Gilot: "Je ne baisse pas les bras"

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Propos recueillis par LAURENT DUYCK , modifié à
Arrivé plein d'ambitions à Shanghai, notamment sur 100 mètres où il espérait enfin prendre sa chance mondiale, Fabien Gilot quitte la Chine avec deux médailles d'argent... obtenues avec les relais 4x100 et 4x200 m nage libre. Mais le Nordiste, toujours positif, reste persuadé qu'il pourra être compétitif la saison prochaine avec une année pleine de travail pour défendre son titre de champion de France sur la distance reine et réussir un coup aux JO de Londres.

Arrivé plein d'ambitions à Shanghai, notamment sur 100 mètres où il espérait enfin prendre sa chance mondiale, Fabien Gilot quitte la Chine avec deux médailles d'argent... obtenues avec les relais 4x100 et 4x200 m nage libre. Mais le Nordiste, toujours positif, reste persuadé qu'il pourra être compétitif la saison prochaine avec une année pleine de travail pour défendre son titre de champion de France sur la distance reine et réussir un coup aux JO de Londres. Comment expliquez-vous cette élimination prématurée du relais 4x100 4 nages ? Je suis un peu déçu. Avec la semaine compliquée et chargée de tous les nageurs, on avait fait le choix de mettre une équipe 2 le matin. Mais il y a des nations qui ont eu une très mauvaise semaine et le relais quatre nages était pour eux la course de la dernière chance donc elles ont décidé de mettre leur grosse équipe le matin. Malheureusement, ça n'est pas passé pour nous. On a déjà vu de grandes nations ne pas se qualifier en relais. Ça arrive. Quel bilan faites-vous de vos Mondiaux ? Je suis un compétiteur donc, deux médailles d'argent (avec les relais 4x100 et 4x200 m nage libre), c'est beau, une cinquième place (sur 100 m nage libre), ce n'est pas mal, mais ce n'est pas encore ce à quoi j'aspire. Mais quand je fais le point de la saison, malgré tous les pépins que j'ai eus, je sors avec cinq médailles mondiales entre ici et Dubaï (en petit bassin), un titre de champion de France qui n'était pas facile à aller chercher, je ne suis pas mécontent. "En septembre, je devrais être tranquille" Comment envisagez-vous la suite ? Je ne baisse pas les bras. Je suis persuadé de ce qui va se passer la saison prochaine. Il y avait des choses à mettre en place au cours de cette saison où j'ai été finalement bien handicapé (victime d'une fracture de l'apophyse, au niveau du dos, en août dernier, il n'avait repris l'entraînement qu'en octobre, ndlr). Je sais que l'année prochaine, en bossant un peu plus, ce sera complètement différent. J'ai la vitesse du 50, maintenant on va construire le retour en se remettant un peu au 200 mètres que je n'ai pas pu travailler comme je le voulais cette saison. J'en ai fait plus jeune et si je m'en suis écarté, c'est volontairement pour construire ma vitesse. Impatient de passer à la suite ? Il me tarde déjà d'être à la saison prochaine. Je ne suis pas du tout amer par exemple de ne pas prendre de vacances comme je l'avais prévu mais de continuer le sport, de travailler et de récupérer encore un petit centimètre de tour de cuisse à droite. Avez-vous encore des séquelles de votre blessure ? Le nerf n'est plus comprimé donc je n'ai plus de douleur dans le dos et dans la fesse. Ça, c'est super. Il ne me reste plus qu'à soigner l'inflammation à l'insertion de l'ischio-jambiers qui est encore importante. Je ferai ça au mois d'août, juste avec de la récupération et en bossant avec les médecins. En septembre, je devrais être tranquille.