Dopage dans le rugby : "des conneries" pour Ondarts

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et Dominique Bressot , modifié à
SCANDALE - L'ancien joueur du XV de France Pascal Ondarts réfute tout dopage dans le rugby des années 1980. 

Quelques mois après la polémique déclenchée par le livre de l'ancien joueur Laurent Bénézech, rebelote. Un nouveau livre, Rugby à charges, l'enquête choc, écrit par le journaliste Pierre Ballester, fait resurgir le spectre du dopage dans le rugby. Cet ouvrage s'attaque notamment au XV de France, qui aurait été accro aux amphétamines dans les années 80. Pascal Ondarts a bien connu cette époque. Il a joué 42 matches avec les Bleus entre 1986 et 1991 et assure qu'il n'a jamais vu d'amphétamines. 

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Rugby à charges

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"Les amphétamines, c'était l'amitié entre les joueurs". Le livre à paraître le 5 mars montre qu'une culture dopante s'est répandue depuis longtemps dans la discipline. Son auteur, le journaliste Pierre Ballester, cite notamment Jacques Mombet, médecin du XV de France de 1975 à 1995, selon lequel la prise d'amphétamines était monnaie courante dans les années 70 et 80. "Je ne sais pas ce que c'est les amphétamines", écarte immédiatement Pascal Ondarts au micro d'Europe 1. "Nous, les amphétamines, c'était l'amitié qu'on pouvait avoir entre les joueurs".

"On voulait se venger". Selon Pierre Ballester, le match où "cela s'est vu le plus" est le France - Nouvelle-Zélande de Nantes, en 1986 (16-3). Sur le terrain, des légendes du rugby français comme Daniel Dubroca, Jean-Pierre Garuet, Pierre Berbizier, Serge Blanco et Pascal Ondarts. "Ce jour-là, c'était ma première sélection", raconte le pilier basque. "Si l'équipe de France avait perdu son match contre la Nouvelle-Zélande, 12 joueurs sur 15 auraient foutu à la porte. On voulait se venger et on s'est vengés. C'est le plus beau match que j'ai joué". 

"J'ai vu plus de confits de canard" que d'amphétamines. Pascal Ondarts s'en prend ensuite au journaliste Pierre Ballester. "Il faut avoir des couilles pour gagner un match mais il ne faut pas avoir de couilles pour écrire des conneries", lâche-t-il. "C'est salir une équipe qui a construit quelque chose. Sincèrement, c'est un catholique pratiquant qui parle, qui n'a pas l'habitude de mentir : je n'ai jamais vu d'amphétamines. J'ai vu beaucoup plus souvent de confits de canard que tous ces produits".