Groupama 3 balloté

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la rubrique Voile (avec le Team Groupama) , modifié à
VOILE - La remontée de l'Atlantique n'est pas un long fleuve tranquille pour Groupama 3.

VOILE - La remontée de l'Atlantique n'est pas un long fleuve tranquille pour Groupama 3. Une dernière nuit agitée "On ne s'attendait pas à ce que cette phase de vents forts soit si longue ! Le mauvais temps avec 35-37 noeuds ne devait durer que de 4h à 10h mardi. En fait, il a duré quatre heures de plus en montant jusqu'à 42 noeuds et une mer forte... On est resté à deux quarts sur le pont parce que de toute façon, on n'arrivait à dormir ni même à tenir debout à l'intérieur. On a réduit jusqu'à trois ris dans la grand-voile sans foc devant !" La situation mercredi "Ce midi, le vent est franchement tombé, à seulement 10-17 noeuds selon les grains, avec une brise très changeante. On essaye de se dépatouiller, avec des bulles à gauche, des bulles à droite, on essaye de passer au milieu de ça. Là, cela fait trois heures qu'on est poursuivi par un gros cumulonimbus... La mer est plate, l'eau de mer à 25°C, la chaleur moite et l'atmosphère suffocante." A quand la pluie ? "Le ciel couvert actuellement et on aimerait avoir une averse pour tous se laver mais les cumulus nous empêche de passer. Pas d'urgence mais la chaleur est là, l'eau est passée de 18 à 25 degrés. La chaleur est super moite, il va falloir attendre les alizées pour tout nettoyer à l'intérieur. Ce sera urgent dans le sens où ça donnera le sourire quand tout le monde sera lavé et rasé." La suite ? "On espère toucher les alizés jeudi dans la nuit. Mais en ce moment, on est vraiment gêné dans notre progression vers le Nord. Quand on va à gauche vers les côtes brésiliennes, le vent refuse en passant au Nord-Ouest et on bute sur une ligne de grains. Et quand on part vers la droite, le vent tourne au Nord-Est en mollissant ! Nous sommes obligés de tirer des bords en permanence en restant au centre... On tricote avec la brise. Heureusement, comme Groupama 3 est un bateau très évolutif dans les vents faibles, on arrive à tirer notre épingle du jeu. Orange 2 n'aurait pas progressé comme nous dans ces vents-là !" La fatigue gagne "Les dernières 48 heurs, on n'a pas beaucoup dormi, la fatigue du tour du monde commence à se faire sentir. On manque un peu de jus, on perd du poids et du tonus. Les manoeuvres sont un peu plus lentes." L'état du bateau "On a profité du Cap Horn pour aller voir un flotteur à bâbord. Après on a eu le tribord libre donc on est allé voir. Le bateau a bien résisté à ce qu'on a fait. Dans le coup de vent, on a pas mal ralenti et on n'a pas cherché à tirer sur la bête lors de ce qu'on pense être la dernière grosse épreuve. La plateforme tient bien le coup, mais l'accastillage commence à fatiguer."