Des Spurs à réaction

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François KULAWIK , modifié à
NBA - San Antonio bat Dallas (102-88), et reprend l'avantage du terrain.

NBA - San Antonio bat Dallas (102-88), et reprend l'avantage du terrain. Dallas-San Antonio 102-88 Mission accomplie! Débarqués à Dallas avec la ferme intention de récupérer l'avantage du terrain avant les deux rencontres à disputer, à la suite, dans leur ATT Center, les Spurs sont donc parvenus à leurs fins grâce à ce succès 88-102. Alors que le scénario de la première manche n'avait déjà pas manqué de leur laisser un léger goût amer en bouche, San Antonio s'est ainsi évité une nouvelle désillusion. Car elle aurait été particulièrement cruelle après avoir fait la course en tête de bout en bout et compté jusqu'à 20 points d'avance dans le troisième quart... Pourtant, les Spurs se sont bien fait une frayeur majuscule en concédant tout d'abord un 12-0 à la fin du troisième acte, puis en voyant leurs hôtes revenir à cinq petites longueurs avec encore huit minutes à jouer. Les souvenirs des gâchis passés rodaient évidemment au-dessus des champions 2007. Mais cette fois, Tim Duncan veillait. Et les Texans (du Sud) parvenaient à sécuriser leur précieux succès dans le money-time. Car après un début de match timide, Duncan a pleinement confirmé sa précédente sortie, le double MVP terminant avec 25 points à 11 sur 19 aux tirs et 17 rebonds et se montrant donc particulièrement décisif avec ses 17 points inscrits après la pause. Premier artisan de la victoire, Duncan ne s'en est pas moins fait voler la vedette par l'un de ses partenaires... Pointé du doigt après le premier match de la série pour s'être contenté d'un rôle de figurant - Coach Pop le rangeant parmi ceux "ayant joué comme un chien", Richard Jefferson avait en effet droit à tous les honneurs à l'issue de la rencontre. Car c'est bien lui qui a mis San Antonio sur les rails de la victoire. Agressif d'entrée, au point d'égaler sa performance de dimanche - 4 points en 29 minutes - après une seule minute de jeu, l'ancien Net a en effet initié un 12-1 bienvenu, juste avant la pause, pour créer le premier écart du match et permettre aux Spurs de basculer avec 12 longueurs d'avance. S'il s'est fait plus discret au retour des vestiaires, ses 19 points à 7 sur 12 aux tirs étaient évidemment salués par tous. "Il a sorti un gros match, expliquait ainsi Tony Parker, mais ça n'a pas été une surprise car on avait vu dans ses yeux qu'il était particulièrement motivé. C'est la marque des grands joueurs et après le premier match, on savait qu'il allait revenir très fort." Ce qui fut fait et bien fait. Et qui a permis de voir, enfin, le Big Four des Spurs à l'action. Duncan et Jefferson à la fête, Manu Ginobili, efficace avec 23 points à 8 sur 13 aux tirs, et Parker lui-même, productif à défaut d'être efficace avec 16 points et 8 passes à son compteur, ont en effet suivi à l'arrière. A l'inverse côté Mavs, si Jason Terry a été exact au rendez-vous en sortant du banc pour inscrire 27 points, les autres tauliers de la maison texane ont été bien moins en vue. A l'image de Dirk Nowitzki, certes encore auteur de 24 points et 10 rebonds, mais son 9 sur 24 aux tirs n'a pas montré l'exemple. Même constat pour Jason Kidd, transparent avec 5 points à 1 sur 7 ou Shawn Marion, guère plus prolifique avec 6 points à 2 sur 6... Mais c'est bien plus sur le manque d'agressivité de ses troupes que Rick Carlisle souhait mettre l'accent "On n'a pas assez voulu la victoire. C'est ce qui a fait la différence. On a été passifs, dominés au rebond (51-36) et on leur a laissé beaucoup trop de deuxième chance (23 points contre 9 pour les Mavs). On ne peut pas s'en sortir ainsi. " soufflait l'ancien coach des Pacers. Qui a deux jours pour remobiliser ses troupes d'ici la troisième manche...