Heidfeld, partie remise ?

  • Copié
Yannick SAGORIN , modifié à
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Nick Heidfeld a vécu un baptême du feu bien délicat le week-end dernier au volant de sa R31. Très vite écarté en qualifications, le pilote allemand, suppléant d'un Robert Kubica convalescent, n'a pu se rattraper en course en raison d'un accrochage. S'il souffre aujourd'hui de la comparaison avec son coéquipier Vitaly Petrov, nul doute que l'intéressé saura se montrer plus compétitif en Malaisie.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que Nick Heidfeld a vécu un baptême du feu bien délicat le week-end dernier au volant de sa R31. Très vite écarté en qualifications, le pilote allemand, suppléant d'un Robert Kubica convalescent, n'a pu se rattraper en course en raison d'un accrochage. S'il souffre aujourd'hui de la comparaison avec son coéquipier Vitaly Petrov, nul doute que l'intéressé saura se montrer plus compétitif en Malaisie. "Ce fut une course très difficile..." Tandis que Vitaly Petrov savourait son podium - le premier offert de sa part au team Renault devenu Lotus Renault cet hiver - le contraste à la vue et l'écoute de Nick Heidfeld était saisissant ce dimanche à Melbourne. Premier pilote présumé en tant que remplaçant d'un Robert Kubica grièvement blessé durant l'intersaison, l'Allemand n'a pu faire honneur à son statut pour ses débuts en Grand Prix sous l'estampille du losange. "Je suis évidemment très déçu de ne pas finir dans les points. Ce n'était simplement pas possible, surtout après avoir été heurté dans le premier tour, expliquait l'intéressé sitôt extrait de son baquet. C'est vraiment dommage parce que j'avais pris un très bon départ, passant de la 18e à la 12e place au premier virage. Le dommage causé à la voiture était assez important, principalement sur le côté droit, carrosserie, ponton et capot moteur. Ça n'a pas été une bonne course pour moi." Effectivement, Nick Heidfeld a joué de malchance en Australie. Barré dans son tour rapide par Michael Schumacher lors du premier acte des qualifications, samedi, le nouveau protégé d'Eric Boullier, ainsi évincé dès la Q1, a dû se contenter d'un départ dominical en neuvième ligne. Et, malgré le démarrage canon qu'il décrit, n'a pu défendre ses chances à la régulière en course. Ce en raison d'un accrochage prématuré avec la Toro Rosso de Sebastien Buemi. "Notre voiture est compétitive" "J'aurais sûrement marqué des points, mais une Toro Rosso m'a tapé dans les virages 10 et 11. Après ça, j'ai perdu 1,5 seconde au tour", dixit le natif de Moenchengladbach, repris dans les pages d'Auto Motor Und Sport. De fait, c'est un petit miracle, au vu notamment de l'état du ponton droit de la monoplace, si la deuxième R31 a pu rallier l'arrivée dimanche à Albert Park. Mais comme l'ancien pilote BMW le souligne lui-même: "L'excellent résultat de Vitaly montre que notre voiture est compétitive et que nous allons nous bagarrer sérieusement en tête cette année." Eric Boullier approuve. "Je salue la belle performance de Vitaly, elle prouve que nous pouvons obtenir de très bons résultats cette saison, s'enthousiasme le manager de l'écurie d'Enstone dans les colonnes d'Autosport. Je n'ai aucun doute quant à la capacité de nos deux pilotes à se battre aux avant-postes lors de la prochaine course et sur le fait que nous pourrons tirer profit de la compétitivité observée le week-end dernier." Autrement dit, si tous les honneurs et toutes les attentions vont aujourd'hui à Vitaly Petrov, Nick Heidfeld garde lui toute la confiance de Lotus Renault à la veille du rendez-vous de Sepang. Le contraire eut été injuste.