Djokovic mouche Federer

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Yannick SAGORIN , modifié à
Au lendemain de sa "plus mauvaise prestation de l'année", selon son propre aveu, Novak Djokovic a livré l'un de ses matches les plus aboutis, ce samedi, pour dominer Roger Federer en finale du tournoi de Dubaï (6-3, 6-3). Face à un Bâlois dépassé dans l'échange, le Serbe a su préserver son invincibilité pour s'adjuger son deuxième titre de la saison, après l'Open d'Australie en janvier dernier. Un Majeur qui l'avait déjà vu prendre la mesure du Suisse.

Au lendemain de sa "plus mauvaise prestation de l'année", selon son propre aveu, Novak Djokovic a livré l'un de ses matches les plus aboutis, ce samedi, pour dominer Roger Federer en finale du tournoi de Dubaï (6-3, 6-3). Face à un Bâlois dépassé dans l'échange, le Serbe a su préserver son invincibilité pour s'adjuger son deuxième titre de la saison, après l'Open d'Australie en janvier dernier. Un Majeur qui l'avait déjà vu prendre la mesure du Suisse. Et si 2011 était l'année de Novak Djokovic ? Sacré à Melbourne il y a un mois, l'intéressé a récidivé cette semaine à Dubaï, signant samedi une douzième victoire de rang - pour autant de matches cette année - et accomplissant ainsi la passe de trois dans les Emirats Arabes Unis. "J'ai l'impression d'avoir joué l'un de mes plus beaux matches depuis longtemps. Ça a été parfait", savourait après coup le Serbe, devant les caméras d'Orange Sport. Fair play, son adversaire s'inclinait lors de la cérémonie protocolaire: "Novak a mérité sa victoire aujourd'hui." Difficile en effet de prétendre le contraire. Avec ses 85% de premières balles passées dans le premier set, Novak Djokovic a eu tôt fait d'annoncer la couleur ce samedi, breakant dès le troisième jeu, à 1-1, pour ensuite empocher tranquillement la manche initiale, second break à l'appui (6-3). Sevré d'opportunité sur le service adverse, Roger Federer a dû lui attendre le deuxième set pour convertir une balle de break, à 1-1 également. Un sursaut d'orgueil conjugué à une baisse de régime du Serbe classé sans suite. Mené 1-3, le Belgradois a rapidement repris le dessus, insistant sur le revers défaillant de son opposant pour enchainer cinq jeux et s'imposer 6-3, 6-3, après 1h11 d'explication. Un véritable camouflet pour un Bâlois qui avant cela se voulait confiant, sûr de son fait après avoir concédé deux balles de break seulement au cours de ses confrontations précédentes, l'une contre Sergiy Stakhovsky en quart et l'autre face à Richard Gasquet en demie. Régulier depuis le début de la saison, Roger Federer n'a guère concédé que deux revers en 2011, ici-même ce week-end et un mois plus tôt en demi-finale de l'Open d'Australie. Deux déconvenues essuyées face à un même adversaire: un Novak Djokovic qui cette année a déjà épinglé à cinq reprises un membre du top 10. Vainqueur deux fois de Federer, deux fois de Berdych et une fois de Murray en l'espace de deux tournois, le Serbe s'impose comme la référence du moment sur le circuit masculin.