Garcia: "Une récompense"

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Propos recueillis par Bastien RAMBERT , modifié à
L'ambiance sera électrique mercredi soir au Stade Jean-Bouin : Angers accueille le PSG dans le cadre d'une demi-finale de Coupe de France. Les Angevins sont donc à une marche d'écrire une nouvelle page de leur histoire, en atteignant pour la seconde fois la finale de la prestigieuse compétition, après une grande première en 1957. Pour l'entraîneur des Noirs et Blancs Jean-Louis Garcia, l'exploit est à portée de main pour ces joueurs, qui seront soutenus par tout un peuple.

L'ambiance sera électrique mercredi soir au Stade Jean-Bouin : Angers accueille le PSG dans le cadre d'une demi-finale de Coupe de France. Les Angevins sont donc à une marche d'écrire une nouvelle page de leur histoire, en atteignant pour la seconde fois la finale de la prestigieuse compétition, après une grande première en 1957. Pour l'entraîneur des Noirs et Blancs Jean-Louis Garcia, l'exploit est à portée de main pour ces joueurs, qui seront soutenus par tout un peuple. Jean-Louis, quel est votre état d'esprit à J-1 d'un tel rendez-vous ? Nous nous sentons très bien. Beaucoup de sérénité, de bonheur, d'impatience aussi avant de jouer un tel match. C'est une récompense pour le travail accompli par un groupe de joueurs, par un staff, par tout un club. C'est avec beaucoup de sérénité et de plaisir que l'on aborde ce grand rendez-vous. La situation a changé pour Angers en Coupe de France. Au tour précédent, vous éliminez le petit poucet Chambéry (0-3), et maintenant vous êtes à votre tour le petit poucet du dernier carré de la compétition... Tout à fait. Mais c'est peut-être une position beaucoup plus confortable en Coupe. On sait que dans cette compétition, ce n'est pas toujours évident d'être le favori. La situation avant le match de Chambéry a été très bien gérée, car on a accepté de souffrir contre une équipe de division inférieure, qui avait éliminé trois équipes de Ligue 1. A l'arrivée, on a rendu le match facile avec une victoire 3-0. On est aujourd'hui dans une position différente : on a tout à gagner contre l'ogre, le tenant du titre, le PSG. La préparation du match est beaucoup plus facile. Quelles consignes en particulier allez-vous donner à vos joueurs pour le match ? On va prendre des choix de jeu, mais c'est surtout dans l'approche du match que je vais conseiller mes joueurs. Moi ce que je veux par-dessus tout c'est que demain, lors d'un tel rendez-vous, mes joueurs montrent leurs meilleurs visages. Dans ces grands-rendez vous, il faut être présent. On n'a pas fait tout ce parcours pour avoir des regrets après un tel match. Après, si le PSG joue à son meilleur niveau, ils passeront, mais l'on veut demain être capable de leur poser des problèmes, et continuer à véhiculer de l'émotion et du rêve pour nos supporters en faisant un grand match. Il est important que mes joueurs soient libérés, qu'ils se servent du contexte, de l'engouement, du stade plein pour être galvanisés et non pas inhibés. La victoire contre Troyes le week-end dernier (1-2) a-t-elle apporté une confiance supplémentaire au sein de l'équipe avant d'aborder cette rencontre capitale ? Cette victoire contre Troyes a seulement entretenu notre confiance. Nous sommes invaincus depuis quatorze rencontres, toutes compétitions confondues. C'est quand même un résultat très révélateur de l'état d'esprit de cette équipe : les joueurs auraient pu lever le pied à l'approche de la demi-finale, mais au contraire ils ont été capables de s'imposer dans un match très important pour le championnat. Cela prouve la mentalité qui existe dans ce groupe de joueurs. "Tout se gagne ou tout se perd maintenant" Vous rêvez donc d'un doublé (montée en Ligue 1 et Coupe de France) ? Bien sûr, nous sommes des compétiteurs. Il est hors de question de négliger une compétition par rapport à une autre. Quant vous êtes à ce stade de la Coupe de France, vous rêvez du Stade de France et de la Coupe. Mais dès samedi, on aura aussi un match déterminant à jouer contre Reims. Une victoire pourrait nous rapprocher du podium en Ligue 2. Le club va vivre une fin de saison passionnante grâce à nos résultats de ces trois derniers mois, donc nous allons jouer maintenant toutes les compétitions à fond. On est dans un sprint final, tout se gagne ou tout se perd maintenant. Il ne suffit plus de caracoler en tête, il faut être bien placé au moment opportun. C'est notre cas, on va donc appuyer de toutes nos forces sur les pédales. Quel sera le principal danger à maîtriser côté parisien ? Le PSG possède des individualités incroyables. Cette équipe a repris confiance sur ces deux derniers matches, avec notamment sa victoire contre Lyon dimanche. Un PSG en confiance peut être très dangereux. On va mettre des choses en place pour perturber leur jeu. Mais bien sûr, le danger vient de partout : Hoarau, Erding, Guily, Nenê... Il faut aussi se méfier de la puissance athlétique de Sakho, l'expérience de Coupet. Mais je me préoccupe surtout de mon équipe. L'objectif, c'est de jouer, nous, à notre meilleur niveau. N'oublions pas qu'ils se sont qualifiés au tour précédent après prolongation contre le Mans, une équipe de Ligue 2, qui plus est au Parc des Princes, et que le Mans a eu un penalty au début du match. N'oublions pas que lors des premiers tours, contre Agen, ils ont eu quelques difficultés à se défaire d'une équipe de CFA2. Tout est possible en sport. Votre contrat avec le Angers SCO court jusqu'en 2012. A ce jour, l'idée d'un projet de nouveau à long terme avec le club angevin germe-t-il dans votre esprit ? Pour l'instant, je ne me pose pas encore la question. Je veux terminer cette saison, aller chercher un maximum d'objectifs, de titres pourquoi pas. Le moment venu, on évoquera mon avenir car c'est peut-être le moment de se poser des questions après cinq ans dans un club. Aujourd'hui, mon cas personnel importe peu. Ce qui est important, c'est d'aller faire un exploit historique contre le PSG, après avoir déjà éliminé Valenciennes et Bordeaux. Il faut aussi rester invaincu contre les équipes de Ligue 1, car cela fait donc cinq années que je suis à la tête du club, et je n'ai encore jamais perdu contre une équipe de Ligue 1 en trois confrontations en Coupe de France. Et ensuite aller chercher la troisième place synonyme d'accès en Ligue 1. Cela serait fantastique. C'est cela qui est le plus important pour moi aujourd'hui.