Des Gallois pas comme les autres

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Guilhem Garrigues, à Auckland, en Nouvelle-Zélande , modifié à
GUILHEM CHEZ LES KIWIS - L'envoyé spécial d'Europe 1 vous fait vivre le Mondial de l'intérieur.

"C’est une génération dorée." Eddie Buttler, ancien troisième ligne du pays de Galles, gloire des années 80 devenue journaliste au Guardian, n’a pas assez d’adjectifs pour faire l'éloge les Diables rouges. A Auckland, les Gallois font l’unanimité dans la communauté des journalistes, comme chez les joueurs. "Ce sont les All Blacks de l’hémisphère Nord", reconnaît presque admiratif Imanol Harinordoquy. Habitués à jouer au pire les faire-valoir, au mieux les trouble-fête, le pays de Galles est devenu l’une des meilleurs équipes du monde.

L'émergence d'une génération exceptionnelle

Pour bien comprendre cette métamorphose, il faut revenir quinze ans en arrière, en pleine crise de l’industrie minière. Les clubs de rugby sont proches de la faillite. Et contrairement aux Français ou aux Anglais, ils ne recrutent pas des stars étrangères. Ils favorisent la formation en créant une sorte de "Star academy" du rugby gallois. Les talents émergent et une génération exceptionnelle se révèle à l’occasion de cette Coupe du monde. Ils ont 20 ans, n’ont peur de rien, et sont impressionnants sur le terrain. Symbole de ce renouveau, le capitaine et coureur infatigable Sam Warburton, est à 23 ans la révélation de cette Coupe du monde, tout comme le puissant ailier George North.

Une hygiène de vie très stricte

Quand vous les croisez dans la rue, ces joueurs ont toujours un mot à échanger avec un journaliste ou un supporter. Ils sont d’une décontraction étonnante. En dehors du terrain, les Diables rouges sont d’ailleurs très rigoureux. Cette classe biberon se vante d’avoir une hygiène de vie parfaite. Sam Warburton a dévoilé ses secrets : "je regarde "Le maillon faible" à la télé le soir, je mange un yaourt, et je me couche tot." Et, à l’instar de leur capitaine, les futurs adversaires des Bleus ne boivent pas une goutte d’alcool. Ce ne sont donc vraiment pas des Gallois comme les autres...