Gazon béni pour Bartoli

© REUTERS
  • Copié
, modifié à
WIMBLEDON - Après son succès à Eastbourne, la Française fait partie des favorites.

Marion Bartoli ne faiblit pas, bien au contraire. Dans la foulée de sa demi-finale à Roland-Garros, la n°1 française a remporté le tournoi d’Esatbourne, samedi. Elle ne pouvait pas rêver d’une meilleure préparation pour Wimbledon. Après sa finale en 2007 sur le gazon londonien, elle apparaît comme une des prétendantes sérieuses au titre.

Au nom du père

Marion et Walter Bartoli, 930

© REUTERS

La confiance ne se monnaye pas. Mais après un début d’année canon, la 9e joueuse mondiale ne semble plus craindre grand-chose. "C'est exceptionnel ce qui m'arrive depuis le début de l'année", a estimé la Française après avoir remporté son sixième titre sur le circuit WTA. "J'ai enchaîné les bons résultats à Doha, Indian Wells, Strasbourg, Roland Garros et aujourd'hui Eastbourne. En ce moment tout se passe bien pour moi. C'est tout simplement mon meilleur début de saison de toute ma carrière".

Un succès qu’elle doit en grande partie à son père. Depuis une dizaine d’années, Walter a décidé de se consacrer uniquement à sa fille. Il a suivi une longue formation pour pouvoir prendre lui-même en charge le suivi de sa fille. Refusant de s'entourer de personnes qui pourraient ne pas les comprendre, les Bartoli vivent loin de la Fédération et du reste.

A 26 ans, Marion Bartoli a déjà connu une très belle carrière. Mais son ascension aurait pu être encore plus vertigineuse si elle avait bénéficié d’un entourage moins exclusif. C’est du moins ce qu’avance l’ancienne championne Martina Navratilova dans une interview accordée au Parisien : "je ne sais pas si elle peut aller plus loin en restant dans ce schéma". Et de poursuivre : "un seul coach ne peut pas tout vous apprendre. Marion se tire une balle dans le pied. Peut-être qu’elle atteindra un jour le top 5, mais elle se complique la tâche".

Serena en huitièmes

Bartoli gagne à Eastbourne, 930

© REUTERS

Mais si cette relation est très critiquée, force est de constater qu’elle porte ses fruits depuis quelques années. Avec beaucoup de travail et d’abnégation, Marion Bartoli a gagné en rapidité et en précision. Aujourd’hui, elle possède de très solides arguments avant de débuter Wimbledon.

Pour Loïc Courteau, ancien coach d’Amélie, aujourd’hui consultant pour Europe 1, "il n’y a pas en ce moment de filles qui dominent le tennis mondial. Marion qui n’était pas sur sa surface a réussi à se hisser en demi-finales à Roland-Garros, c’était déjà exceptionnel. Mais là, elle arrive sur sa surface. Elle adore le gazon de Wimbledon. Donc, je pense que c’est une réelle chance de faire quelque chose d’extraordinaire cette année". Au tirage au sort, la Française a été plutôt épargné. Les deux premiers tours devraient être des formalités face à des joueuses moins bien classées. Au stade des huitièmes des finales, elle pourrait toutefois retrouver une ancienne lauréate de Wimbledon, l’Américaine Serena Williams.