Green Bay toujours vert !

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Thomas PISSELET , modifié à
L'ombre de Brett Favre s'est évaporée. Quatorze ans après leur dernier titre, les Green Bay Packers ont remporté ce dimanche soir à Dallas le Super Bowl XLV face aux Pittsburgh Steelers (31-25). Auteur d'un match presque parfait (24/39, 304 yards, 3 TD), le quarterback Aaron Rodgers a rejoint son illustre prédécesseur dans la légende de la NFL.

L'ombre de Brett Favre s'est évaporée. Quatorze ans après leur dernier titre, les Green Bay Packers ont remporté ce dimanche soir à Dallas le Super Bowl XLV face aux Pittsburgh Steelers (31-25). Auteur d'un match presque parfait (24/39, 304 yards, 3 TD), le quarterback Aaron Rodgers a rejoint son illustre prédécesseur dans la légende de la NFL. Faut-il y voir un signe ? C'est à l'heure où Brett Favre prend sa retraite que Green Bay renait. L'ancien quarterback emblématique des Packers, vainqueur du Super Bowl XXXI en 1997, avait laissé une ombre géante sur la plus petite ville représentée en NFL. Une ombre que son successeur Aaron Rodgers a piétiné de son talent ce dimanche soir au Cowboys Stadium de Dallas, lors de la 45e édition de la finale du championnat nord-américain. Désigné MVP du match, le jeune métronome des Verts a délivré trois passes de touchdown (24/39, 304 yards, 3 TD) et guidé les siens vers le quatrième titre de leur histoire (31-25). Il a aussi été aidé par les Pittsburgh Steelers, qui ont perdu trois ballons et fait preuve d'une bien trop grande largesse défensive pour espérer l'emporter. Habitués à coiffer leurs adversaires sur le fil, comme il y a deux ans face aux Arizona Cardinals, les hommes de Mike Tomlin n'ont cette fois pas pu revenir à moins de trois points de leurs adversaires, Ben Roethlisberger ayant été dans un jour sans (25/40, 263 yards, 2 TD, 2 int.). Menée du début à la fin, la franchise de Pennsylvanie n'est pas parvenue à contenir l'attaque des Packers, qui n'ont pourtant pas caché leurs intentions. Avec un jeu au sol quasi inexistant (50 yards), car privé depuis le début de la saison de son running-back vedette Ryan Grant, Green Bay a tout misé sur les passes. Un inconvénient qui s'est transformé en atout. Aaron Rodgers a donc mis en valeur ses receveurs, notamment un Greg Jennings auteur de deux touchdowns, et montré à tous ceux qui l'ont critiqué à ses débuts qu'il avait l'étoffe pour succéder à l'illustre Brett Favre. Un temps, surtout après le repos, la défense de Pittsburgh a cru pouvoir le neutraliser. Mais le quarterback des Packers a été d'un telle précision qu'il n'y avait rien à faire. A part lui tirer un grand coup de chapeau. "Big Ben" dans le dur Les Steelers ont été les premiers à recevoir dans ce match, donc les premiers à attaquer. Mais ils n'ont pas trouvé la solution d'entrée. Ce sont les Packers qui, après un drive en neuf temps de 80 yards, ont ouvert le score grâce à Jordy Nelson, cible privilégiée en début de rencontre, qui a pris le dessus sur son vis-à-vis sur une passe d'Aaron Rodgers de 29 yards (7-0, 10e). Un avant-goût de la domination de Green Bay. Car sur la possession suivante, alors qu'il était dans sa end-zone, Ben Roethlisberger a tenté une passe mal assurée que Nick Collins s'est fait un plaisir d'intercepter avant de filer dans l'en-but de Pittsburgh 37 yards plus loin (14-0, 11e). Et l'écart a encore enflé dans le deuxième quart. Après un field goal de Shaun Suisham (14-3, 18e), qui a confirmé les difficultés offensives des Steelers, les Packers ont enfoncé leurs adversaires en interceptant une nouvelle fois un "Big Ben" en détresse. Quatre actions et 53 yards après, Aaron Rodgers a trouvé Greg Jennings en terre promise pour un troisième touchdown en faveur de Green Bay (21-3, 26e). Ce n'est qu'à 0'47" de la mi-temps que le quarteback pennsylvanien a débloqué son bras droit, Hines Ward profitant d'un de ses caviars pour redonner de l'espoir aux hommes de Mike Tomlin (21-10, 29e). Et du piment à la deuxième période. Jennings plutôt deux fois qu'une Un suspense que le touchdown à la course de Rashard Mendenhall, le running-back vedette des Steelers, a un peu plus encore relancé en début de troisième quart-temps (21-17, 35e). Le concert des Black Eyed Peas à la mi-temps avait-il endormi les Packers ? Le sack de James Harrison sur Aaron Rodgers lors du drive suivant a en tout cas confirmé que le vent avait tourné. Mais la défense de Green Bay a retrouvé de sa densité, et donné un peu d'air aux Verts. Le problème, c'est que leur jeu au sol, qui aurait pu les aider à souffler davantage et contrôler l'horloge, a été transparent. Les joueurs de Mike McCarthy se sont donc fait quelques frayeurs. Sans que Pittsburgh en profite. Car les Steelers ont, eux aussi, commis de grosses erreurs. Celle de Rashard Mendenhall, coupable d'un fumble sur un punt de dégagement, a redonné aux Packers le ballon. Celle de Troy Polamalu, qui a oublié de marquer Greg Jennings dans son en-but, leur a offert un nouveau touchdown (17-28, 48e). Celui du break ? Même pas. Ben Roethlisberger, maladroit jusqu'ici, a su élever son niveau de jeu pour envoyer Mike Wallace dans la end-zone adverse, avant de combiner avec Antwaan Randle El pour une conversion à deux points (25-28, 52e). Le field goal de Mason Crosby à 2'10" de la fin a ensuite permis à Green Bay de prendre six longueurs d'avance (31-25, 57e). Un écart trop important pour Pittsburgh, resté muet dans les deux dernières minutes du match, "Big Ben" ayant manqué sa cible sur une quatrième tentative à 0'56" du terme. Un soir à oublier pour lui.