Gravelines-Chalon, duo destructeur

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Régis AUMONT , modifié à
Les demi-finales de la Semaine des As, disputées samedi à Pau, ont donné lieu à deux matches à sens unique. C'est d'abord Gravelines-Dunkerque qui, dans le sillage de Juby Johnson (23 points), a martyrisé l'hôte palois (96-64) avant que Chalon-sur-Saône ne donne la leçon à l'Asvel 40 minutes durant (82-63). Gravelinois et Châlonnais en découdront dimanche pour décrocher le premier trophée de la saison.

Les demi-finales de la Semaine des As, disputées samedi à Pau, ont donné lieu à deux matches à sens unique. C'est d'abord Gravelines-Dunkerque qui, dans le sillage de Juby Johnson (23 points), a martyrisé l'hôte palois (96-64) avant que Chalon-sur-Saône ne donne la leçon à l'Asvel 40 minutes durant (82-63). Gravelinois et Châlonnais en découdront dimanche pour décrocher le premier trophée de la saison. PAU-ORTHEZ- GRAVELINES-DUNKERQUE: 64-96 Gravelines-Dunkerque était beaucoup trop fort. Pour Pau- Orthez du moins. Samedi, alors que le Palais des Sports était logiquement acquis à la cause de l'hôte palois, surprenant tombeur des champions de France choletais jeudi lors de la première journée de la Semaine des As, les Nordistes ont séché les locaux, incapables de rivaliser avec l'armada du BCM. De suspense il n'y en aura eu que l'espace du premier quart-temps et encore. Quand Jeff Greer, Juby Johnson et Saer Sene sont sortis du banc gravelinois - preuve de la profondeur de cet effectif -, le navire palois a commencé à prendre l'eau de toute part. A treize longueurs à l'issue de la première période (17-30, 10e), à -29 à la pause (29-58, 20e), les joueurs de Didier Dobbels, lequel devait se passer des services de Slaven Rimac cloué au lit par une vilaine grippe, ont très vite compris que l'aventure ne pousserait pas jusqu'au dimanche. "En première mi-temps ils mettaient tous leurs shoots à trois points, déplorait après coup Antoine Mendy devant les caméras de Sport+. Ça tombait de partout !". Tour à tour, Juby Johnson, meilleur marqueur de la partie (23 points), et Jeff Greer allumaient de loin quand, à l'intérieur, l'immense Saer Sene faisait le ménage. Rudy Jomby (19 points) n'était pas en reste et la deuxième période ressemblait à une partie sans enjeu tant les Palois avaient accepté la supériorité gravelinoise. Vainqueurs dans les grandes largeurs (96-64) à l'arrivée, l'ensemble nordiste a surfé sur sa deuxième moitié de match face à Roanne quarante-huit heures plus tôt. Chalon, son adversaire demain pour le titre, devra se méfier. CHALON - ASVEL: 82-63 Sans faire de bruit, Chalon-sur-Saône réussit une excellente saison. Troisième du championnat après dix-sept levées, les Bourguignons ont atteint samedi soir la finale de la Semaine des As. Déjà maîtres de leur sujet en quarts devant Hyères-Toulon, les Chalonnais se sont montrés sans pitié pour l'Asvel en demi-finales. Sans doute émoussés de leur rude bataille livrée la veille face à Nancy (108-107 a.p.), les Rhodaniens n'ont jamais été en mesure de rivaliser avec Chalon qui a mené de la première à la dernière seconde de la partie. Le 10-0 initial a donné le ton, et jamais les partenaires de Mickael Gelabale, héros vingt-quatre heures plus tôt grâce à son shoot de la gagne au buzzer, ne s'en sont remis. Il faut dire que le jeu huilé des Chalonnais a fait des merveilles dans le Palais des Sports de Pau. A la mi-temps, avec le double de points marqués (42-21, 20e), la messe semblait déjà dite tant les Villeurbannais semblaient sans réponse. Plus accroché, le deuxième acte ne proposait néanmoins pas de renversement, les coéquipiers de Blake Schilb, élu joueur du mois de janvier de Pro A, maintenant avec brio leur avantage sans jamais paniquer. Marques Haynes, meilleur marqueur dans les rangs des vainqueurs avec 15 points au compteur, se félicitait à l'issue de la rencontre remportée haut la main (82-63) devant les caméras de Sport+ du fait que "l'équipe a bien joué ensemble", et pensait déjà à la finale. "Contre Gravelines on va avoir beaucoup de boulot, soufflait l'Américain. Mais on peut le faire." Sur ce que Chalon montre depuis deux jours à Pau, assurément.