Deschamps: "Un gros match"

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Propos recueillis par Marc LERAS Br Pour Sports.fr, à Marseille , modifié à
A peine digérée la défaite à Chelsea en Ligue des champions (2-0), l'Olympique de Marseille doit se replonger immédiatement dans le quotidien de la Ligue 1. Samedi soir, c'est un déplacement dans le Chaudron, chez le leader stéphanois, qui attend les Marseillais. Un match que les champions de France abordent avec humilité. Didier Deschamps se prépare à affronter "un adversaire de qualité".

A peine digérée la défaite à Chelsea en Ligue des champions (2-0), l'Olympique de Marseille doit se replonger immédiatement dans le quotidien de la Ligue 1. Samedi soir, c'est un déplacement dans le Chaudron, chez le leader stéphanois, qui attend les Marseillais. Un match que les champions de France abordent avec humilité. Didier Deschamps se prépare à affronter "un adversaire de qualité". Didier, le groupe est remis de cette défaite à Stamford Bridge ? C'est digéré puisqu'il y a un autre match qui arrive samedi. Ça passe par là, c'est le haut niveau. Vos joueurs n'ont pas eu un coup de blues ? Il ne manquerait plus qu'ils rigolent. On se fait battre, il n'y a pas photo sur le match, on a rencontré une des meilleures équipes d'Europe... Evidemment, c'est logique qu'il y ait un coup sur la tête. C'est ça le haut niveau, ils ont des jours pour évacuer cette déception et basculer sur le match qui nous attend samedi. Vous n'êtes pas déçu par l'attitude de vos joueurs sur le terrain ? Les exigences de la Ligue des champions sont très élevées. J'ai entendu que c'était le bon moment pour prendre Chelsea. J'avais entendu la même chose l'an dernier avec Milan. Ces équipes là, ce n'est jamais le bon moment. Dans ces équipes, tous les joueurs ont des dizaines et des dizaines de matches européens au compteur, ils sont tous internationaux, avec en plus, que ce soit à Milan ou Chelsea, le fait que cela fait trois ou quatre ans que ces joueurs sont là. Il est toujours possible de faire quelque chose sur un match, mais si eux sont à leur niveau, il y a une différence. Cela sert simplement à montrer ce qu'il reste à faire pour se rapprocher de ça. Il y a donc une telle différence de niveau ? C'est important d'être réaliste et lucide. Sur ce match là, malheureusement oui. Je ne vais pas dire que cela me fait plaisir. C'est la réalité, et même si elle est dure, il faut l'accepter, c'est comme ça. Après, il faut faire en sorte de parcourir le chemin pour se rapprocher. Pour acquérir de l'expérience, il faut jouer des matchs, ça passe par des défaites, des bons résultats, une adversité de très haut niveau. Collectivement, mais individuellement aussi, ils n'en sont pas arrivés là par hasard ces joueurs, ils ont connu aussi des moments un peu difficile. C'est le constat, même s'il est cruel, amer... Dans cette compétition là face à de tels adversaires, ils ont une avance très importante, même si on est capable de faire mieux. Chelsea a marqué très vite, l'OM a eu un problème de concentration ? Non, avant ce corner, sur les cinq ou six premières minutes on était même mieux qu'eux. Après on prend ce but qu'on doit éviter parce que c'est deux ou trois erreurs accumulées, ce n'est pas vraiment une occasion. Le deuxième c'est pareil, le penalty y est, c'est un peu ingénu. Ils marquent sur des actions qui ne sont pas à leur mérite. Paradoxalement, en seconde mi-temps, ils auraient pu marquer car ils nous ont mis en difficulté. Mais, là ce n'est pas le mérite de l'adversaire mais plus nous parce que l'on a commis des erreurs. "Saint-Etienne, pas l'adversaire idéal" Le retour au quotidien de la L1 ne va pas être trop difficile ? Notre pain quotidien c'est le championnat. Là, on a rencontré l'une des meilleures équipes de la Ligue des champions. Evidemment en Ligue 1 on ne va pas avoir de tels adversaires, mais ne serait-ce que samedi on va avoir de la qualité aussi. Après à nous de répondre avec les ingrédients qu'il faut, avec cette détermination, cette agressivité, ça passe par là. Saint-Etienne, le leader, c'est le meilleur adversaire pour l'OM pour se relancer ? Il n'y a pas de meilleur adversaire. Le contexte, la confiance, la réussite qu'ils ont, je ne pense pas que cela soit un adversaire idéal, s'il en existe un. C'est un gros match, derrière un gros match de Ligue des champions, on va avoir de la qualité en face de nous. D'autant que votre adversaire semble porté par la chance en ce moment... C'est mieux de rencontrer une équipe qui a de la malchance. La chance, la réussite, c'est ce qui fait la différence entre une équipe qui est dans une spirale positive et une qui ne l'est pas. Après, avant le match de Lyon, les points qu'ils ont pris ils ne les ont pas volés. Comment trouvez-vous les Verts en ce début de saison ? Mis à part la victoire à Lyon où ils ont certainement moins maîtrisé, c'est une équipe qui a pris ses points, qui a emmagasiné de la confiance, qui est première au classement... Le stade sera plein bien évidemment avec de la qualité en face de nous. C'est de nouveau un gros match qui se présente devant nous. "Payet, un joueur en pleine réussite" Vous vous attendez à quel accueil à Geoffroy-Guichard ? Un chaudron, comme chaque fois qu'ils reçoivent l'OM, qu'ils soient premiers ou non. Il y a une certaine rivalité qui date de beaucoup d'années en arrière. Après, ils vont soutenir leur équipe. Geoffroy-Guichard est une très belle enceinte de foot. Vous allez avoir un plan spécial pour contrer Dimitri Payet ? C'est un joueur offensif en pleine réussite, qui frappe peu souvent mais qui cadre énormément. Il est très adroit sur les coups de pied arrêtés, il évolue dans une zone, mais il a une certaine liberté et il peut changer de côté aussi. Quand on a un adversaire de cette qualité là, forcément l'objectif est de limiter son champ d'action et son influence dans son équipe. Après, il n'y a pas que lui, il y en d'autres aussi, mais chaque fois qu'on rencontre des joueurs offensifs qui ont certaines caractéristiques, c'est important d'en tenir compte pour limiter leur influence. Vous connaissez bien Christophe Galtier, on dit que vous l'avez conseillé ? On se connaît. Il prépare son équipe, je prépare la mienne. Je suis content pour Christophe de sa réussite, l'espace d'un match on sera adversaires sur le banc. Il n'a pas besoin de mes conseils. La seule chose qui s'est passée, c'est les hasards des calendriers lorsqu'il a pris l'équipe de Saint-Etienne l'an dernier, la particularité du calendrier c'est que Saint-Etienne jouait les adversaires que l'OM avait eu une semaine avant. Certaines fois, on a discuté pour savoir l'adversaire qui il allait rencontrer et ce qu'il avait fait contre nous. Après, le mérite en revient à lui, à son staff, à tout le club. J'ai déjà assez à m'occuper ici, même si c'est quelqu'un avec qui j'ai échangé plusieurs fois sur notre métier, sur le football.