Djokovic, l'appel de Londres

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François QUIVORON , modifié à
Novak Djokovic repart à la conquête de la première place mondiale. Sur le gazon de Wimbledon, où il a atteint les demi-finales à deux reprises (2007 et 2010), le Serbe pourrait enfin toucher son rêve. A condition qu'il ait bien digéré sa défaite contre Roger Federer à Roland-Garros et que Rafael Nadal se prenne les pieds dans le tapis vert.

Novak Djokovic repart à la conquête de la première place mondiale. Sur le gazon de Wimbledon, où il a atteint les demi-finales à deux reprises (2007 et 2010), le Serbe pourrait enfin toucher son rêve. A condition qu'il ait bien digéré sa défaite contre Roger Federer à Roland-Garros et que Rafael Nadal se prenne les pieds dans le tapis vert. Pas le temps de gamberger qu'il faut déjà se replonger dans un tournoi du Grand Chelem. Deux semaines seulement séparent Roland-Garros et Wimbledon, un laps de temps bien court pour appréhender la transition avec le gazon. Novak Djokovic, lui, a préféré zapper les tournois de préparation, tout comme Roger Federer d'ailleurs. Le besoin de couper sans doute, d'oublier quelques jours durant la routine du circuit et surtout digérer sa première défaite de la saison contre le Suisse en demi-finales des Internationaux de France. Débarqué à Londres le week-end dernier, le Serbe s'est tout de suite mis en configuration Grand Chelem. Il ne croyait pas si bien dire quand, après sa victoire à l'Open d'Australie cet hiver, il avait clamé: "Wimbledon sera pour moi le plus important tournoi de l'année." D'abord parce qu'il adore le tournoi majeur londonien et qu'il rêve de s'y imposer (il a atteint les demi-finales à deux reprises, en 2007 et en 2010). Et surtout parce que Djokovic pourrait tout simplement devenir numéro un mondial à l'issue du tournoi. Un paramètre qui existait déjà à Paris. Une finale aurait suffi à le placer sur le trône. La donne ne change pas d'un iota à Wimbledon puisqu'une place de finaliste le placerait au sommet de la hiérarchie mondiale, si Rafael Nadal atteint lui aussi la finale. Une explication entre les deux hommes prendrait alors une dimension toute particulière. Agassi: "Je ne m'en fais pas pour Novak" Voilà pour le tableau. Et sous la casquette, ça se passe comment ? Pas grand-chose n'a filtré ses derniers jours sur son état d'esprit, à part quelques tweets par-ci par-là. Sa fin de série à Roland-Garros (41 victoires consécutives depuis le début de la saison) est digérée, Djokovic l'a lui-même assuré. Sa capacité à rebondir sera alors forcément scrutée avec intérêts dans les premiers tours, d'autant qu'il avait souffert l'an dernier pour son entrée en lice, prenant le meilleur sur Olivier Rochus en cinq sets au bout de la nuit. Andre Agassi, qui s'est exprimé sur le site officiel du Serbe, "ne s'en fait pas pour Novak": "Bien sûr, la déception était grande, mais il a sûrement réalisé qu'il joue mieux que personne cette saison et il doit continuer à ce rythme." Ce doit être en substance le discours de Marian Vajda, son coach, qui a dû trouver les mots pour regonfler son joueur. Agassi, à qui Djokovic est souvent comparé pour son jeu tout en cadence, prédit un numéro deux mondial en pleine possession de ses moyens, et même un peu plus que cela: "Je pense qu'il va mettre sa défaite contre Roger derrière lui et rebondir de la meilleure des façons. Grâce à cela, il retrouvera le chemin de la victoire dans les grands rendez-vous. Il lui reste deux tournois majeurs avant la fin de la saison, dont Wimbledon, et je pense qu'il y sera encore meilleur et affamé de victoires." Et c'est un ancien numéro un mondial, détenteur de huit titres du Grand Chelem, qui le dit.