Une fois n'est pas coutume, dans cette Liga 2009-2010, il y a le Barça, le Real... et les autres. Néanmoins, deux équipes font figure d'outsiders à ce jour. Relégués à trois longueurs du duo de tête, l'Athletic Bilbao et le FC Séville s'affrontent samedi dans le cadre de la 5e journée de Liga avec pour ambition commune de s'imposer et de titiller ainsi toujours plus les deux cadors du championnat.Ce n'est pas facile d'exister cette saison en Liga. Barcelone et le Real Madrid semblent partis pour tout écraser sur leur passage. Quatre victoires chacun, la première place, le meilleur buteur avec Messi et Ronaldo ex-aequo avec 5 buts... Tout paraît en place pour un duel au sommet. Mais la concurrence s'organise et fera tout pour abdiquer le plus tard possible. Nous avons les moyens "de lutter pour le titre car nous avons une excellente équipe", ose d'ailleurs Didier Zokora, le milieu de terrain sévillan. Après un revers initial au Mestalla face à Valence (0-2), les coéquipiers de Kanouté ont remis les choses en ordre avec trois victoires de rang et une troisième place au classement plus en adéquation avec leur objectifs initiaux. D'ailleurs, comme un symbole, Manolo Jimenez, l'entraîneur, l'avait plutôt mauvaise, mercredi soir. Malgré le succès des siens contre Majorque, il s'estimait dans les colonnes de Marca "terriblement insatisfait" car ses ouailles "se sont relâchées et ça, on ne peut pas se le permettre. Les matches durent 90 à 95 minutes et il faut maintenir la pression." Caparros: "On n'a pas été au niveau des derniers matches"On ne peut pas aspirer à rivaliser avec des équipes du calibre du Barça ou du Real, ou seulement imaginer rester dans leur sillage, sans un minimum d'ambitions. Avec Jimenez, les Sévillans sont servis. Le club andalou dispute la Ligue des champions et ne sort pas de nulle part. C'est un habitué du quatuor de tête et des joutes européennes ces dernières années. Ce n'est pas le cas de l'Athletic Bilbao, revenu de nulle part et qui a débuté la saison avec trois victoires et envisageait mercredi dernier à réaliser la meilleure entame de son histoire face à Tenerife. Un premier pari perdu (0-1) qui éloigne les Basques du statut très fermé des intouchables mais qui n'ôte aucunement leur souhait répété de poursuivre sur ce rythme. "On n'a pas été au niveau des derniers matches", a reconnu Joaquin Caparros à l'issue du revers concédé à Tenerife mais il sait aussi qu'il avait effectué 7 changements dans son équipe de départ... Ça compte pour des équipes qui ne sont pas habituées à jouer tous les trois jours et qui ne possèdent évidemment pas la même profondeur de banc que les deux géants. Le moment est néanmoins venu d'en savoir un petit peu plus quant au réel potentiel de cette équipe. Un succès dans son antre de San Mamès, avec un public déchaîné qui ne manquera assurément pas de mettre la pression sur l'adversaire, et la suite de la saison se présentait sous les meilleurs auspices.