Gresini pour du beurre

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
C'est une drôle de saison que vit le team Gresini. Longtemps desservie par les performances moyennes de ses deux pilotes, l'écurie satellite Honda a vu sa cote remonter en flèche ces dernières semaines, à la faveur notamment des podiums de Toni Elias à Brno et d'Alex De Angelis à Indianapolis. Trop tard, le sort de ces derniers était déjà scellé...

C'est une drôle de saison que vit le team Gresini. Longtemps desservie par les performances moyennes de ses deux pilotes, l'écurie satellite Honda a vu sa cote remonter en flèche ces dernières semaines, à la faveur notamment des podiums de Toni Elias à Brno et d'Alex De Angelis à Indianapolis. Trop tard, le sort de ces derniers était déjà scellé...Et dire que le prochain Grand Prix est le sien, celui de Saint-Marin, devant un public qui ne demandera qu'à célébrer ses mémorables trois-quarts d'heure américains. Alex De Angelis aurait dû être aux anges ce week-end à Misano, quelques jours à peine après avoir signé son premier podium dans la catégorie reine, à Indianapolis. Et pourtant c'est l'amertume qui prévaut dans les propos du jeune Saint-Marinais à l'approche du rendez-vous.Le 15 août dernier, le couperet est en effet tombé sur l'intéressé, comme sur son coéquipier Toni Elias. Près de deux mois après l'annonce de la promotion du champion du monde 250cc, Marco Simoncelli, au sein du team Gresini, celle de l'embauche de Marco Melandri pour 2010 a scellé de facto le sort du Saint-Marinais et de son homologue espagnol. "Je suis convaincu que le team n'a jamais cru en moi à 100%", regrettait ainsi Alex De Angelis cette semaine dans les colonnes du magazine Motosprint.De Angelis vers le Superbike ?Pour l'ancienne tête d'affiche du quart de litre, deuxième à Indianapolis le week-end passé derrière Jorge Lorenzo et bien plus régulière dans les performances ces dernières semaines, la formation satellite de Honda ne lui a jamais véritablement donné sa chance: "Il y a deux ans, ils ont fait appel à moi uniquement parce que j'étais le seul Italien sur le marché. Et on ne m'a jamais donné ce que mes coéquipiers ont eu. C'est vrai que j'ai commis quelques erreurs l'an passé mais j'ai toujours fait des efforts." Des efforts qui lui valent aujourd'hui de figurer au septième rang du championnat MotoGP mais qui restent manifestement insuffisants aux yeux des responsables du team Gresini. Même constat pour Toni Elias, lui aussi plus tranchant depuis quelques Grands Prix, comme en témoigne son podium à Brno le mois dernier. "Je suis très content de ce résultat mais ça me fait un peu rager de constater qu'avec de tels résultats, je n'ai toujours pas de solution pour la saison prochaine", pestait le Catalan à l'issue du Grand Prix de République tchèque, bientôt relayé par son compagnon d'infortune: "J'ai ce podium (Indianapolis, ndlr) mais toujours pas de moto pour l'année prochaine. Je travaille dur pour rester en Moto GP mais ce n'est pas facile car il n'y a pas beaucoup de machines." S'il échouait dans sa quête d'un guidon dans la catégorie reine, Alex de Angelis pourrait se tourner vers le Moto2, voire le Superbike. Raison de plus pour briller à Misano ce week-end !