Deux stars, un point

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Rémy DE SOUZA , modifié à
Dans la série clasicos, le premier épisode a donné lieu samedi à un partage des points logique (1-1) au Stade Santiago-Bernabeu. Ce match au sommet de la 32e journée de Liga a vu Cristiano Ronaldo répondre à Lionel Messi, les deux stars faisant preuve d'adresse sur penalty. Statu quo au classement, le club catalan conservant 8 points d'avance sur les Merengue avant leurs retrouvailles en finale de la Coupe du Roi, mercredi.

Dans la série clasicos, le premier épisode a donné lieu samedi à un partage des points logique (1-1) au Stade Santiago-Bernabeu. Ce match au sommet de la 32e journée de Liga a vu Cristiano Ronaldo répondre à Lionel Messi, les deux stars faisant preuve d'adresse sur penalty. Statu quo au classement, le club catalan conservant 8 points d'avance sur les Merengue avant leurs retrouvailles en finale de la Coupe du Roi, mercredi. Le clasico, 217e du nom, donnait samedi le coup d'envoi d'une série de quatre rendez-vous entre les meilleurs ennemis du football espagnol. Un démarrage en douceur puisque l'affiche de la 32e journée de Liga apparaissait sur le papier comme la moins intéressante des confrontations à venir entre les Merengue et les Blaugrana, le championnat d'Espagne semblant déjà promis à un club catalan qui se rendait dans la capitale avec 8 points d'avance sur son éternel rival. Mais un clasico n'est jamais anodin, surtout lorsqu'il oppose deux équipes en pleine possession de leurs moyens qui entendent glaner un maximum de confiance dans l'optique de leurs prochains duels. Et à ceux qui s'inquiétaient de voir une formation remaniée se rendre à Santiago-Bernabeu, Josep Guardiola a répondu en alignant son équipe-type, seulement amputée d'Eric Abidal, convalescent après son opération d'une tumeur au foie, réservant même une surprise de taille en titularisant Carles Puyol, éloigné des terrains depuis le 20 janvier. Sur le banc adverse, José Mourinho a lui bousculé ses habitudes et reconduit le 4-3-3 victorieux à Bilbao, le week-end dernier, avec pour principale nouveauté le retour aux avant-postes de Karim Benzema, absent sur blessure au Pays Basque, et la présence de Pepe au milieu de terrain. Adriano, ce sauveur Une constellation d'étoiles était donc réunie dans la capitale espagnole. Pour quel résultat ? Loin de l'incroyable monologue azulgrana du match aller, les débats sont équilibrés d'entrée de jeu et il faut attendre la 10e minute pour voir le premier tir, un coup franc de Cristiano Ronaldo capté par Valdes. Dans la foulée, le Barça prend progressivement le contrôle des opérations et Messi, parfaitement servi par Iniesta, tente de tromper Casillas d'un lob, mais le champion du monde veille (19e). Une opposition de style se met alors en place, la maîtrise blaugrana faisant face à la verticalité et la percussion merengue. Du coup, même avec une possession du cuir défavorable, le Real parvient à se montrer dangereux. Sur l'un de ses rares ballons, un Benzema très discret oblige Valdes à concéder un corner d'un tir pourtant écrasé (22e). Dans la foulée, Ronaldo fait admirer sa détente mais sa tête passe au-dessus du cadre (23e). Les Madrilènes manquent de précision, à l'image d'un Di Maria qui oublie ses partenaires pour envoyer un missile dans les travées de Bernabeu (30e). Le Real pousse mais se heurte alors aux retours salvateurs d'Adriano. L'ancien sociétaire de Séville chipe d'abord un ballon dans les pieds de Ronaldo à l'entrée de la surface (34e), avant de sauver sur sa ligne une tête de la star portugaise (45e). Messi et Ronaldo au rendez-vous Quand ce n'est pas le Brésilien qui vient mettre en échec CR7, c'est le poteau qui s'y colle, le joueur le plus cher de l'histoire du football voyant le montant repousser l'un de ses fameux tomahawks (50e). Quelques secondes plus tard, c'est finalement le Barça qui prend les commandes, bien aidé par Raul Albiol, le transfuge de Valence commettant une main dans sa propre surface avant de signer une cravate sur Villa. M. Muñiz Fernandez n'a d'autre choix que d'expulser le défenseur et de désigner le point de penalty, l'occasion pour l'inévitable Lionel Messi d'inscrire son 49e but de la saison malgré un tir très moyen (0-1, 53e). A dix contre onze, on pense l'affaire pliée pour le Barça qui se dirige alors vers une sixième victoire de rang face à son dauphin. C'est sans compter sur la réaction d'un Real Madrid qui n'abdique pas et parvient même à arracher l'égalisation dans une fin de match débridée. Un choc finalement marqué par une histoire de penalties puisqu'après un tacle de Dani Alves sur Marcelo, Ronaldo prend Valdes à contre-pied pour égaliser (1-1, 83e). Un score de parité logique alors que le Real aurait même pu espérer mieux en égalité numérique. De bon augure pour le suspense alors que les deux équipes ne vont pas se lâcher d'ici au 3 mai, date de la demi-finale retour de la Ligue des champions. En attentant, il y aura un autre trophée à gagner, la Coupe du Roi, dès mercredi à Valence...