Hook: "On connaît le French Flair"

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Propos recueillis par SYLVAIN LABBE, envoyé spécial , modifié à
Au même titre que le futur néo Bayonnais Mike Phillips, James Hook, avant de découvrir le Top 14 sous les couleurs de l'Usap, va tenter samedi, à l'Eden Park, de barrer le chemin du XV de France et d'offrir au Pays de Galles la première finale de Coupe du monde de son histoire. Titularisé ce jeudi au poste de n°10 suite au forfait de Rhys Priestland, Hook rêve de marquer les esprits de son futur public.

Au même titre que le futur néo Bayonnais Mike Phillips, James Hook, avant de découvrir le Top 14 sous les couleurs de l'Usap, va tenter samedi, à l'Eden Park, de barrer le chemin du XV de France et d'offrir au Pays de Galles la première finale de Coupe du monde de son histoire. Titularisé ce jeudi au poste de n°10 suite au forfait de Rhys Priestland, Hook rêve de marquer les esprits de son futur public. James, quel regard portez-vous sur cette équipe de France au parcours si atypique ? La France a été très bonne contre l'Angleterre. Ils étaient chirurgicaux, ont saisi leur chance, ont tapé leurs buts et ont fait une grosse entame. Tout le monde connaît le French Flair des joueurs français et leur côté imprévisible. Ils sont talentueux du 1 au 15, mais on les a assez joués pour savoir qu'on peut les battre. Le Pays de Galles n'es plus apparu à ce stade de la compétition depuis 1987. Comment faire la part des choses entre nervosité et excitation ? Il n'y a pas plus d'excitation que de nervosité cette semaine. Personne dans le groupe n'a connu une demi-finale auparavant. Je pense que la nervosité va aller croissant à mesure qu'on va s'approcher du match. On doit y aller avec l'envie de se faire plaisir et de savourer l'instant tout en continuant à savoir faire ce qu'on sait faire. Il faut essayer de se détendre et de croire en ses capacités. Comme ça, au moment du match, l'instinct prend le dessus. "On s'est probablement surpris nous-mêmes..." Les récentes confrontations entre la France et le Pays de Galles sont à l'avantage des Bleus, vainqueurs de trois de vos quatre derniers matches. Quelle conclusion en tirer ? Il n'y a pas grand-chose à dire sur nos précédents matches contre la France. Des petites erreurs nous ont coûté cher. Si on continue à faire ce qu'on a fait depuis le début du tournoi et qu'on les découpe, je suis certain qu'on peut assurer la victoire qu'on souhaite. Il y a des secteurs où nous devons nous améliorer, mais la performance contre l'Irlande était assez aboutie. Les mecs se sont envoyés et ils étaient un peu fatigués après. C'est la preuve de l'engagement et de l'effort à fournir. Toutes les équipes construisent leur dynamique sur la victoire. Nous on a pris confiance quand on a mis 80 et 60 points à des équipes de notre poule (victoires 81-7 contre la Namibie et 66-0 contre les Fidji, ndlr). Chaque équipe bâtit son élan en gagnant et c'est ce que nous avons fait dans cette Coupe du Monde. On a beaucoup parlé de la discipline qui a accompagné toute votre préparation, de la consommation d'alcool interdite (voir par ailleurs), à ces stages de cryothérapie en Pologne... Quitter son pays pour l'étranger est difficile, mais depuis le voyage de Pologne jusqu'ici, on a toujours été ensemble. La Pologne a été un socle pour nous. La préparation que les joueurs ont suivi, du matin très tôt aux derniers détails le soir, l'entraînement cinq à six fois par jour, ce n'était pas très amusant, mais au final, ça nous a bien servis. J'ai trouvé ça dur physiquement, c'était épuisant et exigeant. On n'avait jamais fait ça avant, mais ça nous a donné les meilleurs résultats. On ne cesse de mettre en avant la nouvelle vague de joueurs qui a permis à votre groupe de se ressourcer et de trouver un nouvel élan. Est-ce une surprise pour vous ? On s'est probablement surpris nous-mêmes un peu, mais les autres plus encore. Mais ça frémit depuis quelques années déjà. On a eu des matches très aboutis, sans erreur et c'est ce qui nous a amené ces résultats. Les jeunes ont surpris quelques uns d'entre nous. Des gars comme George North, et, ça va sans dire, Sam Warburton qui est devenu un joueur de classe mondiale très vite. Comment il est passé du statut de titulaire à celui de remplaçant : cela montre à quel point le rugby peut aller vite et combien les événements peuvent être imprévisibles. Ces garçons vous aiguillonnent avec l'énergie qu'ils amènent sur le terrain. C'est une nouvelle espèce. Ils ne se posent pas de questions. Le XV de départ gallois: Halfpenny - North, Jo. Davies, Roberts, Sh. Williams - (o) Hook, (m) Phillips - Warburton (Cap.), Faletau, Lydiate - A.W. Jones, Charteris - Ad. Jones, Bennett, Ge. Jenkins. Remplaçants: Burns, Pa. James, Br. Davies, Ry. Jones, Ll. Williams, St. Jones, Sc. Williams.