Cheyrou (re)fait son trou

  • Copié
Thomas PISSELET , modifié à
Si l'OM est plus efficace depuis le début de l'année 2011, le retour en forme de Benoît Cheyrou y est pour quelque chose. Le milieu de terrain, qui a parfois souffert de la concurrence, est redevenu un pion essentiel dans l'entrejeu marseillais. Un joueur qui sera utile aux Olympiens, dimanche soir à Lens, en clôture de la 29e journée de Ligue 1.

Si l'OM est plus efficace depuis le début de l'année 2011, le retour en forme de Benoît Cheyrou y est pour quelque chose. Le milieu de terrain, qui a parfois souffert de la concurrence, est redevenu un pion essentiel dans l'entrejeu marseillais. Un joueur qui sera utile aux Olympiens, dimanche soir à Lens, en clôture de la 29e journée de Ligue 1. Tout le monde, ou presque, a fait parler de lui à l'OM cette saison. André-Pierre Gignac et Loïc Rémy parce qu'ils ont mis du temps à se libérer. Lucho Gonzalez parce qu'il s'est fait très discret. Mathieu Valbuena parce qu'il s'est blessé. André Ayew parce qu'il s'est révélé. Steve Mandanda parce qu'il a confirmé. Et, dans un autre registre, Brandao parce qu'il s'est égaré. C'est désormais au tour de Benoît Cheyrou de s'illustrer. Le milieu de terrain n'est pourtant pas flashy mais depuis quelques semaines, il brille par sa sobriété et son efficacité. "Il est très bien sur les derniers matches, il est très performant avec son pied gauche, confirme d'ailleurs Didier Deschamps sur le site du club. C'est bien pour lui et pour l'équipe." Positionné en milieu relayeur, juste devant Stéphane Mbia, Benoît Cheyrou est redevenu un écrou essentiel dans la mécanique marseillaise. Surtout que son pendant à droite, Lucho Gonzalez, est un peu rentré dans le rang dernièrement. Le côté gauche, orphelin de Mamadou Niang parti l'été dernier à Fenerbahçe, a mis du temps à se reconstruire mais l'éclosion d'André Ayew juste devant lui, a permis à Benoît Cheyrou de se libérer, et de se débarrasser de la concurrence à un poste que l'international ghanéen a parfois occupé. "Par rapport au début de saison, il n'a pas toujours été titulaire, note ainsi l'entraîneur phocéen. Il a moins joué que l'an passé, il a donc une certaine fraîcheur. Il a toujours eu l'envie. Même s'il n'était pas toujours titulaire, il a toujours travaillé pour être prêt quand je faisais appel à lui. C'est bien qu'il soit en pleine forme." Souviens-toi l'an dernier... L'OM en avait besoin. Car même si, depuis le début de l'année 2011, les Marseillais sont la meilleure équipe du championnat en termes de points pris, leur qualité de jeu demeure aléatoire, pour ne pas dire moyenne. Sa technique dans les transmissions, sa qualité sur coups de pied arrêtés et sa détermination qui l'amène parfois à tirer de loin sont donc autant d'atouts qui permettent aux Olympiens d'être moins fébriles, plus maîtres de leur sujet. Cela ne suffit pas encore à revenir sur Lille, qui caracole en tête du championnat. Mais contre Lens, dimanche soir en clôture de la 29e journée de Ligue 1, cela pourrait aider les Ciel et Blanc à rester dans la course au titre. "Ça ne va pas être facile mais si on garde cet état d'esprit, on peut aller très loin", déclarait Benoît Cheyrou après le clasico remporté face au PSG (2-1), il y a deux semaines. L'ancien joueur auxerrois, qui n'a débuté que dix-huit rencontres cette saison en championnat, avait déjà été l'un des principaux artisans de la fin d'exercice canon de l'OM la saison passée, qui avait conduit les joueurs de Didier Deschamps jusqu'au titre. Redevenu indéboulonnable cet hiver, il ne cracherait sans doute pas sur un scénario équivalent en ce printemps 2011. Cela passera d'abord par une victoire à Félix-Bollaert, où l'Olympique de Marseille ne s'est plus imposé depuis huit ans.