FFF: Une élection sous tension

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Olivier CHAUVET , modifié à
C'est dans un contexte plus que tendu que la Fédération française de football s'apprête à tenir son assemblée générale, samedi à Paris. Pourtant, l'enjeu est de taille pour la FFF, qui doit adopter une réforme importante de son mode de gouvernance mais aussi élire un nouveau président, qui devrait être, sauf surprise, Fernand Duchaussoy, Noël le Gräet s'étant retiré de la course.

C'est dans un contexte plus que tendu que la Fédération française de football s'apprête à tenir son assemblée générale, samedi à Paris. Pourtant, l'enjeu est de taille pour la FFF, qui doit adopter une réforme importante de son mode de gouvernance mais aussi élire un nouveau président, qui devrait être, sauf surprise, Fernand Duchaussoy, Noël le Gräet s'étant retiré de la course. L'assemblée générale de la FFF, qui se tiendra samedi à l'Hôtel Méridien Concorde de Paris, va-t-elle tourner au règlement de comptes ? Les derniers événements survenus au sein de la Fédé n'incitaient pas vraiment à l'optimisme. En effet, après la démission du directeur général Jacques Lambert début décembre, c'est Lilian Thuram qui a claqué cette semaine la porte du conseil fédéral. La bonne nouvelle est finalement intervenue vendredi avec l'annonce de Noël Le Graët, ce dernier révélant qu'il refusait de se présenter: "Je ne serai pas candidat à la fonction de président de la FFF. L'assemblée fédérale du samedi 18 décembre a un objectif prioritaire et un seul: l'adoption de la réforme de la gouvernance de la FFF. Pour lui donner les meilleures chances d'être votée, l'unité entre football professionnel et football amateur est indispensable. Face à cet enjeu capital pour l'avenir de l'institution, je ne serai pas celui qui divise", a-t-il expliqué dans un communiqué publié vendredi par la FFF, à l'issue du Conseil fédéral. Le vice-président de la "3F" laisse ainsi le champ libre au président intérimaire Fernand Duchaussoy, qui, jusqu'à présent, avait refusé de confirmer explicitement qu'il serait candidat à sa succession, de peur sans doute d'alimenter cette vieille rivalité entre monde pro et amateur. Tout porte donc à croire que le successeur de Jean-Pierre Escalettes, qui n'a pas été épargné par la critique depuis sa prise de fonction en juillet dernier mais qui est tout de même parvenu à éteindre petit à petit tous les incendies qui couvaient au sein de la Fédé, obtiendra un vote massif en sa faveur samedi. Ce qui lui permettrait de bénéficier d'une légitimité suffisante pour faire adopter la réforme du mode de gouvernance de la FFF, qu'il a défendu avec force lors des états généraux du football en octobre dernier. Une réforme capitale pour l'avenir de la FFF L'objectif pour la Fédération, dans l'oeil du cyclone depuis le fiasco sud-africain, est de mettre fin à la toute puissance du conseil fédéral, qui pesait trop dans le choix du président et de toutes les décisions, pour le remplacer par un comité exécutif qui chapeauterait une assemblée de douze membres. Autre innovation: la création de la Haute autorité du football. Ce collège de 25 membres, issus de toutes les composantes du football, aura un rôle d'alerte, de contrôle et d'interpellation comme peut l'avoir un conseil de surveillance dans une grande entreprise. Mais la principale nouveauté sera l'élection au scrutin de liste du président - basée sur le principe "d'un homme, une équipe, un programme" - qui prendra la tête du comité exécutif. Une loi-cadre que l'assemblée fédérale doit adopter ce samedi, afin que l'élection de ces futures instances puisse se dérouler le 18 juin prochain. De ce premier vote dépendra l'élection du nouveau président qui assurera l'intérim jusqu'au 18 juin. Un rôle qui, sauf revirement de dernière minute, devrait de nouveau échoir à Fernand Duchaussoy, pour qui le plus important est de "changer les choses, de mettre fin à un système qui est arrivé en bout de course".