Dusautoir: "Il y a de l'impatience..."

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Propos recueillis par KRYSTEL ROCHE , modifié à
A la veille du premier des deux test-match de préparation à la Coupe du monde (9 sept.-23 oct.) face à l'Irlande, Thierry Dusautoir a traduit vendredi à sa façon l'excitation, qui anime le XV de France à l'heure de cette nouvelle étape supplémentaire sur la route du Mondial néo-zélandais. Serein et soucieux de voir ses troupes soigner leur prestation samedi, à Chaban-Delmas, le capitaine de Bleus ne vise pourtant rien d'autre que le premier match dans le Mondial face au Japon.

A la veille du premier des deux test-match de préparation à la Coupe du monde (9 sept.-23 oct.) face à l'Irlande, Thierry Dusautoir a traduit vendredi à sa façon l'excitation, qui anime le XV de France à l'heure de cette nouvelle étape supplémentaire sur la route du Mondial néo-zélandais. Serein et soucieux de voir ses troupes soigner leur prestation samedi, à Chaban-Delmas, le capitaine de Bleus ne vise pourtant rien d'autre que le premier match dans le Mondial face au Japon. Thierry, l'excitation est son maximum à la veille de e premier rendez-vous face à l'Irlande ? Oui, il y a de l'impatience avant de jouer. Ça fait maintenant un mois et demi qu'on se prépare et qu'on fait énormément de physique. On est évidemment heureux de retrouver le terrain et le ballon. C'est toujours ce même sentiment à cette époque avant un début de saison, on se demande où on en est et à quel niveau on va se situer sur ce premier match. C'est un sentiment tout à fait normal. La victoire est-elle obligatoire lors d'un tel rendez-vous, ou l'essentiel est-il ailleurs ? Dans le jeu notamment ? Il faut bien avoir à l'esprit que le coup d'envoi de la compétition est fixé le 10 septembre (face au Japon, à Auckland, ndlr). Le match que nous jouons demain (samedi) et la semaine prochaine sont des étapes supplémentaires dans la construction de notre équipe et dans notre préparation de notre Coupe du monde. Après, on joue évidemment un match pour le gagner ; nous sommes des compétiteurs et tous les matches qu'on joue, et à plus forte quand on évolue sous le maillot de l'équipe de France, on les joue pour les gagner. "On a envie que la fête soit belle " Mais est-ce qu'une défaite samedi face à ces Irlandais pourrait avoir des conséquences négatives sur le groupe après avoir consenti un tel investissement ? Je le répète, le plus important, c'est le 10 septembre. Samedi, si ça doit se passer bien ou mal, quelque part, le plus important, c'est ce qu'on aura produit. On a vraiment plus intérêt à penser à notre jeu et à ce qu'on veut donner, ce qu'on veut mettre en place... Encore une fois, on est en période de préparation. Le résultat qui compte véritablement, c'est celui qu'on aura en débutant la Coupe du monde. Ce match, c'est aussi le dernier match sur le sol français avant le départ pour la Nouvelle-Zélande. Il vaudrait mieux laisser une belle impression ? On a senti depuis le début de la préparation pas mal de ferveur derrière nous et on a envie évidemment de rendre tout ça aux supporters du quinze de France. On a envie que la fête soit belle demain (samedi), à Bordeaux, et ça passera par une belle prestation de l'équipe de France. A titre personnel, revenir à Bordeaux en tant que capitaine de l'équipe de France, vous l'ancien de Bordeaux-Bègles, ça doit réveiller de vieux souvenirs... C'est une ville que je connais bien. J'ai ma famille qui vit ici, j'aurais dans les tribunes pas mal d'amis et ma famille, donc ce sera un moment particulier que d'y revenir pour moi, déjà avec l'équipe de France, et puis en plus en tant que capitaine. En quittant Bègles-Bordeaux, je pensais à l'équipe de France, mais revenir en revanche un jour jouer à Chaban en étant capitaine de l'équipe de France, j'avoue que je ne pouvais pas viser aussi haut. Quatre ans après votre première participation à une Coupe du monde, que change aujourd'hui votre charge de capitaine ? Dans l'investissement, on se sent plus concerné. Sur la précédente Coupe du monde, j'étais plus concentré sur ma performance personnelle et sur ce que je pouvais apporter uniquement en tant que joueur à l'équipe. Aujourd'hui, je suis obligé d'avoir une vision plus collective parce que mon rôle le demande. Ça fait partie du travail, il n'y a pas à se poser la question de savoir si ça pèse, ou pas. Lorsque j'ai accepté d'être capitaine de l'équipe de France, je savais que mon rôle dans l'équipe serait différent d'un joueur lambda. Je donne le maximum dans l'organisation, je m'investis, je pense, comme je dois le faire, auprès du staff et de mes coéquipiers ; maintenant, les matches diront si ça n'affecte pas mes performances, mais le but est que je sois encore plus performant. "Se montrer sous son meilleur jour" Est-ce que samedi chaque joueur aura la pression supplémentaire de se dire qu'il y a des places de titulaire qui se jouent pour la Coupe du monde ? Tout le monde a l'envie de débuter la Coupe du monde. Mais les joueurs sont aussi conscients qu'ils ont été observés durant toute la période de préparation. Evidemment, tout le monde a envie de se montrer sous son meilleur jour pour débuter la Coupe du monde. Quand on n'a pas joué depuis aussi longtemps, y a-t-il des secteurs en particulier sur lesquels on a envie de se rassurer ? On n'a pas mal travaillé notre organisation dans le jeu. Après, quelque part, je dirais, tous les secteurs sont concernés. Je pense aux premiers contacts, aux phases de conquête, notamment la mêlée, nos attitudes dans les rucks, qui sont très importantes face à des Irlandais, dont on sait à quel point ils sont pénibles dans cette phase de jeu particulière, où ils aiment ralentir le jeu de leurs adversaires. Est-ce qu'on sera présent sur ce rendez-vous qui nous sera certainement donné demain (samedi) ? Oui, on y pense, oui...