City chute... avec Tevez

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LAURENT DUYCK , modifié à
Tout était réuni pour que Manchester City passe, pour la première fois depuis 1929, Noël en tête du championnat. Malgré l'attachement réaffirmé de Carlos Tevez, bonne nouvelle annoncée quelques heures avant le match, les Citizens ont été surpris à domicile lundi par Everton (1-2), ratant une belle occasion de doubler Manchester United, qui compte deux matches en retard, son rendez-vous avec Chelsea au programme de la 18e journée ayant été reporté.

Tout était réuni pour que Manchester City passe, pour la première fois depuis 1929, Noël en tête du championnat. Malgré l'attachement réaffirmé de Carlos Tevez, bonne nouvelle annoncée quelques heures avant le match, les Citizens ont été surpris à domicile lundi par Everton (1-2), ratant une belle occasion de doubler Manchester United, qui compte deux matches en retard, son rendez-vous avec Chelsea au programme de la 18e journée ayant été reporté. Les Citizens n'ont pas tout perdu. A défaut d'avoir pris les commandes de la Premier League aux dépens du voisin honni d'United, ce qui aurait pu lui permettre de passer Noël au sommet du football anglais pour la première fois depuis 1929, Manchester City conservera au-delà de l'hiver son joueur phare, Carlos Tevez, qui depuis plusieurs jours clamait pourtant son désir de changer d'air. L'annonce a été faite ce lundi, à quelques heures de son match contre Everton, par le club. "Carlos est un joueur de classe mondiale et son apport depuis son arrivée est inestimable", se satisfaisait Roberto Mancini sur le site du club. "Je suis ravi qu'on puisse se concentrer sur le football désormais et attendre de Carlos qu'il continue de jouer un rôle significatif dans la progression du club." Une marche en avant qui passait par un passage, même provisoire, en tête de la Premier League. Peine perdue, l'autre club de Manchester a raté lundi cette nouvelle occasion d'affirmer ses ambitions. Les Red Devils privés de choc contre Chelsea, les Gunners eux aussi au repos forcé en raison de cette neige qui a fortement perturbé la 18e journée et entraîné le report de sept des dix matches au programme de ce dernier week-end de football avant le Boxing Day, les Citizens avaient le champ libre pour grimper au premier rang du classement. Et la venue des Toffees, modestement installés à la 15e place de la Premier League, ne devait être qu'une formalité. Surtout quand on compte dans ses rangs un joueur de l'importance de Tevez, dont les clauses de son contrat, ni la durée (jusqu'en juin 2014) ni les émoluments (une dizaine de millions d'euros par an), n'ont été revues à la hausse suite à ce coup de grisou, jure-t-on du côté de City. Un réveil tardif Mais l'Argentin ne peut pas tout. Pas plus que l'argent, donnant raison à David Moyes, le manager d'Everton dont l'équipe a joué lundi un bien mauvais tour aux Citizens. "L'argent n'est pas toujours la solution. Mais si vous voulez gagner, il faut en dépenser. Même si le succès n'est pas toujours garanti", déclarait-il à la veille de la rencontre dans la presse britannique. Sans envie, difficile de prétendre s'imposer en football... Malgré cette carotte présentée sous leurs yeux, les hommes de Roberto Mancini ont fait preuve ce lundi d'une étrange torpeur, peut-être justifiée par le froid polaire tombé sur Manchester (-8°C au coup d'envoi). Les Toffees ont sauté sur l'occasion pour prendre rapidement l'avantage, Cahill, oublié par Kolo Touré, ouvrant la marque de la tête sur un centre de Coleman pas pressé par Kolarov (4e, 0-1). A l'exception d'une frappe non cadrée de Silva (11e) et d'une tête sans danger de Balotelli (14e), étonnamment préféré à Johnson, les Citizens n'y sont pas et Baines en profite, sur une remise tranquille de Cahill dans la surface, pour doubler la mise d'une frappe enveloppée (19e, 0-2). Le siège sur le but d'Everton, orchestré par ces frappes successives mais contrées de Kompany, Silva, Balotelli, et encore Silva (32e), traduit la volonté de City de réagir, mais le réveil est maladroit, à l'image de Tevez. Si les occasions sont nombreuses et exclusivement à son avantage au retour des vestiaires, bien aidé par l'expulsion d'Anibeche à l'heure de jeu, Manchester City se contente de réduire le score en seconde période, sur une frappe de Yaya Touré contrée par Jagielka (72e), la faute notamment à un Joe Hart inspiré dans la cage d'Everton. Les Citizens attendront pour se hisser en tête du football anglais. Reste à savoir si Tevez ne perdra pas patience d'ici là...