Duel au sommet sur le Ronde

  • Copié
Olivier CHAUVET , modifié à
Lancée il y a deux semaines avec Milan-San Remo, la saison des Classiques se poursuit dimanche avec le Tour des Flandres. L'occasion pour Fabian Cancellara, vainqueur samedi dernier du GP E3, et Tom Boonen, lauréat de Gand-Wevelgem le lendemain, de se livrer un nouveau duel sans merci. Battu par le Suisse l'an dernier, le Belge rêve de revanche. Mais parviendra-t-il à détrôner "Spartacus" ?

Lancée il y a deux semaines avec Milan-San Remo, la saison des Classiques se poursuit dimanche avec le Tour des Flandres. L'occasion pour Fabian Cancellara, vainqueur samedi dernier du GP E3, et Tom Boonen, lauréat de Gand-Wevelgem le lendemain, de se livrer un nouveau duel sans merci. Battu par le Suisse l'an dernier, le Belge rêve de revanche. Mais parviendra-t-il à détrôner "Spartacus" ? Intenable l'an dernier lors du Tour des Flandres et Paris-Roubaix, Fabian Cancellara parviendra-t-il à rééditer pareil exploit ? Vainqueur samedi dernier du GP E3, le Suisse semble en très grande forme. "Si le scénario se répète, on va courir pour la deuxième place !", avait lâché à l'arrivée du GP E3, le leader de l'équipe Omega Pharma-Lotto, Philippe Gilbert. Même sentiment du côté de Marc Sergeant, son manager, qui compte toutefois sur les éléments pour détrôner "Spartacus": "Il semble difficile de battre Fabian Cancellara mais le Tour des Flandres est une course où tout n'est pas prévisible. La météo peut y tenir un rôle important et personne n'est à l'abri d'un ennui mécanique ou d'un incident de course". Reste que le coureur de la Leopard-Trek est très confiant et veut prouver à ses détracteurs, qui l'avaient notamment accusé d'utiliser un moteur dans son vélo l'an dernier, qu'il n'avait pas usurpé son sacre obtenu à Meerbeke. "Je ne cours jamais pour la deuxième ou la troisième place. Je vise la victoire. Je ne vais pas aller au Ronde ou à Roubaix juste pour montrer le dossard n°1 gagné l'an dernier !", a ainsi confié au quotidien belge La Dernière Heure celui qui a fêté ses 30 ans le 18 mars dernier. Le rouleur helvète sait toutefois que sa tâche s'annonce rude: "Réaliser ce triplé (GP E3, Tour des Flandres, Paris-Roubaix) sera plus difficile cette fois-ci que la saison passée. Depuis le début de saison, le niveau général du peloton a encore grimpé. La base de bons coureurs s'est élargie. Il y aura au moins deux bons coureurs par équipe sur les classiques (...) Mais c'est ce qui rend mon défi encore plus excitant". Peeters (directeur sportif - Quickstep): "La course la plus importante de la saison" Si Thor Hushovd (Garmin-Cervelo), Juan Antonio Flecha (Sky), Stijn Devolder (Vacansoleil), vainqueur en 2008 et 2009, Alessandro Ballan (BMC), lauréat en 2007, peuvent en effet prétendre jouer la victoire finale sur cette 95e édition du Ronde au départ de la Grande Place de Bruges dimanche matin, c'est Tom Boonen qui semble le mieux placé pour inquiéter Cancellara. Victorieux en 2005 et 2006, le Belge rêve d'un troisième titre qui en ferait l'égal d'Achiel Buysse (1940, 1941 et 1943), de Fiorenzo Magni (1949, 1950 et 1951), d'Eric Leman (1970, 1972 et 1973) et de Johan Museeuw (1993, 1995 et 1998). Vainqueur de Gand-Wevelgem dimanche dernier, le leader de la Quick-Step est lui aussi en forme et pourra compter sur le soutien de ses coéquipiers, au premier rang desquels Sylvain Chavanel et Gert Steegmans, pour tenter de déstabiliser son rival. "Pour notre équipe ce Tour des Flandres est à peu près la course la plus importante de la saison. Notre équipe est bâtie autour de Tom Boonen", explique le directeur sportif de la formation belge Wilfried Peeters. "S'il pleut, la course sera dure et l'écrémage se fera loin de l'arrivée. L'isolement de Cancellara peut être le moyen de le battre", a lui confié à Reuters le directeur sportif de la FDJ Marc Madiot qui, en l'absence de Yoann Offredo, forfait après avoir heurté un cameraman à l'arrivée de Gand-Wevelgem, fondera tous ses espoirs sur William Bonnet, 6e du GP E3. "S'il fait beau, a poursuivi celui qui termina 6e et 7e de l'épreuve en 1991 et 1992, il faudra attendre la fin de course avec un scénario que lui-même doit espérer, à savoir faire la différence dans le Mur de Grammont", le 17e des 18 monts à franchir après 242 kilomètres de course, là où Fabian Cancellara avait fait la différence l'an dernier.