France-USA : je zappe ou pas ?

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EQUIPE DE FRANCE - Les Bleus affrontent les Etats-Unis, vendredi. Il ne faut pas rater ça.

Les Bleus sont déjà qualifiés pour l'Euro, les Etats-Unis ne font pas rêver (enfin, leur équipe de foot), le 11 novembre est jour férié : a priori, les arguments pour zapper France-Etats-Unis sont nombreux. Mais ce match amical automnal ne manque pourtant pas d'atours. Revue d'arguments, avant la revue d'effectif...

Une affiche atypique. France-Etats-Unis, ce n'est pas France-Angleterre ou France-Belgique (qui ont eu lieu respectivement 38 et 70 fois dans l'histoire, une fois !), les deux affiches les plus communes de l'histoire des Bleus. Forcément, un France-Etats-Unis, ça ne sera jamais un match de qualification à l'Euro... Les deux équipes ne se sont affrontées qu'à deux reprises, la même année, en 1979, avec deux victoires tricolores à la clé : la première dans le New Jersey, en mai (6-0) et la seconde, à Paris, au Parc des Princes, cinq mois plus tard (3-0). Cela fait donc 32 ans que les Bleus n'ont plus joué au "soccer". Non, quand on additionne "France + Etats-Unis + football + novembre", on obtient surtout "Bulgarie", en référence à ce triste jour de novembre 1993 lorsque l'équipe de France avait les clés pour se qualifier pour la Coupe du monde 1994 qui se tenait outre-Atlantique avant de les perdre sur un but dans le temps supplémentaire d'Emil Kostadinov. Battre les Etats-Unis, ce serait donc prendre une petite revanche sur l'histoire...

Jürgen Klinsmann (930x620)

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Un adversaire à découvrir. L'équipe des Etats-Unis, huitième de finaliste de la dernière Coupe du monde, a perdu de son éclat. Actuellement en pleine reconstruction sous l'égide de l'Allemand Jürgen Klinsmann, elle n'a gagné qu'un seul de ses six derniers matches (face au Honduras...) et a chuté à la 34e place du classement Fifa (la France est 15e). Même si les "Yanks", privés de leur star Landon Donovan, restée aux USA pour préparer la finale du championnat MLS (avec Beckham), n'ont rien d'un ogre, il ne sera pas inutile pour les Bleus d'avoir quelques références sur un football autre qu'européen, dans la perspective (certes lointaine et incertaine) de la Coupe du monde 2014. Rappelons juste que la dernière fois que l'équipe de France a affronté un pays issu de la zone Concacaf (Amérique-Asie), le Mexique, lors du Mondial 2010, ce fut un drôle de drame. Les Bleus avaient perdu (2-0) et Nicolas Anelka avait perdu son calme.

Olivier Giroud. Yoann Gourcuff n'est pas là mais que la gente féminine se rassure : Olivier Giroud, le beau gosse aux yeux bleus, pourrait être sur la pelouse. Mais attention, Laurent Blanc ne l'a pas choisi pour son physique, ou plutôt si : 1,92 m, 92 kg, l'actuel meilleur buteur du championnat se pose là. L'un des suspenses de la rencontre tourne autour de l'attaquant montpelliérain. Sera-t-il titulaire ? Entrera-t-il en jeu ? Va-t-il tenter un retourné d'entrée, comme Steve Savidan ? Crèvera-t-il l'écran comme Bafétimbi Gomis, auteur d'un doublé ? Vu son poste et son exposition médiatique depuis quelques semaines, Giroud est très attendu. Ce qui n'est pas exactement le cas de Jérémy Mathieu et Maxime Gonalons, les deux autres bizuths de cette promotion bleue.

Pas d’enjeu, donc du jeu ? Le décisif France-Bosnie du 11 octobre dernier n'avait guère enthousiasmé sur le plan du jeu. Ceci étant dit, l'équipe de Laurent Blanc a-t-elle déjà réussi à se faire lever les foules ? Pas vraiment. Lors de ce match sans enjeu si ce n'est celui du jeu, les Bleus ont une belle occasion de tenter (et pourquoi pas de réussir) des choses, dans un Stade de France qui ne sera pas plein mais qui sera 100% bleu-blanc-rouge (l'avantage du drapeau américain). Franck Ribéry, l'un des joueurs de talent du groupe France, a annoncé la couleur dans L'Equipe de jeudi. Il est là pour "s'éclater". Ça tombe bien, parce que si on vient voir l'équipe à la bannière étoilée, c'est avant tout pour voir les stars françaises briller.