Fish, l'été indien

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Par François Quivoron , modifié à
Avant le Masters de Londres, la rédaction dresse le portait des huit qualifiés. Mardy Fish, huitième sur la liste, s'est accroché comme il a pu à son sésame. Brillant durant l'été, avec notamment un quart à Wimbledon, un titre à Atlanta et une finale à Montréal, l'Américain doit sa présence à Londres aux pépins en pagaille de ses concurrents, comme Robin Söderling notamment. Mais il ne va pas bouder son plaisir.

Avant le Masters de Londres, la rédaction dresse le portait des huit qualifiés. Mardy Fish, huitième sur la liste, s'est accroché comme il a pu à son sésame. Brillant durant l'été, avec notamment un quart à Wimbledon, un titre à Atlanta et une finale à Montréal, l'Américain doit sa présence à Londres aux pépins en pagaille de ses concurrents, comme Robin Söderling notamment. Mais il ne va pas bouder son plaisir. A 29 ans, Mardy Fish va découvrir le Masters. L'Américain reçoit à Londres la récompense d'un bel été sur le circuit, qui l'a propulsé dans le top 10 pour la première fois de sa carrière. Dans la foulée de son quart de finale à Wimbledon, son meilleur résultat en Grand Chelem égalé (il avait atteint les quarts à l'Open d'Australie en 2007 et à l'US Open en 2008), il a remporté un titre à Atlanta, joué deux finales (Los Angeles et Montréal) et une demie (Cincinnati). Ces gros points amassés lui ont offert un matelas suffisant pour figurer dans le casting du Masters, à la huitième et dernière place qualificative, avec près de 600 points de marge sur son plus proche poursuivant, Janko Tipsarevic, premier remplaçant en Angleterre. Autre fait marquant de sa saison 2011, une demi-finale à Miami en mars, perdue contre Novak Djokovic. Pour le reste, pas grand-chose à se mettre sous la dent, avec des performances plutôt décevantes dans les tournois majeurs, à l'image de ses défaites dès le deuxième tour à l'Open d'Australie, au troisième tour à Roland-Garros et en huitièmes à l'US Open. Fish s'invite donc à Londres, faute de mieux, et profite à plein de la moitié de saison amputée par une mononucléose de Robin Söderling, du manque de régularité de Juan Martin Del Potro, de l'émergence trop tardive de Janko Tipsarevic, de la polyvalence toute relative de Nicolas Almagro et de la fin d'année pourrie de Gilles Simon. L'Américain ne va pas s'en plaindre. Sa blessure aux ischio-jambiers à Bâle il y a deux semaines avait laissé planer le doute quant à sa présence au Masters. Une crainte qui a pris de l'ampleur après son abandon en huitième de finale à Paris-Bercy contre Juan Monaco. Mais le n°8 mondial a joué la prudence pour ne pas amputer ses chances de se rendre à Londres. Après une batterie de tests aux Etats-Unis et une IRM qui l'a rassuré, Fish a confirmé sa présence à l'O2 Arena: "Je jouerai certainement à Londres. Il n'y a pas de doute là-dessus. Même si je ne suis pas à 100%, je serai là-bas et j'essaierai de jouer." Sa première expérience dans le rendez-vous des maîtres pourrait bien se transformer en calvaire s'il est trop diminué. Almagro, lui, est déjà dans les starting-blocks.