Hingis reprend du service

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Julien Froment , modifié à
TENNIS - Après six années d’arrêt, la Suissesse a retrouvé les courts à Carlsbad, en doubles.
Hingis avec Hantuchova (930x1240)

L’envie était trop forte pour Martina Hingis. Après avoir arrêté sa carrière une première fois en février 2003, à cause de blessures récurrentes aux pieds, puis en 2006 à la suite d’un contrôle antidopage positif à la cocaïne, "Swiss Miss" a retrouvé officiellement les cours de tennis mercredi aux Etats-Unis, à Carlsbad, en doubles, avec la Tchèque Daniela Hantuchova. Un retour gagnant, car la paire s’est facilement imposée au premier tour face au duo germano-croate Julia Görges-Arija Jurak en deux sets (6-1, 6-1).

Avec un palmarès long comme le bras, Martina Hingis, 43 titres en carrière dont 5 en Grand Chelem (2 Open d’Australie, 1 US Open, 1 Wimbledon) a confirmé à l’issue de la rencontre qu’elle avait eu de bonnes sensations : "je crois que je me suis sentie plus à l'aise dans la seconde manche, au retour, au service, à tous points de vue. Je me suis bien sentie mentalement. Après le premier jeu de service dans la deuxième manche, je crois que tout est revenu à la normale."

Un retour en simple pas d’actualité

A dire vrai, Hingis avait ce retour à la compétition dans un coin de sa tête, comme le confirme au micro d'Europe 1 son ancienne adversaire et amie, la Française Nathalie Tauziat : "c'est marrant parce qu’elle m’en a parlé à Roland-Garros, elle m’a demandé ce que j’en pensais. Je lui ai dit : "si tu n’as que cela à faire, pourquoi pas (rires)".

Hingis (930x620)

Malgré le poids des âges – Hingis fêtera ses 33 ans le 30 septembre prochain – l’ancienne numéro 1 mondiale en a encore sous la raquette. "Quand je vois le jeu qu’elle produit en doubles, elle peut encore embêter un certain nombre de filles et peut-être même gagner des tournois", assure Nathalie Tauziat.

Quid, du coup, d’un retour dans le circuit WTA en simple ? Officiellement, Hingis ne l’envisage pas, même s’il se murmurait ces derniers mois qu’elle y songeait fortement. Le gap à franchir entre la compétition en doubles et en individuel est cependant important. "Ce sera plus compliqué pour elle, il y a plus de puissance à développer en simple", prévient Nathalie Tauziat, "mais elle peut quand même essayer, elle n’a rien à prouver. Si cela ne se passe pas bien, il y aura des gens pour critiquer, donc ce n’est peut-être pas la bonne solution pour l’instant." En cas de victoire finale à Carlsbad, celle qui a également remporté 9 tournois du Grand Chelem en doubles pourrait changer ses plans...