Federer, un monde d'écart

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Par François Quivoron , modifié à
Sans surprise, Roger Federer a dominé Adrian Mannarino en deux sets (6-2, 6-3) ce mercredi pour son entrée en lice dans le Masters 1000 de Paris-Bercy. Comme à Wimbledon en juin dernier, le Français, trop juste dans tous les compartiments du jeu, n'a jamais inquiété le n°4 mondial qui retrouvera Richard Gasquet en huitièmes de finale.

Sans surprise, Roger Federer a dominé Adrian Mannarino en deux sets (6-2, 6-3) ce mercredi pour son entrée en lice dans le Masters 1000 de Paris-Bercy. Comme à Wimbledon en juin dernier, le Français, trop juste dans tous les compartiments du jeu, n'a jamais inquiété le n°4 mondial qui retrouvera Richard Gasquet en huitièmes de finale. Il n'y avait pas grand-chose à faire. Entre Roger Federer, l'homme aux seize titres du Grand Chelem, et Adrian Mannarino, 85e joueur mondial, c'est un gouffre qui les sépare. Talentueux, avec une belle patte gauche, le Francilien n'a pas encore le niveau nécessaire pour pousser son illustre adversaire dans ses retranchements. Peut-être impressionné, sans doute crispé, Mannarino n'a pas existé et s'est donc logiquement incliné ce mercredi en deux petits sets (6-2, 6-3). Pour le Suisse, curieux de découvrir la surface installée au POPB, le test est concluant, même s'il n'est pas forcément révélateur. La suite de son tournoi le dira. La suite se traduit également en français, avec un affrontement à venir jeudi contre Richard Gasquet, qui l'a battu sur terre battue à Rome en mai dernier. Le Biterrois, de retour de blessure, pourrait bien être trop juste pour contrarier Federer, qui surfe sur une série de six victoires consécutives après son titre à Bâle le week-end dernier. Contre Mannarino, le n°4 mondial a en plus minimisé ses efforts, d'abord en jouant moins d'une heure sur le court central, et surtout en récoltant des points gratuits offerts par son adversaire, qui voulait sans doute trop bien faire. Seulement, à jouer au-dessus de ses moyens, on finit par tomber de haut. Et comme au deuxième tour de Wimbledon cette année et la victoire sèche de Federer (6-2, 6-3, 6-2), Mannarino s'est écrasé sur le court. L'image de Mannarino trébuchant devant sa ligne de fond, surpris par une amortie de Federer, symbolise un peu son combat perdu d'avance. Un doigt de la main gauche éraflé dans sa chute et son grip de raquette ensanglanté, le Francilien s'est accroché comme il a pu à l'once d'espoir qu'il lui restait. La perte du premier set, en concédant deux fois sa mise en jeu, avait déjà sérieusement compromis ses chances. Un nouveau jeu de service abandonné à 2-1 dans le deuxième le précipitait rapidement vers la sortie. Une formalité donc pour Federer, à l'aise sur son engagement (88% de points gagnés derrière sa première balle et aucune occasion de break à défendre) et précis dans ses déplacements. Les six semaines de coupure qu'il s'est octroyées avant de reprendre à Bâle l'ont requinqué à l'heure d'aborder la dernière ligne droite de la saison.