Coupet a-t-il lâché ?

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Thomas SINIECKI , modifié à
Doublure de luxe d'Apoula Edel dans le but parisien depuis la défaite à Sochaux lors de la 4e journée de Ligue 1 (1-3), Grégory Coupet n'a pas vraiment instauré l'idée d'une concurrence dans l'esprit d'Antoine Kombouaré. Clairement fautif sur le but égalisateur de Karpaty Lviv (1-1), mercredi lors de la dernière journée de poules de la Ligue Europa, le deuxième gardien du Paris-SG ne démontre pas une envie renversante de bouleverser la hiérarchie.

Doublure de luxe d'Apoula Edel dans le but parisien depuis la défaite à Sochaux lors de la 4e journée de Ligue 1 (1-3), Grégory Coupet n'a pas vraiment instauré l'idée d'une concurrence dans l'esprit d'Antoine Kombouaré. Clairement fautif sur le but égalisateur de Karpaty Lviv (1-1), mercredi lors de la dernière journée de poules de la Ligue Europa, le deuxième gardien du Paris-SG ne démontre pas une envie renversante de bouleverser la hiérarchie. Pourtant, Grégory Coupet assure que son rôle de doublure n'est pas une fin en soi, à bientôt 38 ans. Mais la bévue du portier parisien mercredi sur le coup franc de Fedetsky, qui a offert l'égalisation - heureusement sans conséquence - à Karpaty Lviv lors de la dernière journée de la phase de poules de la Ligue Europa (1-1), ne va pas appuyer son dossier. Même si une énorme prestation ne lui aurait pas rendu un statut de titulaire pour autant, les Ukrainiens ne lui ont pas donné l'occasion de briller, de toute façon. Suppléé par Makonda sur sa ligne sur une première tête d'Avelar (11e), l'ancien Lyonnais n'a été sauvé par personne lorsqu'il a laissé passer le ballon sous son ventre suite à cette frappe de Fedetsky (45e). Il ne s'est pas franchement rattrapé au retour des vestiaires, en repoussant difficilement une tentative de Baranets (49e)... Même si les conditions étaient particulièrement difficiles, son erreur traduit un manque de rythme, au cours d'un match maîtrisé sans dommages par le PSG. Dans une interview accordée mercredi au Parisien, Coupet admettait d'ailleurs sans ambages le passage de témoin avec Edel: "J'ai le sentiment d'avoir un vrai rôle à jouer dans ce groupe. Mais j'ai l'impression que je suis le seul à réaliser que ma fin approche et qu'il faut s'y préparer." L'ancien international essaie désespérément de convaincre que son altruisme n'est pas à blâmer. "Comme je ne suis plus dans une optique d'avenir, je ne pouvais être égoïste. J'ai dit au coach que le meilleur devait jouer. Et le meilleur, c'était Edel. Je n'aurais pas été moi-même si je n'avais pas fait ça." "Ma carrière est faite" Coupet assure malgré tout être "heureux" et ne dérogera pas de sa ligne de conduite. Pour autant, un portier remplaçant doit être prêt à assurer le coup en toute circonstance, même au sein de sa dernière saison, et la performance du deuxième gardien parisien en Ukraine a de quoi instaurer quelques doutes dans l'esprit d'Antoine Kombouaré. "Je ne lâche rien. Je ne suis pas aigri. Je suis juste un type honnête qui n'a pas eu de pitié vis-à-vis de lui-même. Ma carrière est faite. Cette dernière saison n'y changera rien." Encore tout sourire à la sortie du match à Lviv, l'ancien rival de Fabien Barthez n'est même pas revenu sur son erreur d'appréciation, relevant simplement la belle performance collective. "C'était vraiment très dur d'évoluer dans de pareilles conditions, expliquait ainsi le portier sur le site du club. Malgré une équipe remaniée et même notre coach privé de vestiaire, on a répondu présent, c'est bien. Notre groupe était relevé et terminer premiers prouve que nous sommes là. Je suis content pour ceux qui jouent moins, qui ont été récompensés." Coupet se situe lui aussi dans cette dernière catégorie, mais le remplaçant de luxe a décidé de ne s'inclure dans aucune caste. Simplement déterminé à apporter son expérience dans le vestiaire et à chapeauter le statut naissant d'Edel. "S'il y a un enjeu lors de la dernière journée à Saint-Etienne, il est hors de question qu'Edel ne joue pas, renchérissait ainsi Coupet dans les colonnes du Parisien. Il n'y a pas de sentiments à avoir. A la fin, j'aimerais qu'on dise de moi: « Il est parti comme un bon mec sans penser à sa gueule. Il a été pro jusqu'au bout. »" Rares sont les staffs techniques à bénéficier d'un gardien remplaçant aussi conciliant. Dans l'immédiat, le PSG aimerait surtout pouvoir dire de sa doublure qu'elle reste compétitive.