Henderson: "On est prêt"

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Propos recueillis par Thomas SINIECKI , modifié à
Le sélectionneur de l'équipe de France Dave Henderson ne voulait pas s'enflammer, après la courte et encourageante défaite des Bleus face au Canada (2-3), dimanche en amical au Palais omnisports de Paris-Bercy. Cette rencontre de gala revêtait un caractère assez exceptionnel et le technicien franco-canadien savait que Cristobal Huet était pour beaucoup dans ce bon résultat. Malgré tout, les motifs de satisfaction sont réels.

Le sélectionneur de l'équipe de France Dave Henderson ne voulait pas s'enflammer, après la courte et encourageante défaite des Bleus face au Canada (2-3), dimanche en amical au Palais omnisports de Paris-Bercy. Cette rencontre de gala revêtait un caractère assez exceptionnel et le technicien franco-canadien savait que Cristobal Huet était pour beaucoup dans ce bon résultat. Malgré tout, les motifs de satisfaction sont réels. Dave, à moins d'une semaine du début du Championnat du monde, on se dit que l'équipe de France n'est pas si loin du top niveau au vu de cette défaite concédée in extremis face au Canada (2-3)... Je pense qu'il faut remettre les choses à leur place. Cristobal Huet a fait un énorme match, ça nous a permis de garder le match serré, et quand le match est serré, tout peut arriver. 1-0, 1-1, 2-1, 2-2, ça aurait pu faire 3-2 dans notre sens... Les joueurs ont fait exactement ce que je leur ai demandé, c'est-à-dire travailler. On a peut-être été un peu naïf, on a forcé quand on devait revenir. Mais dans l'ensemble, je suis content de l'équipe, on a travaillé du début à la fin. On aura le temps de s'ajuster sur les quelques erreurs qu'on a commises, avec le dernier match de préparation au Danemark mardi. Je suis content de l'effort fourni par l'équipe, du physique, du travail et de la volonté de gommer nos erreurs. A quel niveau placez-vous l'équipe de France dans l'optique du Championnat du monde ? On peut dire que mentalement, on est prêt. Tous les ans, on va au combat pour garder notre place parmi l'élite. Ce sera l'objectif encore cette année. Un match contre les Canadiens, c'est du bonus. Ce sont les champions olympiques, on ne peut pas faire plus fort que ça. Ça nous permet de rester dans une dynamique. On a senti une vraie effervescence à Bercy lors de ce match contre le Canada. C'est intéressant de travailler dans ces conditions ? On choisit des joueurs très enthousiastes, prêts à travailler pour l'équipe. On a vu dans les gradins que tout le monde était avec l'équipe de France. C'est grâce à tout le monde si on se maintient depuis trois ans, et on compte bien le faire encore pour la quatrième année d'affilée. Quel est le véritable objectif des Bleus en Slovaquie ? Vraiment, ce sera le maintien. On va travailler pour battre les Suisses, puis les Canadiens, puis les Biélorusses. On sait que souvent, tout se joue sur le dernier match, en l'occurrence contre la Biélorussie. Mais on ne va pas se concentrer seulement là-dessus. Nous, on joue tous les matches à 100%. On verra ce qui se passera match après match. "C'est l'équipe qui compte, et rien d'autre" Comment situez-vous le niveau de la défense en ce moment, avec l'absence toujours handicapante de Baptiste Amar ? C'est sûr que Baptiste manque, défensivement comme offensivement, avec sa puissance, sa relance et pas mal de buts. Cette année, on a quatre blessés en défense mais on a trouvé de jeunes joueurs qui ont pu évoluer à un haut niveau. C'est la même chose en attaque. On n'aurait pas pu faire ça il y a quatre, cinq ans. Je le répète: les gars qui viennent avec nous doivent être conscients que c'est l'équipe qui compte, et rien d'autre. On a l'impression que c'est plus simple de rencontrer des équipes comme le Canada, qui jouent au hockey, que la Slovénie ou l'Italie et leurs systèmes très fermés... Les Italiens, on les a dominés 44 lancers à 22 lors du deuxième match mais on n'a pas réussi à marquer et on prend trois buts sur cinq lancers... Le problème, quand on joue ces équipes-là, c'est qu'on pense pouvoir faire des choses qu'on ne doit pas faire. Au moins, là, ça ne s'est pas produit, parce que si on fait des erreurs défensives contre les Canadiens, on perd. C'était clair dans l'esprit de tout le monde qu'il fallait garder un plan de jeu strict, avec des devoirs et des responsabilités pour chacun. C'est ce qu'on a fait ce soir. L'équipe de France a encore affiché quelques difficultés à gérer les situations de pénalité... C'est une des questions que j'ai posée aux Canadiens, lors de notre petite réunion de samedi: comment faites-vous à quatre contre cinq ? C'est un de nos problèmes, mais aussi la finesse qu'ont ces pays-là dans le jeu en pénalité, le Canada, la Russie, la Suède... C'est souvent là que les matches se gagnent, dans les situations de supériorité ou d'infériorité. Ça s'est encore vu cette fois-ci.