Chelsea passe encore au travers

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Olivier CHAUVET , modifié à
Ce n'est pas encore cette année que Chelsea remportera la Ligue des champions. Distancés par Manchester United en Premier League, les Blues ont également subi la loi des Red Devils en quarts de finale de la C1 (3-1 sur l'ensemble des deux matches). Une nouvelle cruelle désillusion pour le club londonien, qui, malgré les énormes moyens financiers mis à sa disposition, ne parvient toujours pas à franchir un cap.

Ce n'est pas encore cette année que Chelsea remportera la Ligue des champions. Distancés par Manchester United en Premier League, les Blues ont également subi la loi des Red Devils en quarts de finale de la C1 (3-1 sur l'ensemble des deux matches). Une nouvelle cruelle désillusion pour le club londonien, qui, malgré les énormes moyens financiers mis à sa disposition, ne parvient toujours pas à franchir un cap. Roman Abramovitch en avait sans doute rêvé. Voir Chelsea, club dont il est le propriétaire depuis 2003 et pour lequel il a dépensé des centaines de millions d'euros, remporter la Ligue des champions à Wembley, théâtre de la prochaine finale de la prestigieuse C1 le 28 mai prochain. Mais les espoirs du milliardaire russe se sont brisés net mardi soir. La faute à Manchester United, qui, non content d'avoir déjà privé les Blues de Coupe aux grandes oreilles après les avoir battus lors de leur seule et unique finale en 2008, a de nouveau terrassé le club du quartier chic londonien au stade des quarts de finale. Défaits 0-1 à l'aller sur leur pelouse de Stamford Bridge, les hommes de Carlo Ancelotti gardaient espoir de renverser la vapeur à Old Trafford ce mardi. Mais ils se sont de nouveau heurtés au réalisme et à la détermination des Mancuniens, qui ont su faire valoir leur collectif pour s'imposer 2-1, grâce aux buts inscrits par Hernandez et Park sur deux passes décisives de l'inusable Ryan Giggs. Une claque de plus pour Chelsea qui pourrait connaître une saison blanche. Rapidement éliminés des deux Coupes nationales, les Blues sont troisièmes au classement de Premier League, mais comptent un retard de onze points, avec un match en moins, qui semble d'ores et déjà irrémédiable. Pourtant, le doublé réalisé l'an dernier (championnat et Coupe d'Angleterre) et le début de saison tonitruant des Londoniens avaient laissé augurer d'une saison exceptionnelle. Composée de trentenaires aguerris (John Terry, Frank Lampard, Florent Malouda, Nicolas Anelka, Didier Drogba...) ayant l'habitude de jouer ensemble depuis plusieurs années, l'équipe semblait avoir l'expérience suffisante des grands rendez-vous, qui lui manquait peut-être encore les années précédentes face aux autres armadas européennes, pour tout emporter sur son passage. Mais la machine a commencé à s'enrayer au cours de l'hiver en championnat. Le fantôme de Torres Conscient du danger, Roman Abramovitch a cassé sa tirelire lors du dernier mercato en investissant près de 83 millions d'euros pour s'attacher les services de David Luiz et Fernando Torres. Un investissement qui devait permettre aux Blues de faire une deuxième partie de saison tonitruante et pourquoi pas de remporter la Ligue des champions. Mais si le défenseur brésilien s'est imposé en quelques matches, l'attaquant espagnol n'a toujours pas trouvé le chemin des filets après onze matches disputés, comme s'il était tétanisé par l'enjeu de son transfert record (58,5 millions d'euros). Titularisé par Carlo Ancelotti mardi soir à Old Trafford, le champion du monde ibérique a erré sur la pelouse en première période avant de laisser sa place à Didier Drogba, auteur du but de l'espoir à la 77e minute. Ainsi, plutôt que de renforcer les Blues, « El Niño » semble pour l'instant un frein à l'attaque londonienne, qui a manqué cruellement de consistance mardi avant l'entrée de l'Ivoirien. Eliminé de la C1, Chelsea se doit désormais de sauver les meubles en assurant sa qualification directe pour la prochaine Ligue des champions, tout en priant pour un effondrement de Manchester United en championnat. Mais c'est surtout le chantier de la saison prochaine qui doit déjà préoccuper Roman Abramovitch avec, comme principale interrogation, l'intégration de Fernando Torres.