Henry: "Prendre les trois points"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Blessé au moment d'affronter les Iles Féroé au mois d'août, Thierry Henry est de retour. Le capitaine des Bleus, qui devrait être titulaire samedi face à la Roumanie, un match que l'attaquant du Barça évoque avec appétit.

Blessé au moment d'affronter les Iles Féroé au mois d'août, Thierry Henry est de retour. Le capitaine des Bleus, qui devrait être titulaire samedi face à la Roumanie, un match que l'attaquant du Barça évoque avec appétit.Thierry, tout d'abord que pouvez-vous nous dire sur la polémique née après votre absence aux Iles Féroé et sur l'évolution de votre blessure ?Ça m'a fait rire. Si certaines personnes me connaissaient un peu, elles devraient savoir qu'il ne devrait pas y avoir de doute. Je vous l'ai dit un million de fois. J'ai joué en équipe de France, à Arsenal ou à Barcelone vingt mille fois en n'étant pas bien. Des fois c'est passé, d'autres non. Donc voilà, il n'y a pas de problème. Et puis on ne peut pas faire de "cas Henry" ou quoi que ce soit. J'ai déjà joué des matchs, notamment en Irlande, où j'étais largement moins bien que là, j'ai marqué et tout le monde était content, alors que je n'étais pas vraiment satisfait de mon match. Mais voilà. Il faut aller au combat.Quel discours allez-vous servir à vos coéquipiers avant ce match décisif ? Comptez-vous improviser ?Il n'y aura pas d'improvisation, le discours est souvent le même. Et ça sera encore plus facile parce qu'on n'a plus de questions à se poser. Quant à ce que je vais dire, je le garde pour mon équipe...Allez-vous les mettre en garde par rapport aux réactions du public ?La plupart des joueurs de la sélection jouent dans des gros clubs, et ce genre de choses se passent aussi dans les clubs. Mais on sait que ça passe d'abord par nous. Si on joue bien, le stade sera avec nous. Maintenant si on a plus de mal à trouver la faille comme face à la Lituanie... Je pense que c'est plus l'envie des gens de nous voir réussir qui fait que de temps en temps il y a cette frustration. Si on arrive à faire ce qu'on a à faire samedi, le stade s'enflammera. Sinon ça sera beaucoup plus difficile.Donc vous trouvez ça normal d'être sifflé ?Oui et non. J'ai joué dans pas mal de clubs et à Arsenal par exemple ce n'est pas normal alors qu'à Barcelone c'est normal, et en sélection aussi... Mais encore une fois, on n'est pas là pour se focaliser sur ça et je le répète: si on fait ce qu'on à faire, j'espère qu'ils seront avec nous et je n'ai aucun doute là-dessus."On a encore notre destin entre les mains"Quels souvenirs gardez-vous du match aller en Roumanie ? Raymond Domenech a parlé d'une seconde mi-temps référence...En première mi-temps, on s'est fait bouger. On a pratiquement perdu tous les duels, on avait du mal à développer notre jeu même si grâce à Franck on a pu revenir à 2-1. Après on a fait une grosse deuxième mi-temps, on a posé le ballon et on a commencé à jouer et on aurait même pu remporter ce match. Malheureusement, on n'a pas encore fait un match plein. Il serait temps de le faire. Je me rappelle de ce match face à la Serbie qui reste notre match-référence dans ces qualifications. Il faut qu'on retrouve ces automatismes-là. Que pouvez-vous nous dire sur cette équipe roumaine ?On sait qu'ils viennent de changer d'entraîneur et que Marica, notamment, est un joueur très dangereux. A nous de faire attention. C'est une équipe qui a aussi changé sa façon de jouer. Elle est beaucoup plus agressive, joue beaucoup plus haut. C'est une équipe redoutable, on a pu le voir là-bas et à l'Euro 2008 (0-0).Êtes-vous inquiet avant d'aborder cette rencontre ?J'aurais préféré être dans une autre situation, je ne vais pas mentir. Mais d'un autre côté, on a encore notre destin entre les mains. Avant même de parler du match de la Serbie, il faut donc prendre les trois points face à la Roumanie pour viser la première place.