Gasquet frustré, Nadal miraculé

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François TESSON , modifié à
C'est terminé pour Richard Gasquet à Cincinnati. Le Biterrois s'est incliné au stade des huitièmes de finale, battu en deux manches par Mardy Fish (7-5, 7-5). L'Américain défiera en quarts un Rafael Nadal qui a eu besoin de 3h37 pour se défaire de Fernando Verdasco, en trois tie-breaks (7-6, 6-7, 7-6). Chez les dames, Marion Bartoli a cédé contre Daniela Hantuchova, alors que Gilles Simon et Gaël Monfils sont tous les deux en quarts.

C'est terminé pour Richard Gasquet à Cincinnati. Le Biterrois s'est incliné au stade des huitièmes de finale, battu en deux manches par Mardy Fish (7-5, 7-5). L'Américain défiera en quarts un Rafael Nadal qui a eu besoin de 3h37 pour se défaire de Fernando Verdasco, en trois tie-breaks (7-6, 6-7, 7-6). Chez les dames, Marion Bartoli a cédé contre Daniela Hantuchova, alors que Gilles Simon et Gaël Monfils sont tous les deux en quarts. Décidément, Mardy Fish est un sacré client sur le ciment américain. Richard Gasquet a pu s'en rendre compte en huitième de finale du Masters 1000 de Cincinnati. Le Biterrois, qui s'est sorti brillamment des pièges (différents) tendus par Alexandr Dolgopolov et Kevin Anderson, s'est heurté à un joueur qui reste sur trois finales de rang à Atlanta, Los Angeles et Montréal. Fish, en ce moment, est sur un nuage. Sur la lancée de sa belle résistance face à Novak Djokovic à Montréal, le n°7 mondial avait ratatiné Nikolay Davydenko (6-0, 6-2) pour son entrée en lice dans l'Ohio. Gasquet, lui, a plutôt bien résisté. Bien plus qu'à Cincinnati l'an passé ou à Miami cette année, où il n'avait pas vu le jour. Mais en deux manches, le Biterrois ne s'est procuré qu'une seule balle de break, non convertie. Et à l'inverse, Fish a su profiter des deux seuls mauvais jeux de service de Gasquet pour breaker, à 5-5 à chaque fois. Frustrant, car on a eu l'impression que le combat n'avait jamais vraiment débuté. Fish gagne donc le droit d'affronter Rafael Nadal en quarts de finale. Mais dans quel état sera le n°2 mondial ? Le Majorquin sort d'un combat étrange de 3h37 contre sa victime préférée Fernando Verdasco, qu'il bat pour la douzième fois en 12 rencontres. Battu à Montréal par Ivan Dodig dès son entrée en lice la semaine dernière, Nadal n'a rassuré personne dans un match inondé de fautes directes (41 pour Nadal, 59 pour Verdasco, mais 47 coups gagnants à 24 pour ce dernier). Car si le score (7-6, 6-7, 7-6) laisse imaginer un spectacle de la trempe d'un Nadal-Djokovic à Madrid en 2009, ou même d'un Nadal-Verdasco à l'Open d'Australie la même année, il en fut tout autre. Le simple fait que Verdasco, 21e mondial et loin d'être à son meilleur niveau en ce moment, ait eu le match dans sa raquette (et c'est peu dire) laisse songeur sur la performance du n°2 mondial. 16 doubles fautes pour Bartoli Jamais Nadal, pourtant en jambes, n'a semblé en mesure de déborder son adversaire, aussi combatif que maladroit. La preuve avec la petite dizaine de coups droits gagnants réussis par le Majorquin en plus de trois heures de jeu. Durant chaque manche, c'est Verdasco qui a breaké le premier. Et à chaque fois, le Madrilène s'est sabordé en empilant les fautes directes. On n'a pas réussi à compter le nombre de fois où Verdasco a jeté sa raquette de frustration, après une nouvelle erreur de sa part. Quand il reverra le tie-break de la 3e manche, ce sera encore pire pour l'ancien n°7 mondial. S'il est parvenu à revenir de 1-5 à 5-5, puis à sauver 4 balles de match, Verdasco, par ses fautes répétées, a offert pratiquement tous ses points à son rival qui n'en demandait pas tant. La poignée de mains, glaciale au possible, en dit long sur la rage qui doit consumer Verdasco de l'intérieur après cette rencontre. Quant à Nadal, il a prouvé qu'il restait diablement difficile à battre. A confirmer. Chez les dames, Marion Bartoli et Daniela Hantuchova se sont elles aussi offert un match à rallonge, avec la Française de rôle de Nadal, celui du chasseur. Menée dans chacune des trois manches, la n°1 Tricolore s'est comme à son habitude accrochée. Mais son irrégularité au service (16 doubles fautes, 22 balles de break) a fini par lui coûter le match, après 3 heures de lutte (6-3, 5-7, 6-3). Eliminée d'entrée la semaine passée à Toronto, Bartoli sort à nouveau prématurément. On sait que la Française aime enchaîner les matches, c'est raté pour ce coup-ci. Mais Bartoli a demandé une wild-card à New Haven la semaine prochaine, pour arriver lancée à Flushing Meadows.