Diabolique Manchester !

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Thomas PISSELET , modifié à
Mené de deux buts à la pause par West Ham, ce samedi lors de la 31e journée de Premier League, Manchester United s'est réveillé en seconde période pour l'emporter (4-2). Merci qui ? Merci Rooney, qui a inscrit un triplé avant que Hernandez sale l'addition. Une victoire d'autant plus importante qu'elle permet à MU de prendre sept points d'avance sur Arsenal (qui compte un match en moins), tenu en échec à domicile par Blackburn (0-0).

Mené de deux buts à la pause par West Ham, ce samedi lors de la 31e journée de Premier League, Manchester United s'est réveillé en seconde période pour l'emporter (4-2). Merci qui ? Merci Rooney, qui a inscrit un triplé avant que Hernandez sale l'addition. Une victoire d'autant plus importante qu'elle permet à MU de prendre sept points d'avance sur Arsenal (qui compte un match en moins), tenu en échec à domicile par Blackburn (0-0). Voir les supporters quitter le stade cinq bonnes minutes avant la fin d'un match est une habitude outre-Manche. Mais à l'Upton Park, samedi après-midi, les fans de West Ham avaient vraiment une bonne raison de rentrer chez eux un peu plus tôt, envahis par la sensation que rien, absolument rien, ne pouvait empêcher Manchester United de l'emporter (4-2). Ni les deux buts d'avance des Hammers, ni le manque d'imagination flagrant des Red Devils en première période. Ce n'est pas faute d'avoir essayé. Mais quand Wayne Rooney est dans cet état-là, remonté et déterminé à ne rien lâcher, personne ne peut l'arrêter. Encore moins une défense de West Ham qui, face à lui et Dimitar Berbatow, s'est complètement liquéfiée après le repos. Difficile de lui en vouloir. Car quand le buteur anglais a enclenché la première, en réduisant l'écart sur coup franc après l'heure de jeu, il y avait dans son regard quelque chose d'effrayant. Dans ses jambes aussi. Ce diable de Rooney... Ce but a changé toute la physionomie d'une rencontre qui, jusque-là, avait souri aux joueurs d'Avram Grant. Sur deux gestes de classe, Carlton Cole avait effectivement réussi à faire trembler les Mancuniens. Le premier, une tentative de sombrero dans la surface, a obligé Patrice Evra à mettre la main, ce qui a permis à Mark Noble d'ouvrir le score sur penalty (1-0, 12e). Le deuxième, un double passement de jambes, a contraint Nemanja Vidic à laisser traîner la jambe, offrant au milieu des Hammers l'occasion de doubler la mise (2-0, 25e). Le pari d'Alex Ferguson de faire tourner son équipe-type, avant le quart de finale de Ligue des champions contre Chelsea, était alors un vrai échec. Le manager écossais l'a vite compris et a choisi, à la pause, de sortir Patrice Evra au profit de Javier Hernandez, Ryan Giggs reculant au poste d'arrière gauche, avant de faire confiance à Dimitar Berbatov. Une minute après l'entrée de l'attaquant bulgare, Wayne Rooney marquait (2-1, 65e). Huit minutes plus tard, il égalisait (2-2, 73e). Six minutes plus tard, il donnait l'avantage aux siens (3-2, 79e), là encore une histoire de penalty pour une main baladeuse d'un défenseur adverse. Les bras ballants, les poches pleines de regrets, les Hammers ont trop reculé quand ils auraient dû gérer. Le but de Javier Hernandez (4-2, 85e), à l'affût au second poteau sur un centre rasant de Ryan Giggs, leur a prouvé une dernière fois. Histoire d'enfoncer le clou. A l'issue de cette 31e journée de Premier League, ils seront toujours dans la zone rouge. Les Diables, en blanc pour l'occasion, n'auront eux rien à craindre en tête. D'autant que leur poursuivant, Arsenal, a encore gâché une munition à domicile, face aux modestes Blackburn Rovers. Malgré les retours d'Alex Song, Abou Diaby, Cesc Fabregas et Theo Walcott, côté gunner, la troupe d'Arsène Wenger n'a pas trouvé la faille dans le bloc défensif des visiteurs. Même en supériorité numérique, après l'expulsion de Steve Nzonzi (75e). Du coup, les Londoniens sont relégués à sept points des Mancuniens, avec un match de plus à jouer, à sept journées de la fin...