Ferrari dos au mur

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Michael BALCAEN , modifié à
Ferrari se trouve dans une situation délicate. Dépassée par une équipe Red Bull qu'elle espérait concurrencer, l'équipe italienne a également vu McLaren devant et jouer les premiers rôles. Si Fernando Alonso garde la foi et croit en la réaction de son équipe, la réalité du classement du championnat du monde et les 42 points de retard accumulées en trois courses ne laissent rien présager de bon.

Ferrari se trouve dans une situation délicate. Dépassée par une équipe Red Bull qu'elle espérait concurrencer, l'équipe italienne a également vu McLaren devant et jouer les premiers rôles. Si Fernando Alonso garde la foi et croit en la réaction de son équipe, la réalité du classement du championnat du monde et les 42 points de retard accumulées en trois courses ne laissent rien présager de bon. La moue des mauvais jours. Les premières courses de la saison ont laissé un goût particulièrement amer à toute l'équipe Ferrari. De Luca di Montezemolo, le grand patron, jusqu'au deux pilotes, Felipe Massa et Fernando Alonso, en passant par les ingénieurs et les mécanos, tout le monde a pris une claque, principalement en Australie quand la réalité des forces en présence a sauté aux yeux. On ne peut pas passer en un week-end de prétendant à la victoire à troisième écurie du plateau en termes de performance sans laisser quelques plumes. Depuis, cela ne s'est guère amélioré, les performances s'essoufflant même après la quatrième place obtenue à Melbourne, pour se transformer en une sixième place pour Massa et une septième pour Alonso en Chine. Une déception suffisamment importante pour que la sonnette d'alarme soit tirée à tous les étages de l'écurie. Exploitation des pneus Pirelli, choix tactiques en question et surtout performances en qualifications très en deçà sont les plus gros points noirs désignés comme priorité absolue. Alonso reste plein d'espoir "Ce n'est définitivement pas le début de saison que nous espérions. Nous savons que nos performances ne sont pas suffisantes pour le moment mais nous pensons que cela peut changer très rapidement", consent Fernando Alonso sur le site de l'écurie. Le double champion du monde s'appuie sur la capacité de réaction de la machine de guerre que représente Maranello et sur les progrès enregistrés en course de saison ces dernières années. On sait effectivement que Ferrari possède des moyens supérieurs à la moyenne et peut donc réagir plus rapidement que d'autres écuries. Cela n'occulte cependant pas une autre réalité: Ferrari s'est trompé. Tout simplement. "Quand j'étais chez Renault en 2006, j'avais creusé un écart important durant la première partie de la saison mais Ferrari avait fait du si bon travail de développement sur la voiture que Schumacher m'avait passé à deux courses de la fin", se souvient un Alonso qui n'oubliera cependant pas qu'il avait tout de même remporté le titre à la fin de la saison. On pourra également se souvenir que l'an dernier, au début de l'été, tout le monde pensait que Ferrari n'aurait pas son mot à dire. Alonso avait finalement été dans le coup pour le titre jusqu'au bout. "La F1 a toujours été comme ça: sur une course tu luttes pour être dans le top 5 et la suivante tu te bats pour la victoire", plaide l'Espagnol. Pas sûr que ce soit aussi simple...