Débat: Le Real est-il plus fort que le Barça ?

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Europe1 Sport , modifié à
La question déchire l'Espagne depuis près d'un siècle. Après deux ans de domination sans partage du Barça, intouchable en Liga et vainqueur de la Ligue des champions en 2009, elle est de nouveau d'actualité. La rédaction ouvre le débat: le Real Madrid, depuis l'arrivée de José Mourinho sur le banc de la Maison blanche, a-t-il repris le dessus sur son rival catalan ?

La question déchire l'Espagne depuis près d'un siècle. Après deux ans de domination sans partage du Barça, intouchable en Liga et vainqueur de la Ligue des champions en 2009, elle est de nouveau d'actualité. La rédaction ouvre le débat: le Real Madrid, depuis l'arrivée de José Mourinho sur le banc de la Maison blanche, a-t-il repris le dessus sur son rival catalan ? OUI - Laurent Duyck, journaliste pour Sports.fr "Quel plus grand danger guette le footballeur ? La blessure ? Non. La suffisance ? Même pas. La victoire... Au sommet de son art, le Barça a tout gagné en 2009: la Liga, la Ligue des champions, la Coupe du Roi, la Supercoupe d'Espagne, la Supercoupe d'Europe et même la Coupe du monde des clubs. Une orgie magnifique et indigeste, voilà comment Pep Guadiola avait justifié le premier faux-pas de son équipe la saison dernière en Coupe du Roi, un trophée finalement abandonné comme tous les autres à l'exception de la Liga et de la Supercoupe d'Espagne. Non, le Real Madrid ne tenait pas la comparaison avec cette équipe catalane-là, et la gifle reçue le 2 mai 2009 à Santiago-Bernabeu (2-6) n'était alors que le parfait exemple du monde qui séparait ces deux institutions. Tout a changé ou presque à la Maison blanche depuis l'arrivée du plus grand entraîneur du monde, du moins présenté comme tel, José Mourinho, auteur du triplé la saison dernière à la tête de l'Inter Milan. Les stars sont toujours là, Cristiano Ronaldo en tête, déjà auteur de 15 buts en Liga en... 12 journées, mais une équipe est née sous la coupe du "Special One", une formation qui a appris à défendre, une révolution depuis le passage de Vicente Del Bosque, sans renier pour autant ses ambitions offensives. Un équilibre qui se matérialise au classement, où le Real pointe en tête avec 10 victoires pour 2 nuls, 33 buts inscrits pour seulement 6 encaissés, deux de moins que le Barça. Mais la différence est ailleurs, dans cette haine de la défaite que Mourinho a déjà réussi à inculquer à ses hommes, quand le Barça de Guardiola se nourrit de la victoire. Et à ce petit jeu, Mourinho a déjà donné la leçon au Barça l'année dernière avec l'Inter..." NON - Thomas Pisselet, journaliste pour Sports.fr "Un point et deux buts. Voilà à quoi se résume la différence entre le Real Madrid, qui reste sur sept victoires en Liga, et Barcelone, qui a remporté ses six derniers matches, après douze journées de championnat. C'est peu, trop peu pour considérer que l'un est supérieur à l'autre. Madrilènes et Barcelonais n'évoluent tout simplement pas dans le même registre. Champion d'Espagne depuis deux ans, le Barça a des certitudes dans le jeu que son éternel rival de la capitale acquiert à peine depuis que son nouvel entraîneur, José Mourinho, est aux commandes. Si l'intégration de David Villa en pointe du système tactique de Josep Guardiola n'a pas été immédiate, et a quelque peu freiné les Blaugranas, l'ex-attaquant de Valence est aujourd'hui parfaitement imbriqué dans le collectif catalan. Un collectif que Lionel Messi, déjà auteur de 25 buts toutes compétitions confondues depuis le début de saison, magnifie dès qu'il en a l'occasion. Donc souvent. Le Real aussi a son catalyseur en la personne de Cristiano Ronaldo. Mais ôtez-le aux Merengue et leur rendement ne sera pas aussi impressionnant que celui du Barça sans sa "puce". Le Clasico, lundi soir au Camp Nou, sera une première réponse à la question qui est posée dans la mesure où, vu le calibre de ces deux cylindrées et leur domination sans partage sur le championnat, le titre pourrait bien se jouer lors de ces rencontres électriques. Mais cela ne suffira pas. Même en cas de victoire, le Real Madrid est-il, sur la durée, moins exposé à un ou deux faux pas que Barcelone d'ici au mois de mai prochain ? Et saura-t-il mieux gérer les échéances couperet en Ligue des champions que par le passé ? Dans ce domaine, les Catalans ont, eux, déjà fait leurs preuves."