Domenech: "Je m'occupe du match, c'est tout..."

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
A la veille du match capital de l'équipe de France face à la Serbie, Raymond Domenech a donné une conférence de presse mardi à Belgrade, en compagnie de Thierry Henry. Le sélectionneur tricolore a indiqué ne pas vouloir commenter "les mensonges dans la presse" en faisant référence aux révélations du Parisien

A la veille du match capital de l'équipe de France face à la Serbie, Raymond Domenech a donné une conférence de presse mardi à Belgrade, en compagnie de Thierry Henry. Le sélectionneur tricolore a indiqué ne pas vouloir commenter "les mensonges dans la presse" en faisant référence aux révélations du Parisien.Après Thierry Henry, qui a démenti lundi soir avoir remis en cause son sélectionneur vendredi dernier, comme le révélait Le Parisien, les médias attendaient avec impatience les explications de Raymond Domenech, qui devait donner mardi soir une conférence de presse à Belgrade, vingt-quatre heures avant la rencontre décisive face à la Serbie.Si le patron des Bleus s'est bien présenté devant la presse, dans une salle de la Fédération serbe, minuscule et pleine à craquer, située à quelques centaines de mètres du stade Marakana où se déroulera la rencontre, il s'est montré très peu disert. Le sélectionneur, accompagné de Thierry Henry, en sa qualité de capitaine, a notamment refusé de commenter l'article évoquant un clash entre les deux hommes: "Je vous répète depuis 2004 que je n'ai pas l'habitude de commenter les mensonges qui sortent dans la presse. On joue une qualification à la coupe du monde pour vous emmener tous en Afrique du sud ".Triaud se dit prêt à libérer Blanc !Malgré l'insistance des journalistes, Raymond Domenech a tenu à respecter sa ligne de conduite: "Vous n'avez pas l'air d'écouter ce que je vous dis... Je m'occupe du match, c'est tout. Le reste vous appartient, vous vous débrouillez avec. Si vous voulez parler du match de la Serbie, je suis à vous". Une rencontre que le sélectionneur n'a pas voulu mettre en perspective du match nul concédé face à la Roumanie (1-1): "Je remets tout au niveau d'un match, on joue un match mercredi, les joueurs savent qu'ils ont à confirmer pour justifier ce qu'on attend d'eux. On essaie de se couper du reste, ce n'est pas la peine de faire des projections ou revenir vers le passé, c'est le match de la Serbie qu'il faut jouer".Même son de cloche de la part de Thierry Henry, qui accuse la presse de vouloir "perturber le groupe": "C'est normal qu'une telle info sorte. Mais il faut qu'elle soit bien donnée. Là, on a parlé de clash. C'est fait pour diviser, c'est ça que je trouve dommage". Le match de mercredi sera-t-il le dernier de Raymond Domenech à la tête des Bleus ? En cas de défaite, la Fédération française de football aura bien du mal à défendre le sélectionneur face à la pression de l'opinion dont la majorité rêve de voir un technicien comme Laurent Blanc lui succéder à la tête de l'équipe de France.Interrogé sur cette éventualité mardi soir au micro d'Europe 1, le président de Bordeaux Jean-Louis Triaud n'a pas fermé la porte à son entraîneur: "Honnêtement, je n'ai rien contre. S'il s'agit d'assurer un intérim pendant une période où on n'a pas grand-chose à faire, pourquoi pas. Mais je n'ai pas l'impression que ça soit le parti pris par Jean-Pierre Escalettes (le président de la FFF). Si Laurent me dit qu'il a envie de le faire, on ne sera pas contre cette idée, même si dans mon esprit il faut que ça reste un intérim". Reste désormais à savoir si Raymond Domenech parviendra à sauver sa tête et si, en cas de départ de ce dernier, l'ancien champion du monde est prêt à relever un tel défi.