Girard: "Lutter avec nos armes"

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Propos recueillis par Benoît CONTA , modifié à
A la veille d'affronter l'Olympique de Marseille, samedi, en finale de la Coupe de la Ligue, René Girard est apparu détendu vendredi en conférence de presse. Le coach de Montpellier est plutôt satisfait de l'état d'esprit de son groupe, qu'il trouve détendu. Alors qu'il place l'OM avec un statut de favori, il espère désormais que ses joueurs vont lui tenir la dragée haute, pour offrir un joli cadeau à Louis Nicollin, son président.

A la veille d'affronter l'Olympique de Marseille, samedi, en finale de la Coupe de la Ligue, René Girard est apparu détendu, vendredi, en conférence de presse. Le coach de Montpellier est plutôt satisfait de l'état d'esprit de son groupe, qu'il trouve détendu. Alors qu'il place l'OM avec un statut de favori, il espère désormais que ses joueurs vont lui tenir la dragée haute, pour offrir un joli cadeau à Louis Nicollin, son président. René, la pression commence-t-elle à monter ? On s'est retiré pour être un peu tranquille et ça s'est bien passé. Les Marseillais avaient la banane, nous aussi. On se prépare de la meilleure des façons. Tout va bien. Avez-vous choisi le gardien qui sera aligné ? Non, pas encore. Je fais ma composition d'équipe samedi. Ça sera ou Pionnier ou Jourdren (rires). Vous avez joué deux fois cette saison face à l'OM, pour deux défaites, allez-vous trouver la recette ? On sait que Marseille est favori. C'est la grosse cylindrée du championnat. On va s'appuyer sur nos valeurs. Sur le dernier match, les petites erreurs m'ont gêné. On méritait le match nul. Mais le championnat, c'est une épreuve de longue haleine. La finale de la Coupe, on rit ou on pleure à la fin. Il faudra bien se préparer pour leur tenir la dragée haute avec nos petits moyens. Les incidents du match de dimanche peuvent-ils influencer la rencontre ? C'est un incident banal, rien de bien terrible. Ce qui est sûr c'est que de s'affronter deux fois de suite, les souvenirs sont frais, les équipes se connaissent. Il y a eu quelques problèmes, mais rien de dramatique donc il n'y aura pas d'influence. "On est un petit club, limité" Pensez-vous que cet OM soit laborieux et chanceux comme on peut l'entendre actuellement ? Je crois que les points qu'ils ont, ils les méritent. C'est une équipe très réaliste. Une équipe bâtie dans le costaud. C'est moins pétillant que Lille ou Rennes, mais c'est une équipe présente et efficace, qui prépare les compétitions et sait être là dans les moments qui comptent. Spahic et El Kaoutari sont présents avec le groupe malgré leur suspension, c'était important ? C'est une aventure que l'on a vécue ensemble. Ces deux garçons ont été punis sévèrement à mon goût. Rater une finale c'est frustrant. J'ai souhaité que tout le monde soit présent. C'est bien qu'ils soient là. Y aura-t-il des changements tactiques par rapport à dimanche ? On est un petit club, limité. On n'a pas pléthore de joueurs pour changer le système de jeu. On va jouer notre football. Face à une équipe comme ça, le danger viendra de partout. On va jouer notre football habituel, avec de la générosité de l'abnégation et un peu de technique. "Un joli cadeau pour Louis Nicollin" A quel type de match vous attendez-vous ? Une finale n'est belle que si on la gagne. Il se peut qu'à certains moments, les équipes se monopolisent (sic). Aux joueurs de l'OM d'aller chercher ce qu'ils doivent aller chercher. Nous, on va lutter avec nos armes. Mais on a une équipe qui ne peut pas attendre, donc on va jouer aussi. Ça peut dépendre de pas grand-chose, on peut marquer de suite, et ça change tout. Mais on a vu des Clasicos récemment, accoucher de peu de buts et de peu de jeu. Comment avez-vous senti votre président, Louis Nicollin ? Il était au match dimanche. Il était bien malgré la défaite. Il est venu nous voir mardi matin, il est venu encourager les joueurs, leur dire qu'il avait une grande confiance en eux. Je crois qu'il part en vacances après, ce serait bien qu'il ait un joli cadeau avant de partir. Pour finir, comment sentez-vous vos joueurs à la veille du match ? Je les sens bien. On a bossé, on a essayé de gérer cet évènement. De ne pas le faire avant, de ne pas être trop crispé. Je les trouve décontractés, souriants, tout le monde participe. Les garçons sont bien. Maintenant, c'est pendant le match qu'il faudra être là. VIDEO Pour René Girard, "s'il est meilleur, l'OM devra le prouver sur le terrain" VIDEO Cyril Jeunechamp, le capitaine languedocien