Gaillard: "La Clusaz, c'est excitant !"

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Propos recueillis par MICHAEL BALCAEN , modifié à
Après un début de saison maussade, Jean-Marc Gaillard a retrouvé le sourire grâce à une belle 10e place à Davos. Une performance qui lui permet de se relancer avant l'étape de La Clusaz. Une Coupe du monde en France qui ne lui a pas forcément réussi par le passé mais qui lui tient tout de même à coeur. Pour Gaillard, l'essentiel reste néanmoins le Tour de ski et les Mondiaux.

Après un début de saison maussade, Jean-Marc Gaillard a retrouvé le sourire grâce à une belle 10e place à Davos. Une performance qui lui permet de se relancer avant l'étape de La Clusaz. Une Coupe du monde en France qui ne lui a pas forcément réussi par le passé mais qui lui tient tout de même à coeur. Pour Gaillard, l'essentiel reste néanmoins le Tour de ski et les Mondiaux. Quel bilan faites-vous des premières courses de la saison ? Ce n'est pas bon sur les deux premières et mieux en terme de résultat sur la troisième (10e à Davos). En Scandinavie, c'était difficile car je sortais des courses de sélection et d'un stage final durant lequel j'avais de bonnes sensations, j'étais confiant mais ça ne s'est pas déroulé comme je le pensais. Comment expliquez-vous ce décalage entre l'entraînement et la course ? Je n'arrivais pas à m'exprimer, c'est comme si je n'avais pas de jus, j'avais mal aux jambes... Ça peut arriver une fois mais à la deuxième, on commence à se poser quelques questions. Après le week-end à Düsseldorf, je me suis ressourcé, je me suis changé les idées en coupant pendant deux jours avant de réattaquer. Ça a bien marché à Davos, je n'osais pas espérer un top 10 mais c'est arrivé. C'est rassurant, on se dit que ce n'était qu'un faux départ, je suis plus confiant et même si ça ne marche pas très bien à La Clusaz ce ne sera pas alarmant car je n'y ai pas été bon les trois dernières fois. Davos vous a-t-il apporté le réconfort nécessaire à une bonne performance ? Je n'avais de sensation en course, donc j'avais fini frustré... Je n'avançais pas à Kuusamo même si j'avais fini 27e, il manquait quelque chose. A Davos, pendant 90% de la course, je me suis fait plaisir, ça rassure car à l'entraînement ce n'est pas toujours évident d'avoir de vrais repères. Je suis 10e et je ne suis qu'à 20 secondes de la gagne donc je suis dans le coup. J'étais encore à trois secondes du podium au 10e kilomètre, c'est motivant, ça fait du bien. Il suffit d'un peu plus de réussite et c'est le podium. Ça fait du bien de revenir parmi les meilleurs. Comment abordez-vous une course à La Clusaz ? Evoluer en France change-t-il quelque chose ? Ça n'a rien à voir avec les autres épreuves de Coupe du monde. On le sent bien, tout le monde en parle, j'habite en Haute Savoie donc c'est presque comme si j'évolue à la maison. Tous les proches seront là, cela n'arrive que tous les deux ans, c'est donc un contexte particulier. Après même si je passe à côté, ce serait dur, mais ça m'était arrivé les trois dernières fois et les saisons n'étaient pas ratées. Ce serait un plus, évidemment d'autant qu'on était monté sur le podium en relais il y a deux ans, cela avait été de belles émotions. C'est tout de même différent d'une Coupe du monde classique, c'est quelque chose de spécial, c'est excitant. "Vittoz, ça nous a mis un coup" Le Tour de ski reste-t-il votre objectif prioritaire ? Oui, le début de saison ne change rien. Si j'avais enchaîné quatre mauvais résultats en Coupe du monde, il y aurait eu une remise en question. Là, on reste sur le même programme et l'objectif reste le Tour de ski et les Mondiaux. Après, s'il y a une belle perf' à La Clusaz tant mieux ! Ce début de saison a également été marqué par la blessure de Vincent Vittoz qui sera absent finalement à La Clusaz. Ça nous a mis un coup. On pensait qu'il serait absent jusqu'à Davos mais c'est plus sérieux, c'est embêtant pour lui et pour nous car c'est un leader qui nous manque. On était tous content qu'il continue au printemps dernier car son absence laisse un vide dans l'effectif. On a hâte qu'il revienne mais il sera là pour les Mondiaux. Comment expliquer ce genre de blessure musculaire ? Sur le coup, on a presque eu peur, on ne le voyait plus car il a abandonné dans un coin sans caméra. On s'est douté que c'était sérieux car on n'abandonne pas facilement en relais. On savait tous les deux qu'on aurait mal aux adducteurs car on était les deux premiers donc en style classique sur une neige dure à skier. En milieu de saison, ce ne serait peut-être pas arrivé. En quoi, est-ce une neige dure à skier ? C'est un petit peu comme de la farine dans la trace, donc on a plus de mal. C'est le cas des Français ou des Italiens par exemple. Ce n'est pas la même neige, on a plus de mal à trouver l'accroche car on n'a pas baigné dedans tout petit. Pour finir, pouvez-nous glisser un mot sur l'équipe de France ? On coure après les résultats. Ce n'est pas un bon début de saison donc il faut se poser les bonnes questions. Après, l'ambiance est bonne, ce n'est pas la soupe à la grimace, on essaye de positiver et les entraîneurs nous remontent le moral. Malgré tout, on est en deça de ce qu'on espérait, c'est frustrant car on avait l'impression d'avoir tout fait comme il faut.