Gameiro-Gomis, le duel de PSG-Lyon

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LIGUE 1 - Le choc de dimanche est aussi un affrontement entre les deux avant-centres tricolores.

Le possible forfait de Karim Benzema, touché à l'adducteur gauche, pour les deux matches à venir de l'équipe de France, face à l'Albanie et la Bosnie-Herzégovine, en éliminatoires de l'Euro 2012, éclaire d'un jour nouveau PSG-Lyon, dimanche. En effet, ce choc de la Ligue 1 va mettre aux prises deux de ses remplaçants possibles chez les Bleus, à savoir Kévin Gameiro (Paris-SG) et Bafétimbi Gomis (Lyon), qui évoluent tous les deux seul en pointe dans leur club. Style, forme, expérience et vie en Bleu, Europe1.fr vous livre les clés de l'avant-match.

Montpellier-PSG : 0-2 (MT)

Le style. La taille des deux avant-centres livre un indice clair sur leur style de jeu. Gameiro mesure 1,72 m, tandis que Gomis culmine à 1,85 m. Alors que l'attaquant du PSG aime prendre la profondeur et mise avant tout sur ses qualités de vitesse, Gomis, habile de la tête, est passé maître dans l'art de la remise et du jeu en pivot. Les deux sont très adroits quand il s'agit de surgir pour couper des trajectoires, comme l'ont montré les buts qu'ils ont inscrits lors des premiers chocs de cette saison, respectivement à Montpellier pour Gameiro (sur passe de Nene) et contre Marseille pour Gomis (sur caviar de Bastos). Le Lyonnais, qui pouvait apparaître un cran en-dessous dans sa palette technique, a montré avec son lob contre le Dinamo Zagreb, mardi, en Ligue des champions, qu'il continuait à progresser au contact de Gérald Baticle, adjoint de Rémi Garde et ancien avant-centre de talent de l'AJ Auxerre.

La forme. Avec huit buts déjà inscrits depuis le début de la saison (six en championnat, deux en Ligue des champions), "Bafé" Gomis réalise un début de saison de feu. Au niveau statistiques, Gameiro, avec six réalisations (cinq en Ligue 1, une en Ligue Europa) n'a pas à rougir, surtout si l'on considère qu'il doit s'adapter à un nouvel environnement, un environnement qui pourrait paradoxalement nuire à son rayonnement. Avec Javier Pastore, Jérémy Menez et Nene à ses côtés, l'ancien Lorientais doit s'habituer à toucher moins de ballons dans une équipe qui ne joue plus (uniquement) pour lui. Ces dernières semaines, ce fut tout le contraire pour Gomis. En l'absence de Lisandro Lopez, il a été l'homme-clé des succès de l'OL, même si son déchet devant le but semble toujours plus important que celui de son "concurrent", comme l'a montré son match face à Zagreb. Reste que la "panthère", son surnom, n'a jamais paru aussi mordante.

Lyon, toutes griffes dehors

L'expérience. Les deux joueurs, qui ont moins de deux ans de différence d'âge (Gameiro a eu 24 ans en mai, Gomis 26 en août), n'ont qu'une sélection de différence en équipe de France : cinq pour Gameiro pour un but, six pour Gomis et deux buts, son doublé face à l'Equateur lors de sa première cape. Formé à Saint-Etienne, "Bafé", à Lyon depuis 2009, a davantage l'habitude des grands rendez-vous que son vis-à-vis, qui, avant d'être transféré à Paris cet été, a fait ses gammes à Strasbourg et Lorient. Mais surtout, Gomis entame sa troisième saison de Ligue des champions, une compétition que n'a pas encore connue Gameiro.

La vie en Bleu. Laurent Blanc a attendu que Gomis multiplie les performances de très haut niveau et bénéficie d'une sorte d'état de grâce auprès de ses supporters (et d'un grand nombre d'observateurs) avant de l'appeler une première fois en équipe de France. La dernière sélection de Gomis remonte à l'ère Domenech, en qualifications pour la Coupe du monde 2010, face à l'Autriche. En revanche, Gameiro a fêté sa première sélection lors du premier match officiel de Laurent Blanc à la tête des Bleus, face à la Biélorussie, où il était entré en jeu à dix minutes de la fin. Depuis, le Parisien n'a plus disputé une seule minute en compétition, se contentant de titularisations ou d'apparitions en amical. Pour autant, il a semblé s'imposer comme l'alternative n°1 de Laurent Blanc au poste d'avant-centre et partirait donc favori pour être titulaire face à l'Albanie en cas d'absence de Benzema. En revanche, contre la Bosnie, plus athlétique, le sélectionneur pourrait lui préférer Gomis. Mais ce ne sont que des hypothèses car s'il est valide, Benzema reste l'incontestable choix °1.

l'emporte. Mais, attention, ce n'est qu'un duel d'avant-match. Pour le reste, rendez-vous dimanche à 21h00.