Contador: "Cela ne servirait à rien"

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Propos relayés sur Eurosport et recueillis par la rubrique Cyclisme de Sports.fr , modifié à
Quelques heures seulement après la divulgation de son contrôle "anormal" au Clenbutérol lors du dernier Tour de France, Alberto Contador a donné, jeudi, une conférence de presse dans sa ville natale de Pinto afin de livrer sa version des faits. Le triple vainqueur du Tour dément s'être dopé et explique la présence du produit interdit dans ses urines par une contamination alimentaire. Voici ses explications.

Quelques heures seulement après la divulgation de son contrôle "anormal" au Clenbutérol lors du dernier Tour de France, Alberto Contador a donné, jeudi, une conférence de presse dans sa ville natale de Pinto afin de livrer sa version des faits. Le triple vainqueur du Tour dément s'être dopé et explique la présence du produit interdit dans ses urines par une contamination alimentaire. Voici ses explications. "C'est important de venir pour que le message soit le plus clair possible, autant pour moi que pour le monde du sport et du cyclisme car c'est aussi un problème de société. Le contrôle a été effectué le 21 juillet après midi et ils ont trouvé 0.0000000005 grammes (50 picogrammes) de Clenbutérol. On m'a prévenu le 24 août, le 26 je me suis réuni avec un médecin de l'Union Cycliste Internationale pour lui donner ma version et lui expliquer ce qu'il s'était passé. L'UCI a affirmé devant moi qu'il s'agissait d'une contamination alimentaire. L'histoire exacte est la suivante : Jose Luis Lopez Cerron, qui organise le Tour de Castille-et-Leon, est venu sur le Tour de France l'été dernier. Il a demandé ce qu'il pouvait apporter, le cuisinier lui a dit d'acheter une bonne viande, ce qu'il a fait dans une boutique espagnole. Je ne connais pas exactement l'origine de la viande. "Vino" et d'autres coureurs ont mangé avant, De La Fuente, Tiralongo, Noval, Navarro et moi avons mangé plus tard car la viande a été cuisinée dans le bus de l'équipe et pas à l'hôtel. La viande était bonne, on a dîné et le joueur suivant, je me suis levé tranquille et j'ai été m'entraîner durant 1h30. Le midi suivant, jour de repos, normalement on ne mange pas de viande car on peut prendre du poids mais comme il s'était donné du mal et que c'était une bonne viande, on l'a mangée. Lors de ce jour de repos, j'ai effectué un contrôle sanguin et d'urine et c'est là qu'ils ont trouvé du clenbutérol dans une quantité infime. J'ai demandé à l'UCI quels autres coureurs avaient passé le contrôle en même temps que moi mais ils m'ont répondu qu'il n'y avait que Vinokourov, or il n'a pas mangé la même viande que moi. Ceux qui ont mangé avec moi n'ont malheureusement pas été contrôlés. On l'a dit à l'UCI qui a parfaitement compris car c'est clairement un cas de contamination alimentaire. L'UCI et l'AMA vont effectuer des analyses scientifiques afin qu'il n'y ait aucune erreur possible. Je tiens à dire que ce n'est aucunement comparable avec des cas de dopage au clenbutérol. J'ai passé des contrôles antidopage les deux jours précédents celui-ci et aussi le lendemain, ce qui plaide en ma faveur puisqu'il qu'il n'y avait rien dans mes urines. La quantité est si infime que seuls quatre laboratoires au monde sont capables de la détecter. Par chance, c'est aussi à Cologne que les autres analyses ont été effectuées. C'est totalement impossible de s'administrer une si petite quantité et cela ne servirait absolument à rien. N'importe quel expert peut confirmer. J'espère que tout va se résoudre rapidement, j'ai confiance en l'UCI. Un scandale de ce type est triste pour notre sport. Je suis prêt à répondre à n'importe quelle question, vous pouvez poser à la question au cuisinier, à celui qui a acheté la viande ou à mes coéquipiers, la version ne changera jamais."