Dick marque son territoire

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A.C. , modifié à
Comme lors de la première édition dont il est d'ailleurs le lauréat, Jean-Pierre Dick a frappé le premier sur la Barcelona World Race en franchissant en tête le Détroit de Gibraltar lundi soir à 20h55. Associé à Loïck Peyron, le skipper de Virbac-Paprec 3 devance d'une vingtaine de milles le tandem Desjoyeaux-Gabart (Foncia), tandis que Pella-Ribes (Estrella Damm) et Mirabaud (Wavre-Paret) sont aussi dans le coup.

Comme lors de la première édition dont il est d'ailleurs le lauréat, Jean-Pierre Dick a frappé le premier sur la Barcelona World Race en franchissant en tête le Détroit de Gibraltar lundi soir à 20h55. Associé à Loïck Peyron, le skipper de Virbac-Paprec 3 devance d'une vingtaine de milles le tandem Desjoyeaux-Gabart (Foncia), tandis que Pella-Ribes (Estrella Damm) et Mirabaud (Wavre-Paret) sont aussi dans le coup. 3 jours 7 heures 55 minutes, c'est le temps qu'il aura fallu à Jean-Pierre Dick et Loïck Peyron pour se débarrasser d'une Méditerranée toujours délicate à aborder. Un temps qui pourra paraître long mais il faut se souvenir que lors de la première édition de la Barcelona World Race, le même Jean-Pierre Dick, alors associé à Damian Foxall sur Paprec-Virbac 2, avait mis le double du temps ! Cette constance du Niçois aux avant-postes est en tout cas la preuve que l'intéressé, qui, comme sur la Jacques-Vabre 2005 (victoire à la clé), s'est adjoint les services d'un co-skipper de choc en la personne de Loïck Peyron, n'entend pas laisser à la concurrence le temps de s'installer sur une épreuve qui vit un premier tournant. En l'occurrence la nette «victoire» des partisans de la route Sud en Méditerranée, à savoir dans l'ordre Virbac-Paprec 3 (Dick-Peyron), Foncia (Desjoyeaux-Gabart), Estrella Damm (Pella-Ribes) et Mirabaud (Wavre-Paret), les quatre bateaux parvenus dans la nuit de lundi à mardi à s'extraire de la Méditerranée pour basculer dans l'océan Atlantique. Quatre bateaux (bientôt cinq avec Neutrogena), qui devraient profiter de ce changement de mer pour accroître leur avance sur des nordistes scotchés en Méditerranée, dont certains favoris, comme Groupe Bel (De Pavant-Audigane) et Président (Le Cam-Garcia), conscients d'avoir déjà perdu gros dans ces premiers jours de course. Mirabaud arraisonné ! Ainsi, Kito de Pavant confiait lundi à la vacation: "L'arrivée n'est pas à Gibraltar, elle est dans trois mois, mais ça fait râler, car nous étions bien dans le match. Je préfère être devant que derrière. C'est dommage, car cela peut avoir de l'influence sur le reste de la course. Avec beaucoup de retard à Gibraltar, ce ne sera pas la même course entre nous et les premiers. Il n'y aura pas forcément les mêmes systèmes météo. Ça, ce n'est pas bien." En effet, même si Michel Desjoyeaux a montré sur le dernier Vendée Globe qu'un retard important au départ pouvait être comblé à l'échelle d'un tour du monde, force est de constater que les deux nouveaux plans VPLP-Verdier, Virbac-Paprec 3 et Foncia, ont pris l'ascendant en ce début de Barcelona World Race. Un début de course qui aura été marqué par un curieux épisode survenu lundi à bord de Mirabaud, à savoir l'arraisonnement du 60 pieds suisse par les douanes marocaines qui, visiblement pas au courant qu'une course océanique passait sous leurs fenêtres, l'ont fouillé de fond en comble, ouvrant des sachets de nourriture lyophilisée et des sacs contenant du matériel électronique. "On garde le moral, on est en train de ranger le bateau et de tout remettre en place. On va essayer de ne pas se laisser abattre par cet événement", ont alors commenté Dominique Wavre et Michèle Paret qui, effectivement, ne se sont visiblement pas laissé déstabiliser, puisque quelques heures plus tard, ils soufflaient la quatrième place à Neutrogena (Boris Herrmann-Ryan Breymaier) et revenaient sur les talons du troisième, Estrella Damm. Reste que la direction de course a demandé aux organismes espagnols responsables de prévenir les autorités marocaines du passage de la course à proximité de leurs côtes, afin que d'autres bateaux ne soient pas interpellés. Et qu'ils n'oublient pas le retour !