Coma, le coup dur

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
DAKAR 2010 - Le motard Marc Coma a écopé samedi, lors du jour de repos, d'une pénalité de six heures.

Soupçonné d'avoir changé sa roue arrière en pleine spéciale, le tenant du titre dans la catégorie moto, Marc Coma, a écopé d'une pénalité de 6 heures, a annoncé samedi, lors du jour de repos, l'organisateur du Dakar.Ce n'était décidément pas son année. Très vite distancé par son principal rival, le Français Cyril Despres, dans un Dakar 2010 qui l'aura vu entre autres tuiles pénalisé pour excès de vitesse, trahi par son moteur et un temps privé de roue arrière, avant l'intervention salvatrice du malheureux Luca Manca, Marc Coma a définitivement perdu ce samedi le trophée qu'il avait conquis l'an dernier pour la deuxième fois de sa carrière. Ironie du sort, c'est donc la journée de repos qui aura été fatale à l'Espagnol, pourtant revenu au deuxième rang du classement général, à moins d'1h07 du leader, à force de pugnacité.Coupable d'avoir changé le pneu arrière de sa KTM, vendredi, lors de la septième spéciale courue entre Iquique et Antofagasta et ce, avec l'aide d'un tiers étranger à la course, le pilote catalan a reçu une pénalité de 6 heures, glissant du même coup de la 2e à la 24e place du rallye. "On a eu des images télé sur un changement lors de la septième étape et on a vu un pneu neuf, confirme ce samedi Marc Ducrocq, le directeur de course moto, sur les ondes de RMC. On s'est rendu compte qu'il s'était arrêté durant la liaison et on lui a signifié hier soir qu'il y aurait des sanctions. Après avoir revu des images en haut définition, nous n'avons plus de doute et nous avons opté pour une pénalité de six heures."Une façon de ménager la chèvre et le chou, par respect pour la concurrence et bienveillance envers l'une des incontournables figures du Dakar ces dernières années, alors que l'intéressé, pour une telle manoeuvre, encourrait tout bonnement une exclusion du rallye. Ainsi convaincu de tricherie, quasiment pris en flagrant délit par le pilote Yamaha David Frétigné, Marc Coma continuait cependant à nier les faits ce soir: "Cette décision n'est pas celle que j'attendais. C'est une surprise. Il n'est pas clairement prouvé que j'aie changé de roue entre les deux spéciales, s'est-il défendu, avant de brandir la menace de la révérence: Cette pénalité n'est pas juste. Je dois y penser mais à ce moment précis, je pense qu'il n'est pas possible de continuer ce rallye." La moto n°1 pourrait donc briller par son absence, dimanche, au départ d'Antofagasta.