Hernandez, à quand la magie ?

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Par Laurent Duyck , modifié à
De retour à la compétition il y a un mois, Juan Martin Hernandez, contraint de renoncer à la compétition en raison d'une rupture des ligaments croisés du genou droit, peine encore à peser sur le jeu du Racing-Métro 92. Mais le club francilien se montre patient avec son Argentin qui sera titulaire à l'ouverture vendredi à Edimbourg, un match déjà décisif pour les hommes de Pierre Berbizier.

De retour à la compétition il y a un mois, Juan Martin Hernandez, contraint de renoncer à la compétition en raison d'une rupture des ligaments croisés du genou droit, peine encore à peser sur le jeu du Racing-Métro 92. Mais le club francilien se montre patient avec son Argentin qui sera titulaire à l'ouverture vendredi à Edimbourg, un match déjà décisif pour les hommes de Pierre Berbizier. "Décisif." Juan Martin Hernandez évoque ici le caractère du déplacement du Racing-Métro 92 vendredi à Edimbourg pour le compte de la deuxième journée de la H Cup, pas encore son rendement sur le terrain. L'Argentin en est conscient, un mois après son retour sur les terrains, il n'a pas encore retrouvé toutes ses sensations. "Je me sens de mieux en mieux", confiait dans la semaine « El Mago », fauché début mars, victime d'une rupture des ligaments croisés du genou droit. "Je ne réussis pas encore à faire tout ce que je jeux mais j'espère que ça va revenir. Je me sens bien, vraiment bien." Suffisant tout de même pour convaincre Pierre Berbizier, le manager du Racing, de l'aligner en Ecosse à l'ouverture, quitte à déplacer Jonathan Wisniewski à l'arrière, malgré l'importance de ce rendez-vous depuis la défaite concédée vendredi dernier à domicile face à Cardiff en ouverture de la compétition (20-26). "Il faut savoir être patient, se justifie le coach francilien. L'an passé après sa blessure, il avait mis deux mois avant de retrouver ses marques. Aujourd'hui, acceptons un peu de temps pour qu'il puisse retrouver ses marques. Il lui faut trouver et retrouver des repères par rapport à lui-même et par rapport à l'équipe. C'est déjà intéressant ce qu'il fait aujourd'hui." Mais à l'image de son équipe depuis le début de la saison, capable de s'imposer à Castres (19-23) ou à Brive (12-18) mais aussi de s'incliner à domicile contre Clermont (11-22) ou Toulon (9-16), l'ouvreur des Pumas (29 ans, 32 sélections), auteur de gestes décisifs comme un drop ou une accélération sur l'unique essai francilien lors de la défaite face aux Gallois, fait encore preuve d'inconstance. Berbizier ne cherche pas un sauveur "On fait beaucoup de temps de jeu mais on ne fait pas la différence. Quand on marque, on prend des points très vite derrière", reconnaît-il. "On a perdu le contrôle du ballon à un moment donné, insiste-t-il à l'évocation du match perdu contre Cardiff. Et à chaque fois qu'on avait le ballon, on l'utilisait mal. Même quand l'équipe connaît un temps faible, il faut savoir revenir dans un temps fort." Alors l'intéressé tente de faire au plus simple. "Pour le moment, j'essaye de faire des choses pour l'équipe, j'essaye de me montrer patient, de faire jouer et de ne pas tenter tout seul, détaille celui qui a été contraint de faire une croix cet été sur la Coupe du monde 2011. Après, j'essaierai de tenter, de débloquer des situations bloquées mais je n'en suis pas encore là." Pierre Berbizier ne lui demande rien de tel, conscient qu'aucun joueur, quand bien même s'agirait-il de l'ouvreur argentin, ne peut assumer le rôle de sauveur de l'équipe. "On a manqué parfois d'intelligence dans l'utilisation du ballon et dans les phases sans ballon. On ne pourra se retrouver que si l'on pratique un rugby ambitieux", explique l'ancien entraîneur du XV de France et de l'Italie à la veille du déplacement écossais. "Cela passe par des réponses collectives et non des réponses individuelles. On doit être capable de jouer ensemble au rugby." Le temps presse pour le Racing dans l'obligation de s'imposer déjà à Edimbourg - "une équipe qui joue bien même si elle n'a pas un gros palmarès européen, une équipe toujours difficile à battre, qui joue beaucoup au ballon et jusqu'à la dernière minute", dit Hernandez - au risque de suivre le chemin de toutes les autres équipes françaises dans la compétition, incapables de se relever d'une défaite concédée en ouverture à domicile pour se qualifier pour les quarts de finale.