Chicago, comme au bon vieux temps

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Yannick SAGORIN , modifié à
Ça ne faisait guère plus de doute depuis leur succès sur les Celtics 24 heures plus tôt mais les Bulls ont tenu à officialiser la chose le plus tôt possible: les voilà assurés de terminer la saison régulière en tête de la conférence Est. Un honneur qu'ils n'avaient plus vécu depuis la dernière année de l'ère Jordan, en 1998. Malgré les succès de Miami et Boston cette nuit, Chicago est parvenu à ses fins en disposant de Cleveland (82-93).

Ça ne faisait guère plus de doute depuis leur succès sur les Celtics 24 heures plus tôt mais les Bulls ont tenu à officialiser la chose le plus tôt possible: les voilà assurés de terminer la saison régulière en tête de la conférence Est. Un honneur qu'ils n'avaient plus vécu depuis la dernière année de l'ère Jordan, en 1998. Malgré les succès de Miami et Boston cette nuit, Chicago est parvenu à ses fins en disposant de Cleveland (82-93). Le match de la nuit Le suspense était éventé depuis la raclée collée aux géants verts de Boston la veille. Jeudi soir, les Derrick Rose et consorts s'étaient permis de marcher sur leurs dauphins (97-81), s'affirmant ainsi un peu plus au sommet de la conférence Est. C'est donc logiquement qu'ils ont assuré leur règne sur l'hémisphère droit des Etats-Unis, cette nuit, en disposant de Cavs bons derniers de la hiérarchie NBA (avec Minnesota). Une victoire anecdotique, sans forcer (93-82), pour un résultat que Chicago attendait depuis maintenant 13 ans. Depuis 1998 en effet, jamais la franchise de l'Illinois n'avait regoûté aux joies du leadership en fin de saison régulière. A l'époque, Chicagoan rimait avec Michael Jordan. Son altesse était en passe de prendre sa vraie fausse retraite et les Bulls vivaient là leurs dernières heures de gloire... jusqu'à ce jour. Comme un symbole de la renaissance du collectif rouge, pas moins de six joueurs ont inscrit dix points et plus vendredi encore. Carlos Boozer (24 points et 11 rebonds) est de ceux-là, Joakim Noah (11 points, 8 rebonds) aussi. Et il a suffi d'une accélération, un 10-0 flanqué dans le troisième quart-temps afin de porter la marque de 60-57 à 70-57, pour que les troupes de Tom Thibodeau arrivent à leurs fins. Leurs fins, c'est une 18e victoire en 20 matches, la sixième consécutive et la neuvième en dix rencontres jouées sur parquet hostile, avec cette assurance déjà acquise de prendre le huitième et dernier rescapé de l'Est. Indiana en l'occurrence. Une mise en bouche intéressante pour des Bulls aux allures d'ogres cette saison. Pas question cependant de s'enflammer. "C'est bien d'être numéro 1, on en est vraiment heureux, dixit Joakim Noah. Mais on reste conscient que le plus gros est à venir. On demeure concentré sur la suite." Il serait dommage en effet de gâcher un tel potentiel par excès de confiance... Les Français de la nuit Outre Joakim Noah, pas moins de huit Frenchies étaient de sortie la nuit dernière. L'opposition entre les Nets et les Knicks, favorable à la franchise de New York (93-116), a vu Johan Petro (4 points, 6 rebonds et 3 interceptions en 19 minutes) et Ronny Turiaf (4 points, 6 rebonds et 2 interceptions en 17 minutes) se donner la réplique. Boris Diaw (11 points, 2 passes et 1 rebond en 34 minutes) a lui franchi le seuil des 10 points avec Charlotte mais les Bobcats se sont inclinés devant le Heat (103-112). Même impuissance pour Kevin Seraphin (2 points, 3 rebonds et 1 contre en 12 minutes) et Pape Sy (1 interception en 3 minutes) dans les défaites de Washington et Atlanta contre Boston (88-104) et Indiana (102-114) respectivement. Rodrigue Beaubois (4 points, 2 rebonds et 3 interceptions en 25 minutes) et Ian Mahinmi (4 points en 8 minutes) ont en revanche modestement contribué à la victoire des Mavericks sur les Clippers (107-96). Et Nicolas Batum peut se targuer d'avoir activement participé au succès de Portland sur les Lakers (93-86), du haut de ses 13 points et 4 rebonds en 26 minutes. La stat de la nuit: 16 Comme 16 billets pour les play-offs attribués. Le guichet est d'ores et déjà fermé ! Emmenés par un Zach Randolph crédité de 27 points et 15 rebonds, les Grizzlies ont battu les Kings, cette nuit (101-96), et ainsi arraché le dernier ticket en jeu à l'Ouest. Avec quatre victoires d'avance sur des Rockets qui n'ont plus que trois matches à jouer cette saison, la franchise de Memphis ne peut plus être rejointe et peut même espérer déloger la Nouvelle-Orléans voire Portland, ses deux devanciers. Les heureux élus sont donc Chicago, Miami, Boston, Orlando, Atlanta, New York, Philadelphie et Indiana à l'Est. San Antonio, Los Angeles (Lakers), Dallas, Oklahoma City, Denver, Portland, la Nouvelle-Orléans et Memphis à l'Ouest.