Coup de froid sur le Racing

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LAURENT DUYCK , modifié à
Vainqueur le week-end dernier en Angleterre (21-24), le Racing-Métro 92 a dilapidé le crédit de cette première victoire à l'extérieur dans la compétition en s'inclinant vendredi, sous la neige de Colombes, face aux Saracens lors de la quatrième journée de H-Cup (14-19). Une défaite qui plombe les chances de l'équipe francilienne, privée de Chabal, Chavancy et Qovu, malades, de se qualifier pour les quarts de finale.

Vainqueur le week-end dernier en Angleterre (21-24), le Racing-Métro 92 a dilapidé le crédit de cette première victoire à l'extérieur dans la compétition en s'inclinant vendredi, sous la neige de Colombes, face aux Saracens lors de la quatrième journée de H-Cup (14-19). Une défaite qui plombe les chances de l'équipe francilienne, privée de Chabal, Chavancy et Qovu, malades, de se qualifier pour les quarts de finale. Dérapage incontrôlé pour le Racing. Alors que l'occasion était belle de se placer avantageusement dans cette poule 2 d'une rare densité après sa victoire obtenue le week-end dernier en Angleterre (21-24), la première de sa jeune histoire décrochée à l'extérieur, l'autre équipe de la capitale a chuté sous la neige de Colombes vendredi face aux Saracens (14-19). Une terrible désillusion pour les Franciliens qui disent déjà adieu, au terme de la quatrième journée de la compétition, aux quarts de finale de la H-Cup que de disputeront désormais, sauf improbable retournement de situation, Clermont et le Leinster. Les absences de Sébastien Chabal, Henry Chavancy et Jone Qovu, annoncés dans le XV de départ mais rattrapés par une épidémie de gastro-entérite à quelques heures du match, n'ont certes pas aidé le Racing, pas plus que la neige tombée abondamment sur les Hauts-de-Seine, mais l'équipe de Pierre Berbizier aura surtout perdu sur ses défauts. "On peut s'en prendre qu'à nous-mêmes", reconnaîtra au micro de Canal+ Sport Jonathan Winiewski, l'ouvreur francilien, refusant de prendre la météo pour excuse. Pour ce dernier, lui et ses coéquipiers ont été trop "prétentieux" et ont "manqué d'intelligence" en première période, voulant trop jouer là où les conditions climatiques réclamaient avant tout de la simplicité et du pragmatisme. Bergamasco ranime la flamme Les Anglais l'ont vite compris pour mettre d'entrée la pression sur les Franciliens, rapidement menés après une pénalité (4e) et un drop (9e) de Farrell (0-6). Incapable de venir jouer dans le camp adverse, à l'exception d'une rare incursion sur un ballon de récupération, le Racing subit face au jeu au pied d'occupation des Sarries, malgré le vent contraire, tout ce qui manque aux Ciel et Blanc dans cette première période. A force d'insister, les Anglais finissent par trouver l'ouverture après deux passes après contacts mais Strettle, alerté en bout de ligne et repris par Durand, ne trouve que la base du poteau au moment d'aplatir à en croire l'arbitre vidéo du match (20e). Ce n'est que partie remise pour les Sarries, enfin récompensés après un gros travail de Farrell, élu homme du match, qui échappe à plusieurs Franciliens pour créer un décalage dont profite Barritt, celui-là même qui avait réduit le score à l'aller, pour marquer le premier essai du match (35e, 0-13). Une addition qu'alourdit un peu plus Farrell avant la pause d'une nouvelle pénalité (40e, 0-16) sur un ballon gardé au sol par Bergamasco. L'Italien se rachète au retour des vestiaires en contrant De Kock pour inscrire l'essai de l'espoir (47e, 7-16). Enfin dans le sens de la marche, le Racing revient définitivement dans le match grâce à la roublardise de Durand qui valide d'un essai la domination de son pack en mêlée (52e, 14-16). Grâce à une occupation au pied enfin digne des conditions de jeu proposées, l'équipe francilienne ne relâche pas son étreinte et maintient longtemps la pression sur les Anglais. En vain, Steyn ratant la pénalité de la gagne (66e), d'une position excentrée, balle de match que convertit à l'inverse Farrell dans les dernières secondes (80e, 14-19). "C'est frustrant", concède Winiewski qui veut croire que ce "coup d'arrêt" permettra au Racing de poursuivre son apprentissage du plus haut niveau. Ça passera désormais par le Top 14 à défaut de la coupe d'Europe...