Et si Tabarly...

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Gildas Morvan tiendra-t-il jusqu'à Marie-Galante. Leader de la Transat BPE depuis vendredi dernier, le skipper de Cercle Vert, s'il semble s'être définitivement débarrassé de Nicolas Troussel (Financo), reste sous la menace d'Erwan Tabarly qui, à la barre d'Athema, est revenu à 20 milles à la faveur de son décalage au sud. A 500 milles de l'arrivée, le sprint est lancé

Gildas Morvan tiendra-t-il jusqu'à Marie-Galante. Leader de la Transat BPE depuis vendredi dernier, le skipper de Cercle Vert, s'il semble s'être définitivement débarrassé de Nicolas Troussel (Financo), reste sous la menace d'Erwan Tabarly qui, à la barre d'Athema, est revenu à 20 milles à la faveur de son décalage au sud. A 500 milles de l'arrivée, le sprint est lancé.Il en a trop besoin pour l'abandonner aussi facilement. A la recherche d'une grande victoire en solitaire qui manque à son palmarès et à son indiscutable expérience, Gildas Morvan touche au but sur cette Transat BPE. Leader depuis vendredi dernier, le « Géant Vert », son surnom sur le circuit pour son imposante stature, a les cartes en mains pour franchir vendredi, voire samedi matin, la ligne d'arrivée en vainqueur à Marie-Galante après moins de trois semaines de course. Reste une menace. Celle que fait planer le retour d'Erwan Tabarly, son nouveau dauphin. Décalé dans son sud, le skipper d'Athema avance depuis 48 heures un noeud plus vite que lui. Mercredi soir, il ne comptait plus que 20 milles de retard sur le leader qui continue de contrôler Nicolas Troussel (Financo) et Gérald Véniard (Macif) installés dans son sillage. "J'essaye de rester lucide. Il ne faut pas paniquer parce qu'un bateau revient. Il me faut tenir et croire en ma belle étoile : j'espère très fort que le dénouement tournera à mon avantage", confie Gildas Morvan qui conserve de bonnes raisons d'y croire. Tabarly: "J'ai la pêche""La rotation du vent à l'Est qui est prochainement attendue devrait être plus favorable aux bateaux du Nord, explique le leader. La menace que représentait Erwan Tabarly, revenu en force ces dernières 24 heures, sera alors un peu moins pesante. Ce qui n'empêche que ce dernier sprint se dispute à couteaux tirés..." Et dans cette dernière ligne droite, son jeune concurrent direct ne manque pas d'atouts."J'ai la pêche. Ça déboule, je suis beaucoup à la barre, ça va vite donc il faut être là, confie-t-il. Le bateau avance bien, avec un angle assez sympa par rapport au vent, c'est super. Gildas est 26 milles devant et je vais quasiment un noeud plus vite que lui. Il faudra qu'il descende un peu à un moment ou un autre, je n'ai pas encore fait mes analyses mais comme on attend une bascule sur la fin il pourrait être mieux placé que moi, je ne sais pas, tout dépend des milles que je pourrais grappiller aujourd'hui. C'est intéressant car il y a trois jours j'avais 50 milles de retard, je pensais que c'était plié, donc quand je vois la situation maintenant, j'ai vraiment un espoir. Ça surfe, le bateau n'est jamais en dessous de 10 noeuds en ce moment c'est un vrai bonheur. C'est la dernière ligne droite, c'est course de vitesse jusqu'à la ligne d'arrivée."