoi on changerait. Ils sont dans une logique de victoire, de confiance." Le match à Marseille déterminant ? Bref, difficile d'entendre des voix discordantes dans les rangs parisiens, ou s'il y en a, elles sont pour l'instant tapies dans l'ombre, et le coach du PSG a même reçu le soutien de nombre de ses collègues de Ligue 1, comme Rémi Garde, qui a avoué ne pas comprendre "la cuisine parisienne", Laurent Fournier, qui a affirmé être "à 300%" derrière son ancien partenaire parisien, ou l'entraîneur de Nancy, Jean Fernandez qui, au passage, a confirmé que les dirigeants qatariens n'avaient pas l'intention au moment de leur prise de pouvoir dans la capitale de conserver Kombouaré: "J'ai appris l'arrivée des Qataris à Paris alors que personne n'était encore au courant, confiait-il avant le déplacement au Parc dans L'Est Républicain. On m'a contacté et on m'a demandé de partir au Qatar pour rencontrer ceux qui allaient devenir les nouveaux responsables du PSG, mais je n'ai pas souhaité y aller." Pas question pour l'intéressé de déboulonner un collègue en poste, qui, selon lui, ne mérite aujourd'hui pas le sort qui lui est réservé: "Je ne comprends pas ce qu'on reproche à Antoine Kombouaré. Toutes les rumeurs concernant son avenir sont injustes, quand on voit les résultats du PSG depuis le début de la saison. Il faut laisser du temps à l'entraîneur et se montrer patient. Au Real Madrid, même José Mourinho a mis un an avant d'y arriver." Le parallèle est croustillant quand on sait que les dirigeants qatariens rêvent d'attirer dans la capitale un technicien plus "bling-bling" de la trempe de José Mourinho. En attendant, Antoine Kombouaré reste l'entraîneur du Paris SG, même si la défaite concédée dimanche face à Nancy est une pierre de plus dans le jardin de Leonardo, qui s'est cependant bien gardé d'en rajouter après le match, conscient d'évoluer sur la corde raide: "Antoine Kombouaré bénéficie d'une totale confiance", a-t-il ainsi commenté, ajoutant: "On espère un beau match à Marseille". Un match à Marseille qui pourrait être réellement déterminant pour l'avenir d'Antoine Kombouaré qui, lundi encore, a reçu un nouveau soutien de poids en la personne de Kevin Gameiro: "Il m'a recruté, je pense qu'il fait du très bon travail, a commenté l'ancien Lorientais sur Infosport+. On est premiers, je ne vois pas de raison pour qu'il soit viré." Une victoire au Vélodrome et Kombouaré, qui, que ce soit en tant que joueur que d'entraîneur, n'a jamais gagné avec Paris en Championnat au Vélodrome, passera sans doute l'hiver au chaud, une défaite et les rumeurs repartiront de plus belle...