Federer passe à côté

  • Copié
François QUIVORON , modifié à
Comme à Indian Wells il y a quinze jours, la finale du Masters 1000 de Miami opposera dimanche Novak Djokovic à Rafael Nadal. L'Espagnol est sorti vainqueur du choc tant attendu contre Roger Federer, battu en deux manches (6-3, 6-2) au terme d'une rencontre bien terne. Le Suisse, pas dans son assiette, a multiplié les fautes et n'a jamais semblé en mesure de changer le cours du match.

Comme à Indian Wells il y a quinze jours, la finale du Masters 1000 de Miami opposera dimanche Novak Djokovic à Rafael Nadal. L'Espagnol est sorti vainqueur du choc tant attendu contre Roger Federer, battu en deux manches (6-3, 6-2) au terme d'une rencontre bien terne. Le Suisse, pas dans son assiette, a multiplié les fautes et n'a jamais semblé en mesure de changer le cours du match. Le choc entre Rafael Nadal et Roger Federer a tourné court. Ce 23e affrontement entre les deux hommes n'a pas offert le spectacle attendu, loin de là. La faute à un Federer passé complètement à côté de son sujet et qui laisse la qualification pour la finale du Masters 1000 de Miami à son grand rival, vainqueur ce vendredi en deux petits sets (6-3, 6-2). Comme à Indian Wells il y a quinze jours, le n°1 mondial disputera donc le titre contre Novak Djokovic, tombeur un peu plus tôt de Mardy Fish. Sans doute cette rencontre offrira-t-elle plus de suspense aux spectateurs, frustrés après une rencontre sans saveur entre Nadal et Federer. Peut-être attendions-nous trop de ce nouveau chapitre dans leur intense rivalité qui dure depuis sept ans maintenant. Certaines de leurs confrontations passées avaient atteint des sommets. Malheureusement, celle de Miami 2011 ne restera pas dans les annales. En 2004, déjà en Floride, Nadal avait battu Federer pour leur première rencontre chez les professionnels. Et le score était tout juste différent (6-3, 6-3) que celui de cette demi-finale du deuxième Masters 1000 de la saison. Mais l'impression laissée ce vendredi rappelle plutôt la finale de Roland-Garros en 2008, lorsque le Majorquin n'avait fait qu'une bouchée du Suisse, balayé sur la terre battue parisienne (6-1, 6-3, 6-0). Si sur surface dure, Federer semblait disposer encore d'un léger l'ascendant sur Nadal, cette défaite pourrait bien être difficile à digérer, à l'heure où Djokovic s'affirme comme le rival le plus sérieux de l'Espagnol pour la première place mondiale. Le scénario de la rencontre a en tout cas mis en lumière les peines de Federer à oublier qu'il s'agit de Nadal en face. Avec un premier break abandonné très tôt dès le troisième jeu de la première manche, Federer donnait déjà un aperçu de son calvaire. Toujours sur le fil du rasoir sur son engagement, le Suisse ne marquait que deux petits points sur la mise en jeu de Nadal dans le premier set. A cela s'ajoutaient des fautes directes en pagaille, des mauvais choix tactiques comme s'entêter dans une filière de fond de court et une réussite en berne. C'en était trop pour espérer contrarier l'Espagnol, solide dans les tous compartiments du jeu et qui ne se faisait pas prier pour enfoncer un peu plus son adversaire à la moindre ouverture. Ce choc tant attendu entre deux des plus grands joueurs de l'histoire n'en avait finalement que le nom. Dommage pour le spectacle.