Cholet, l'an II

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Thomas PISSELET , modifié à
Si 2010 a été l'année de la consécration pour Cholet, avec un premier titre de champion de France à la clé, 2011 doit être celle de la confirmation. Le club des Mauges, qui rejoindra Roanne en tête du championnat en cas de victoire à Chalon-sur-Saône ce mardi en clôture de la 12e journée de Pro A, est armé pour relever ce challenge. Surtout maintenant qu'il est débarrassé de l'Euroligue.

Si 2010 a été l'année de la consécration pour Cholet, avec un premier titre de champion de France à la clé, 2011 doit être celle de la confirmation. Le club des Mauges, qui rejoindra Roanne en tête du championnat en cas de victoire à Chalon-sur-Saône ce mardi en clôture de la 12e journée de Pro A, est armé pour relever ce challenge. Surtout maintenant qu'il est débarrassé de l'Euroligue. Depuis Pau-Orthez, titré en 2003 et 2004, aucune équipe n'a réussi la passe de deux en Pro A. Strasbourg, Le Mans, Roanne, Nancy et Villeurbanne ont essayé. Ils ont eu des problèmes. Pourquoi Cholet, sacré champion de France pour la première fois de son histoire en juin dernier, ferait cette année mieux que les autres ? A priori, les données du problème choletais sont les mêmes que pour ses prédécesseurs puisque le CB ne s'est pas qualifié pour le Top 16 de l'Euroligue - une constante inquiétante pour le basket français - et aura donc le temps pour mieux préparer ses échéances en championnat. Mais la force du CB réside dans sa stabilité et sa régularité. Deux atouts qui lui peuvent lui permettre, en 2011, de croire en ses chances. Les doutes sur la profondeur de l'effectif en début de saison, nés après les départs de John Linehan (Sluc) et Mickaël Gelabale (Asvel), n'ont plus lieu d'être. Car même lorsqu'ils ont été privés, en novembre, de Randal Falker et Fabien Causeur, les hommes d'Erman Kunter ont tenu le coup. Si l'intérieur américain est depuis revenu à la compétition, l'arrière français est encore sur le flanc pour six semaines. Ce qui a donné à d'autres, Christophe Leonard notamment, l'occasion d'éclore. Une élimination en Euroligue digérée ? Les réserves de Cholet, club formateur par excellence, sont encore énormes puisque, l'an passé, le CB a également remporté le championnat de France espoirs. Pour l'heure, le coach turc n'a pas trop besoin d'aller piocher dans ce vivier, ses joueurs répondant parfaitement aux attentes. A commencer par Samuel Mejia, quatrième meilleur marqueur de Pro A avec 17,1 points de moyenne par match, qui a élevé son niveau de jeu et tire les autres vers le haut. Antywane Robinson n'est pas non plus à plaindre et Vule Avdalovic, recruté pour suppléer John Linehan, a apporté énormément à la mène. Le plus surprenant étant, sans doute, la renaissance de Luc-Arthur Vebobe sous le cercle. Cette richesse de talents n'a, certes, pas ouvert les portes du Top 16 à Cholet. Mais c'était une question de détails, d'expérience. En Pro A, le CB a largement les moyens de se succéder à lui-même. Le déplacement en clôture de la 12e journée à Chalon-sur-Saône, qui reste sur quatre victoires en cinq matches, est pour la bande d'Erman Kunter un bon test. "On ne verra que mardi si l'équipe a digéré l'élimination en Euroligue", affirme l'entraîneur choletais. Une nouvelle victoire, qui serait la cinquième de rang, et le club des Mauges reviendrait à hauteur de Roanne en tête du classement. Avec, en bonus, l'assurance de participer à la Semaine des As. Un premier point de passage qui en dira plus sur le potentiel réel de l'équipe.