Hantz: "Faire bonne figure"

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Propos recueillis par Grégory RICHARD , modifié à
Arrivé à Bastia l'année dernière, après la descente du club en National, Frédéric Hantz a depuis convaincu sur l'ile-de-Beauté. Champion l'an passé, le technicien ruthénois espère poursuivre sur la même lancée avec son groupe cette saison pour le retour du club insulaire en Ligue 2.

Arrivé à Bastia l'année dernière, après la descente du club en National, Frédéric Hantz a depuis convaincu sur l'ile-de-Beauté. Champion l'an passé, le technicien ruthénois espère poursuivre sur la même lancée avec son groupe cette saison pour le retour du club insulaire en Ligue 2. Quels sont exactement les objectifs du Sporting pour la saison à venir ? Comme tous les clubs qui montent, c'est de rester là où on est maintenant, dans un premier temps (rires). Je suis impatient de débuter la saison, car on a gardé nos meilleurs joueurs. Sur les 21 qui composaient l'effectif l'an passé, 17 sont restés. On a aussi fait venir Ludovic Genest et Jérôme Rothen. Donc les joueurs se connaissent, et ça conduit à une dynamique positive. Quelle est votre vision du championnat de Ligue 2 ? J'aimerais qu'on fasse un bon début parce qu'il faut le dire, ce championnat de Ligue 2 est incertain et quand même assez relevé, avec 13 équipes qui ont joué en Ligue 1 sur les dix dernières années. Donc c'est difficile de faire des pronostics. On ne partira pas favoris, c'est clair, mais on va essayer de faire bonne figure. Vous parliez du recrutement plutôt prudent. Est-ce dû à des moyens plutôt limités ou à la confiance que vous accordez au groupe champion de National ? Plutôt la deuxième option. On a des moyens pour recruter. Et on va le faire. On veut encore prendre trois ou quatre joueurs, dont un attaquant. Pour le reste on verra. Comme on est une équipe qui monte, j'ai encore besoin d'évaluer le groupe, histoire de voir si il peut y avoir des bonnes ou des mauvaises surprises. On va attendre de faire quelques matches de préparation, voire de compétition, pour cibler nos besoins éventuels. Mais le groupe tel qu'il est aujourd'hui peut parfaitement attaquer un championnat de Ligue 2. Recherchez-vous plutôt des joueurs dans le profil de Jérôme Rothen, capable d'apporter encore une certaine expérience ? On n'a pas de règles précises. Si on doit recruter, je pense qu'on s'orientera plutôt vers un mélange d'expérience et de jeunesse. C'est un peu le quota que l'on s'est fixé. Sur un plan plus personnel, comment se passe votre vie bastiaise au sein du club depuis un an ? Très bien. C'était très compliqué au début parce qu'on ne connaissait pas trop notre avenir (Le Sporting était à l'époque menacé de relégation en CFA par la DNCG, ndlr). Par rapport aux clubs que j'ai connus, ça change surtout dans la responsabilité que j'ai. Quand j'entrainais Le Mans, Sochaux ou bien Le Havre, il y avait beaucoup de gens entre le président et le coach. Aujourd'hui, j'ai une réelle fonction de manager où j'ai une relation directe avec le président sur la prise de décisions et ça me plait beaucoup. Après, au niveau de l'environnement, le club est sur une bonne dynamique depuis la remontée en Ligue 2. Il y a vraiment un engouement fort autour de ce club, qui est quand même un club historique. Et les gens restent très liés et très concernés par tout ce qui se passe au club. Et ressentez-vous plus de pression depuis la montée du voisin ajaccien en Ligue 1 ? Personnellement, pas du tout (rires). Et pour être franc, je me réjouis de la montée d'Ajaccio. Quand un club voisin réussit, ça booste tout le monde. Après on ne cache pas que le Sporting est un club historique en Corse et qu'il y a un leadership à avoir. Aujourd'hui, c'est Ajaccio qui l'a, et ça apporte une rivalité seine. Mais on ne joue pas par rapport à Ajaccio. On joue d'abord par rapport à nous, et au niveau où on veut être. Quand on est à Bastia, la Ligue 1 est de toute façon inévitablement en ligne de mire. Les dirigeants ont d'ailleurs proposé un projet sur trois ans. L'objectif à moyen terme est de monter en Ligue 1 en 2014. Cette saison devra surtout être une année de structuration.